Neuf dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME) canadiennes sur dix sont optimistes quant aux perspectives de croissance de leur entreprise et considèrent les investissements dans l’intelligence artificielle générative (IA) comme la clé pour atteindre leurs objectifs au cours des trois prochaines années, selon une nouvelle enquête de KPMG au Canada.
L’enquête de KPMG Entreprises privées 2024 menée auprès de 735 entreprises révèle que 92 % d’entre elles sont confiantes quant à leur capacité à atteindre leurs objectifs d’expansion, comparativement à 88 % en 2023 et à 83 % en 2022, ce qui est nettement plus élevé que le taux présenté dans le rapport Perspective des chefs de la direction de 2024 (76 %). Après avoir traversé un ralentissement économique prolongé en adoptant la transformation numérique, neuf dirigeants sur dix affirment aujourd’hui qu’ils se sentent désormais plus résilients et mieux en mesure d’anticiper et de gérer les turbulences économiques, et 88 % estiment que leur entreprise est en meilleure position qu’il y a un an.
Les dirigeants des PME canadiennes affirment que la compréhension et la mise en œuvre de l’IA générative et le perfectionnement de leur main-d’œuvre sont leurs stratégies opérationnelles les plus importantes pour atteindre leurs objectifs de croissance sur trois ans. Plus de huit entreprises sur dix déclarent intensifier l’automatisation et l’adoption de l’IA pour améliorer l’efficacité et accroître la productivité de leurs opérations et de leurs employés.
« Après une période de perturbations majeures, les dirigeants des PME canadiennes ont tiré de précieux enseignements en matière de résilience et d’agilité, ce qui les a rendus plus confiants quant à leur capacité à faire face à l’incertitude et à protéger leur entreprise contre les risques futurs », affirme Mary Jo Fedy, associée, leader nationale, Entreprises privées et cheffe des Finances. « Il y a quatre ans, de nombreuses entreprises commençaient à peine à prioriser le numérique, et aujourd’hui, elles considèrent l’IA générative comme la stratégie la plus importante pour générer de la croissance. Compte tenu du sous-investissement historique du Canada dans les technologies et du problème grandissant de la productivité, il est encourageant de voir que les chefs d’entreprise sont déterminés à investir dans l’IA. »
Principaux résultats du sondage
- 92 % des répondants sont confiants quant aux perspectives de croissance de leur entreprise au cours des trois prochaines années
- 90 % des dirigeants estiment qu’ils sont plus résilients, plus agiles et mieux en mesure d’anticiper et de gérer les turbulences économiques grâce aux leçons apprises au cours des cinq dernières années (38 % sont tout à fait d’accord)
- 86 % des personnes interrogées intensifient l’automatisation et adoptent de nouvelles technologies comme l’IA traditionnelle et générative pour améliorer l’efficacité et s’adapter à l’évolution du marché du travail
- 88 % des répondants effectuent des dépenses importantes pour stimuler la productivité (p. ex. équipement, machinerie, technologie, nouvelles installations et perfectionnement des employés)
- 86 % des chefs d’entreprise interrogés se sentent également soumis à davantage de pression pour assurer la prospérité à long terme de leur entreprise (39 % sont tout à fait d’accord)
- 65 % des personnes ayant répondu au sondage prévoient une croissance annuelle des revenus de 2,5 % ou plus, comparativement à 60 % pour les chefs de la direction des grandes entreprises canadiennes
Investisseurs à long terme recherchés
Alors que près de neuf PME sur dix envisagent des dépenses importantes pour accroître la productivité de leurs activités et de leur personnel, huit dirigeants sur dix (81 %) déclarent vouloir s’associer à un investisseur à long terme qui peut les aider à identifier les compétences et les aptitudes nécessaires pour faire croître leur entreprise. Plus d’un tiers des répondants sont convaincus qu’il s’agit d’un élément crucial pour mettre en œuvre leurs stratégies de croissance.
« Les dirigeants de PME sont à la recherche d’investisseurs qui peuvent leur fournir un financement durable et des conseils judicieux sur les moyens de faire croître leurs activités », déclare Johanna Gerrie, associée, leader nationale, Fiscalité des fusions et acquisitions. « En mettant davantage l’accent sur la technologie, ils sont à la recherche d’investisseurs qui disposent de capitaux patients et qui sont prêts à investir dans leur entreprise pour au moins les dix prochaines années. »
Bien que les dirigeants de PME se concentrent moins sur les stratégies de croissance des fusions et acquisitions que les chef de la direction des grandes entreprises, certains se sentent prêts à faire des acquisitions à mesure que le marché rebondit, environ un tiers (34 %) envisageant une acquisition importante au cours des trois prochaines années. Compte tenu du fait que 61 % des dirigeants de PME déclarent vouloir prendre leur retraite au cours de la prochaine décennie, la planification de la transition et les décisions de vendre ou non l’entreprise suscitent de plus en plus l’intérêt de capitaux privés.
Risques et opportunités des nouvelles technologies
Même si les PME canadiennes sont optimistes quant à leurs perspectives, elles ont déterminé que les risques en matière de cybersécurité constituent la plus grande menace à l’atteinte de leurs objectifs de croissance, tout comme l’an dernier. Les risques associés aux technologies perturbatrices se classent au deuxième rang, suivis par la sécurité énergétique et l’abordabilité, les problèmes opérationnels et les répercussions sur l’environnement et les changements climatiques.
Les dirigeants des PME s’inquiètent de la montée des attitudes protectionnistes et des tensions commerciales mondiales, ce qui augmente le risque de découplage économique et d’augmentation des tarifs douaniers. Ils s’inquiètent également de la difficulté à recruter les bons talents pour mettre en œuvre leurs stratégies numériques et d’IA générative, de la nécessité de contenir les coûts inflationnistes et d’attirer les investisseurs, ainsi que de l’environnement fiscal et réglementaire actuel.
Stratégies de croissance
Source: L'enquête de KPMG Entreprises privées 2024
Effets dissuasif des politiques fiscales
Près de neuf répondants sur dix estiment que les nouvelles mesures fiscales, comme la hausse du taux d’imposition des gains en capital, ont un effet dissuasif sur les entreprises canadiennes et risquent d’étouffer la croissance économique. En effet, près du tiers (32 %) songent sérieusement à transférer leurs investissements ou leur entreprise dans un territoire qui offre de meilleures conditions fiscales, notamment aux États-Unis.
« Notre sondage a révélé un courant de frustration sous-jacent quant aux répercussions des nouvelles taxes sur les propriétaires d’entreprises et les entrepreneurs canadiens, qui veulent que la politique fiscale canadienne devienne plus concurrentielle par rapport à nos principaux partenaires commerciaux », affirme Dino Infanti, leader national, KPMG Entreprises privées Fiscalité de KPMG au Canada. « Alors que les appels en faveur d’une vaste réforme fiscale se poursuivent, de nombreux chefs d’entreprise estiment que le système fiscal actuel aggrave le problème de la productivité du Canada et augmente le risque d’exode de la richesse et des emplois à l’extérieur du pays. »
Les questions fiscales peuvent également être un facteur à prendre en considération lorsque les entreprises évaluent leurs plans d’expansion au Canada ou à l’étranger. De plus, 82 % des PME déclarent prendre de l’expansion ou faire des acquisitions à l’extérieur du Canada. « Alors que les entreprises cherchent de nouveaux marchés, il est important de comprendre les règles fiscales transfrontalières et internationales pour demeurer conformes à la réglementation », ajoute Infanti.
Voici d’autres conclusions :
- 88 % des dirigeants interrogés cherchent des moyens d’améliorer les marges (p. ex., marques à rabais, volumes plus élevés, transfert des coûts aux clients, optimisation des revenus, etc.)
- 80 % des répondants disent vouloir s’associer à un investisseur à long terme qui les aidera à déterminer les compétences dont ils ont besoin pour faire croître leur entreprise
- 34 % des personnes qui ont répondu au sondage sont convaincues que le régime fiscal actuel du Canada pénalise la réussite et augmente le risque d’exode de la richesse et des emplois à l’extérieur du pays
À propos de l’enquête de KPMG Entreprises privées 2024
KPMG Entreprises privées a interrogé des propriétaires d’entreprise ou des décideurs membres de la haute direction de 735 petites et moyennes entreprises canadiennes entre le 13 août et le 4 septembre 2024 à l’aide de la plateforme d’analyse d’entreprise réputée de Sago. Parmi les entreprises sondées, 37 % cumulent un chiffre d’affaires annuel entre 500 millions et 1 milliard de dollars canadiens, un quart cumulent un chiffre d’affaires annuel entre 300 et 500 millions de dollars canadiens, 26 % cumulent un chiffre d’affaires annuel allant de 100 à 300 millions de dollars canadiens et 13 % cumulent un chiffre d’affaires annuel allant de 10 à 50 millions de dollars canadiens. Aucune entreprise sondée n’avait un chiffre d’affaires annuel inférieur à 10 millions de dollars canadiens.
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