Neuf chefs de la direction de grandes entreprises canadiennes sur dix envisagent de faire des acquisitions au cours des trois prochaines années pour stimuler la croissance, quatre sur dix prévoyant conclure des opérations d’envergure, tandis que près des trois quarts des petites et moyennes entreprises envisagent de faire des acquisitions, selon deux sondages de KPMG.
Selon le sondage Perspective des chefs de la direction de KPMG International, un sondage mené auprès de chefs de la direction à l’échelle mondiale, les chefs de la direction canadiens ont mentionné que les fusions et acquisitions constituaient leur deuxième stratégie de croissance la plus importante pour les trois prochaines années, derrière la croissance interne, tandis que les chefs de la direction des marchés mondiaux ont mentionné que les fusions et acquisitions étaient leur principale priorité, devant la croissance interne.
Parmi les chefs de la direction canadiens, 41 % ont déclaré qu’ils sont susceptibles de faire des acquisitions qui auront une incidence importante sur leurs activités, et 49 % sont susceptibles de faire des opérations qui auront une incidence modérée sur leurs activités; seulement 9 % sont peu susceptibles de faire une acquisition.
Quelle est la plus importante stratégie à adopter pour atteindre vos objectifs de croissance des trois prochaines années?
Source: Perspective des chefs de la direction canadiens en 2024 de KPMG
Appétit pour les fusions et acquisitions au cours des trois prochaines années
Nous ferons sans doute des acquisitions qui auront une forte incidence sur l'organisation
Nous ferons des acquisitions, mais celles-ci auront une incidence modérée sur l’organisation
Il est peu probable que nous fassions des acquisitions
Nous cherchons a faire l’objet d’une acquisition
Source : Perspectives internationales des PDG de KPMG et Enquête sur les entreprises privées de KPMG au Canada
En revanche, selon l’enquête de KPMG Entreprises privées au Canada, les PME s’appuient moins sur les fusions et acquisitions en tant que principale stratégie de croissance, mais elles prévoient tout de même conclure des opérations : 34 % d’entre elles envisagent des acquisitions importantes, 43 % d’entre elles s’attendent à faire des acquisitions ayant une incidence modérée sur leur organisation, et 4 % d’entre elles cherchent à faire l’objet d’une acquisition.
« Les récentes baisses de taux d’intérêt par les banques centrales au Canada et aux États-Unis et la baisse de l’inflation donnent un nouveau souffle au marché des fusions et acquisitions. À mesure que le coût du capital diminue, les investisseurs et les sociétés sont de plus en plus confiants dans leur capacité à réaliser des acquisitions. Nous nous attendons donc à une reprise du volume des transactions. L’année 2025 pourrait même être l’une des années les plus occupées pour les fusions et acquisitions depuis longtemps », affirme John Cho, leader national du groupe Services-conseils transactionnels de KPMG au Canada.
« À mesure que les turbulences économiques commenceront à s’atténuer, les entreprises et les investisseurs institutionnels seront naturellement plus enclins à faire des acquisitions. Le nombre de cibles d’acquisition augmentera probablement aussi, car de plus en plus de fonds de capital-investissement se retirent de leurs investissements après être restés prudemment à l’écart pendant des années. À mesure que l’économie commencera à redresser, un plus grand nombre de petites et de moyennes entreprises chercheront du financement pour les aider à soutenir la prochaine étape de leur croissance. Tous ces facteurs laissent présager un marché des fusions et acquisitions plus actif », ajoute M. Cho.
Pour les PME qui cherchent à prendre de l’expansion, l’utilisation de capitaux privés constituera une stratégie clé. Selon les données du sondage, huit répondants sur dix sont à la recherche d’un investisseur à long terme capable de leur offrir des capitaux patients et des conseils qui les aideront à croître, et 77 % des répondants sont à la recherche d’un investissement d’une durée de 10 ans ou plus.
Mobiliser les capitaux privés
Un peu plus des trois quarts (77 %) des PME sondées envisagent ou envisageraient de faire équipe avec des investisseurs en capital-investissement à la condition qu’elles n’alourdissent pas leur bilan de dettes, et 78 % ont déclaré que la mobilisation de capitaux privés est plus importante pour leur stratégie de croissance que l’entrée en bourse.
Neil Blair, associé et président de Financement corporatif KPMG inc. de KPMG au Canada, affirme que les capitaux privés sont devenus une source de croissance de plus en plus importante pour les entreprises canadiennes au cours des dernières années, car, comme le démontrent les résultats du sondage, faire son entrée en bourse est devenue plus coûteux et plus complexe.
Près de huit répondants sur 10 (79 %) ont déclaré que le coût énorme et croissant de la conformité, de la gouvernance et des obligations d’information rend problématique la transformation en société ouverte ou le fait d’être une société cotée en bourse. Toutefois, si les contraintes liées à la conformité et à la gouvernance pouvaient être allégées, les trois quarts des répondants ont indiqué qu’ils envisageraient certainement de faire leur entrée en bourse.
« Les marchés publics sont devenus plus complexes et plus difficiles à gérer, et de nombreuses entreprises ne veulent pas faire face à cette complexité, car elle peut être coûteuse, chronophage et exigeante en ressources pour de nombreuses organisations. Les capitaux privés constituent une option intéressante pour les entreprises en croissance; toutefois les propriétaires d’entreprise ne cherchent pas seulement du financement : ils veulent de véritables partenaires qui comprennent et valorisent leur vision et leur mission. De nos jours, les enjeux d’une transaction sont plus importants », affirme M. Blair.
Créer de la valeur dans un marché complexe des fusions et acquisitions
« En plus d’avoir de fortes dynamiques relationnelles avec leurs investisseurs, les vendeurs sont confrontés à des facteurs de plus en plus importants, comme les normes et la réglementation liées aux facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), ainsi que les technologies émergentes », affirme M. Blair.
« Les trois quarts des PME nous ont dit qu’elles trouvaient le marché des fusions et acquisitions beaucoup plus complexe qu’il y a cinq ans en raison de la décarbonation, de la croissance de l’IA, des préoccupations relatives à la qualité des données et à la confidentialité, et de leur capacité à intégrer ces éléments à leurs systèmes. Cela fait ressortir la nécessité pour les vendeurs de se démarquer et de se positionner sur le marché des fusions et acquisitions et de trouver de nouvelles façons de créer de la valeur et de la démontrer aux investisseurs », explique-t-il.
« Les entreprises qui maîtrisent le numérique et qui ont une culture d’innovation devraient tirer un meilleur profit d’une opération. L’intégration de l’IA générative à leurs activités, par exemple, pourrait aider les vendeurs à accroître la valeur de leur entreprise, et notre sondage le confirme : plus de huit PME sur dix (81 %) pensent que l’IA générative augmenterait la valeur de leur entreprise aux yeux d’acheteurs éventuels », ajoute M. Blair.
Maximiser la valeur d’une transaction constitue un facteur clé pour les organisations, qu’elles soient acheteuses ou cibles : près de huit PME sur 10 (79 %) cherchent des moyens de créer plus de valeur pour leur entreprise avant de la mettre en vente, tandis que 68 % des PME ont de la difficulté à chiffrer la valeur réelle d’acquisitions potentielles.
M. Blair et M. Cho recommandent les stratégies suivantes aux acquéreurs et aux vendeurs éventuels pour tirer une plus grande valeur d’une opération :
- Utiliser des outils d’analyse de données et d’IA pour cerner les avantages concurrentiels et les synergies
- Mettre en place du personnel, des processus et des activités dédiés aux fusions et acquisitions avant et après la transaction
- Faites appel à des conseillers externes pour repérer des possibilités additionnelles de création de valeur
Pour en savoir plus sur les fusions et acquisitions, consultez notre dernier article en cliquant sur le Conclure la bonne affaire.
À propos du sondage Perspective des chefs de la direction de KPMG
La dixième édition du sondage Perspective des chefs de la direction de KPMG, mené auprès de 1 325 chefs de la direction entre le 25 juillet et le 29 août 2024, fournit des données uniques sur l’état d’esprit, les stratégies et les tactiques de planification des chefs de la direction. Tous les répondants proviennent d’entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 500 millions de dollars américains, et un tiers des sociétés sondées affichent un chiffre d’affaires annuel de plus de 10 milliards de dollars américains. Le sondage de KPMG International a été réalisé auprès de chefs de la direction de 11 marchés clés (Australie, Canada, Chine, France, Allemagne, Inde, Italie, Japon, Espagne, Royaume-Uni et États-Unis) et 11 secteurs clés (gestion d’actifs, automobile, services bancaires, consommation et commerce de détail, énergie, infrastructure, assurance, sciences de la vie, fabrication, technologie et télécommunications). Nota : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme pourrait ne pas être égale à 100 %.
À propos de l’enquête de KPMG Entreprises privées
KPMG Entreprises privées a interrogé des propriétaires d’entreprise ou des décideurs membres de la haute direction de 735 petites et moyennes entreprises canadiennes entre le 13 août et le 4 septembre 2024 à l’aide de la plateforme d’analyse d’entreprise réputée de Sago. Parmi les entreprises sondées, 37 % cumulent un chiffre d’affaires annuel entre 500 millions et 1 milliard de dollars canadiens, un quart cumulent un chiffre d’affaires annuel entre 300 et 500 millions de dollars canadiens, 26 % cumulent un chiffre d’affaires annuel allant de 100 à 300 millions de dollars canadiens et 13 % cumulent un chiffre d’affaires annuel allant de 10 à 50 millions de dollars canadiens. Aucune entreprise sondée n’avait un chiffre d’affaires annuel inférieur à 10 millions de dollars canadiens.
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