Bien qu’ils demeurent très confiants à l’égard des perspectives de leur entreprise sur trois ans, les dirigeants canadiens se sentent pressés de respecter leurs engagements environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et de trouver de nouvelles façons de stimuler la productivité, selon le plus récent sondage Perspective des chefs de la direction de 2024 de KPMG International.
D’après ce sondage, les dirigeants des plus grandes sociétés influentes au Canada sont confiants face aux perspectives de croissance de leur entreprise des trois prochaines années (76 %) et face à l’économie du pays (83 %). Toutefois, ils sont aussi très nombreux (76 %) à ressentir la pression d’assurer la prospérité à long terme de leur organisation.
De même, les propriétaires ou dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME) canadiennes ont indiqué à KPMG au Canada – dans son sondage du mois dernier – qu’ils sont très optimistes à l’égard des perspectives de croissance sur trois ans de leur organisation (92 %) et de l’économie du pays (88 %). Cependant, pas moins de 86 % affirment qu’ils ressentent aussi la pression d’assurer la prospérité à long terme de leur entreprise.
« Il n’est pas surprenant que les chefs de la direction soient confiants après avoir traversé l’une des périodes les plus turbulentes de l’histoire récente des affaires, mais ils reconnaissent qu’ils se sentent maintenant pressés de diriger leur organisation », déclare Benjie Thomas, chef de la direction et associé principal chez KPMG au Canada. « Désormais, ils cherchent activement des moyens d’améliorer la productivité de leur entreprise, d’en optimiser les revenus, de tirer parti des nouvelles technologies comme l’IA générative, et de se protéger contre les cybermenaces et de se préparer adéquatement aux transactions et aux effets de l’inflation. »
La confiance à l’égard des perspectives de croissance sur trois ans
Chefs de la direction canadiens 2024 |
Chefs de la direction canadiens 2023 |
PME canadiennes 2024 |
PME canadiennes 2023 |
Chefs de la direction dans le monde 2024 |
Chefs de la direction dans le monde 2023 |
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Propre entreprise |
76 % | 80 % | 92 % | 88 % | 76 % | 77 % |
Économie nationale |
83 % | 89 % | 88 % | 85 % | 78 % | 78 % |
Économie mondiale |
69 % | 69 % | 84 % | 81 % | 72 % | 73 % |
À l’égard de la croissance triennale de leur organisation, les chefs de la direction canadiens ont pour principales préoccupations : le risque opérationnel, la cybersécurité et les enjeux environnementaux ou climatiques. Leurs homologues ailleurs dans le monde, quant à eux, croient que ce qui pourrait le plus nuire à la croissance de leur organisation est le risque opérationnel, le risque lié à la chaîne d’approvisionnement et la cybersécurité. La cybersécurité représente la plus grande préoccupation des PME canadiennes, suivie des technologies émergentes ou perturbatrices, et la sécurité ou l’abordabilité énergétique.
Quoi qu’il en soit, les principales préoccupations des répondants concernent l’économie, en particulier l’incertitude d’un effet modérateur. Une proportion de 59 % des chefs de la direction canadiens (c. 53 % à l’échelle mondiale) et de plus d’un quart (26 %) des dirigeants de PME canadiennes affirment que l’incertitude économique constitue leur plus grand défi actuel. En ce qui concerne la croissance économique, près d’un tiers (31 %) des dirigeants de PME s’inquiètent des comportements protectionnistes croissants dans certains marchés, y compris le découplage économique, comparativement à 19 % des chefs de la direction canadiens et 14 % de leurs homologues ailleurs dans le monde.
Les principales priorités : facteurs ESG et personnel
Sujets à l’examen minutieux des parties prenantes, des organismes de réglementation et des législateurs, les chefs de la direction canadiens ont fait de la mise en œuvre de leur stratégie ESG leur principale priorité opérationnelle. Au Canada, la moitié (50 %) se disent prêts à faire face à cet examen et aux attentes des parties prenantes et des actionnaires en matière de gestion des enjeux ESG, tandis que seulement le tiers (34 %) de leurs homologues ailleurs dans le monde partagent cet avis.
Selon les dirigeants de PME, les facteurs ESG sont au quatrième rang des priorités opérationnelles de leur organisation, ex æquo avec les mesures de protection contre l’inflation.
La grande priorité opérationnelle des PME est la mise en œuvre de l’IA générative. De fait, après un attentisme prudent, ces entreprises rattrapent maintenant les grandes organisations canadiennes qui ont fait de cette nouvelle technologie leur principale priorité d’investissement l’année dernière. Au pays, 59 % des chefs de la direction (c. 64 % à l’échelle mondiale) conviennent que l’IA générative représente une priorité absolue en matière d’investissement. Cette baisse par rapport aux 75 % de l’an dernier (c. 70 % à l’échelle mondiale) reflète probablement des investissements déjà importants faits au cours des 12 derniers mois.
« Les résultats de notre sondage montrent que les chefs d’entreprise concentrent leurs ressources sur la réalisation de leurs prévisions de croissance et sur l’amélioration de la productivité », souligne Tim Prince, associé directeur canadien du groupe Clients et marchés chez KPMG au Canada. « Les chefs d’entreprise canadiens sont bien conscients qu’ils devront continuellement améliorer leurs opérations, décarboniser leurs activités et perfectionner les compétences de leur main-d’œuvre pour rivaliser avec la concurrence dans un monde de plus en plus complexe – en raison de l’évolution démographique, de la montée du protectionnisme commercial ou des effets des changements climatiques. »
La « proposition de valeur de l’employeur » se hisse au deuxième rang des priorités opérationnelles les plus importantes pour les chefs d’entreprise au Canada et ailleurs dans le monde. La concurrence pour tirer des talents qualifiés d’un bassin limité est un défi majeur pour les employeurs, qui doivent évaluer ce qu’ils peuvent offrir à leur personnel en matière d’avancement professionnel, d’équilibre travail-vie personnelle, de rémunération, d’objectif et de mission, et de culture organisationnelle.
Comme la pénurie de main-d’œuvre représente une préoccupation constante, 84 % des PME s’attendent à ressentir les répercussions de l’évolution du marché du travail – surtout par les départs à la retraite et le manque de talents qualifiés pour les remplacer. En revanche, environ un tiers seulement (28 %) des chefs de la direction partagent les mêmes préoccupations, même si 79 % reconnaissent que les entreprises devraient investir dans le perfectionnement des compétences et l’apprentissage continu au sein des communautés locales pour assurer un accès aux futurs talents.
Le retour au bureau pourrait s’intensifier
Dans l’optique de renforcer leur culture organisationnelle et le perfectionnement de leurs employés, les chefs de la direction se disent en faveur d’un retour au bureau à temps plein.
Selon le plus récent sondage, 83 % des chefs de la direction canadiens s’attendent à un retour à temps plein au bureau au cours des trois prochaines années – une nette augmentation par rapport aux 55 % de l’an dernier. De plus, 90 % affirment qu’ils sont susceptibles de récompenser les effectifs « qui font des efforts pour venir sur le lieu de travail en leur offrant de meilleures affectations, des augmentations ou des promotions », contrairement à 77 % en 2023.
Les dirigeants de PME ne sont pas du même avis : seulement 20 % anticipent un retour à temps plein au bureau au cours de la même période. En effet, bien qu’ils s’efforcent à ramener leurs effectifs sur le lieu de travail (p. ex., 85 % sont prêts à offrir des incitatifs au retour), près des deux tiers (65 %) anticipent plutôt une main-d’œuvre hybride dans trois ans, reconnaissant l’avantage potentiel d’une certaine flexibilité pour attirer et fidéliser les talents diversifiés dont ils ont besoin pour favoriser la croissance et la productivité de leur organisation.
À propos du sondage Perspective des chefs de la direction de KPMG
La dixième édition du sondage Perspective des chefs de la direction de KPMG, mené auprès de 1 325 chefs de la direction entre le 25 juillet et le 29 août 2024, fournit des données uniques sur l’état d’esprit, les stratégies et les tactiques de planification des chefs de la direction. Tous les répondants proviennent d’entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 500 millions de dollars américains, et un tiers des sociétés sondées affichent un chiffre d’affaires annuel de plus de 10 milliards de dollars américains. Le sondage de KPMG International a été réalisé auprès de chefs de la direction de 11 marchés clés (Australie, Canada, Chine, France, Allemagne, Inde, Italie, Japon, Espagne, Royaume-Uni et États-Unis) et 11 secteurs clés (gestion d’actifs, automobile, services bancaires, consommation et commerce de détail, énergie, infrastructure, assurance, sciences de la vie, fabrication, technologie et télécommunications).NOTA : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme pourrait ne pas être égale à 100 %.
À propos de l’enquête de KPMG Entreprises privéesMD
KPMG Entreprises privées a interrogé des propriétaires d’entreprise ou des décideurs membres de la haute direction de 735 petites et moyennes entreprises canadiennes entre le 13 août et le 4 septembre 2024 à l’aide de la plateforme d’analyse d’entreprise réputée de Sago. Parmi les entreprises sondées, 37 % cumulent un chiffre d’affaires annuel entre 500 millions et 1 milliard de dollars canadiens, un quart cumulent un chiffre d’affaires annuel entre 300 et 500 millions de dollars canadiens, 26 % cumulent un chiffre d’affaires annuel allant de 100 à 300 millions de dollars canadiens et 13 % cumulent un chiffre d’affaires annuel allant de 10 à 50 millions de dollars canadiens. Aucune entreprise sondée n’avait un chiffre d’affaires annuel inférieur à 10 millions de dollars canadiens.
Un mot sur KPMG au Canada
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