Les organisations canadiennes investissent davantage dans les solutions technologiques que leurs homologues à l’échelle mondiale et obtiennent des rendements impressionnants sur leurs investissements, selon le Rapport mondial sur la technologie 2024 de KPMG International.
L’enquête menée auprès de 150 cadres responsables de la technologie et membres de la haute direction de grandes organisations de partout au Canada a révélé que les répondants investissent actuellement ou prévoient investir à court terme dans la technologie, par exemple l’IA et l’automatisation, l’informatique en périphérie, l’informatique quantique, la cybersécurité, le web3, l’analyse des données, l’infonuagique et d’autres solutions au cours de la prochaine année afin de soutenir leurs ambitions de croissance, dépassant leurs homologues à l’échelle mondiale.
« Après des années de sous-investissement relatif, les organisations canadiennes ont fait un virage important et investissent maintenant davantage dans la technologie que leurs homologues étrangères, ce qui témoigne d’un grand pas en avant.Grâce à des investissements plus soutenus, la productivité du Canada pourrait enfin connaître une hausse considérable », affirme Stephanie Terrill, associée directrice canadienne, Transformation numérique chez KPMG.
Près de neuf répondants sur dix (89 %) ont déclaré que leurs investissements technologiques étaient motivés par des projets pilotes réussis et des tests de validation de diverses solutions. Parmi les technologies les plus rentables au cours des deux dernières années, mentionnons l’intelligence artificielle, grâce à laquelle plus de la moitié (56 %) des répondants ont vu leurs investissements augmenter de 10 % ou plus, la cybersécurité (56 %) et l’analyse de données (53 %).
« En plus de donner aux dirigeants d’entreprise la confiance nécessaire pour faire d’autres investissements technologiques, l’expérimentation de différentes technologies contribue à bâtir une culture de l’innovation, et les organisations novatrices sont plus productives et plus rentables », affirme Mme Terrill.
« La crise de la productivité au Canada s’explique par une faiblesse chronique des investissements des entreprises, et notre sondage montre clairement que lorsque les entreprises investissent dans la technologie, elles améliorent leur productivité et leur rentabilité. Le Canada peut améliorer sa position concurrentielle dans le monde si un plus grand nombre d’entreprises s’engagent à faire des investissements durables et à long terme dans la technologie. »
Au Canada par rapport à ailleurs dans le monde
(notamment l'IA générative)
(notamment la chaîne de blocs et la segmentation en unités)
(notamment le métavers et l'informatique spatiale)
(notamment nuage public et nuages multiples)
(notamment l’informatique schématisée code faible/sans code)
Ailleurs dans le monde
Au Canada
Source : Perspectives internationales des PDG de KPMG et Enquête sur les entreprises privées de KPMG au Canada
Priorités en matière d’investissements technologiques
(notamment l'IA générative)
(notamment la blockchain et la tokenisation)
(notamment le métavers et l'informatique spatiale)
(notamment nuage public et nuages multiples)
(notamment schématisée / sans code)
Intention d’investir d’ici 1 an
Intention d’investir d’ici 2 ans
Intention d’investir d’ici 5 ans
Source : Perspectives internationales des PDG de KPMG et Enquête sur les entreprises privées de KPMG au Canada
Aider l’IA à nous aider
Au cours de la dernière année, un plus grand nombre d’organisations canadiennes ont accéléré la mise en œuvre de technologies dans les domaines de l’analyse de données, de la cybersécurité et de l’infonuagique. Toutefois, la plus forte augmentation a été enregistrée dans les domaines de l’IA et de l’automatisation (y compris l’IA générative); en effet, la quasi-totalité des répondants (99 %) a déclaré avoir commencé à mettre en œuvre l’IA, ce qui représente une augmentation de 39 % par rapport à l’an dernier.
Près de huit répondants sur dix (79 %) ont déclaré avoir des cas d’utilisation de l’IA en cours, en production ou mis en œuvre à l’échelle de leur organisation, et obtenir un retour sur investissement. Presque tous les répondants (93 %) ont déclaré que les efforts de transformation mettant en jeu l’IA et l’IA générative avaient eu une incidence positive sur la rentabilité de leur organisation.
« Les leaders en technologie au Canada comprennent pourquoi la mise en œuvre de l’IA est transformatrice pour leur organisation : près de huit répondants sur dix affirment que l’IA aide les spécialistes de l’information dans leur organisation à devenir plus productifs, ce qui améliore leur performance globale », affirme Ven Adamov, associé et leader national, Analyse de données, Services en gestion des risques chez KPMG.
Toutefois, M. Adamov note que parmi les répondants qui ont commencé à mettre en œuvre l’IA, seulement 38 % progressent de manière proactive par rapport à leur stratégie, tandis que plus de la moitié (56 %) sont en retard, parfois en raison des approbations d’investissement.
« Les organisations qui accusent du retard dans la mise en œuvre de l’IA doivent éliminer les obstacles qui les empêchent de progresser. Souvent, les investissements en IA sont retardés parce que certains risques n’ont pas été traités ou parce que des risques nouveaux ou imprévus émergent. La mise en œuvre d’un cadre d’IA de confiance dès le départ peut aider à réduire le nombre d’obstacles imprévus qui surgissent pendant la phase de mise en œuvre de l’IA. En l’absence de réglementation prescriptive, il existe des pratiques exemplaires éprouvées qui peuvent être adoptées à cette fin », ajoute-t-il.
Obstacles à la transformation : aversion au risque et crainte de dépenses excessives
Malgré l’augmentation des investissements dans des technologies comme l’IA et les avantages qu’elles procurent aux organisations canadiennes, près de huit répondants sur dix (78 %) ont exprimé leur crainte de dépenses excessives en technologie, soit 11 points de pourcentage de plus que la moyenne mondiale.
Cette crainte pourrait découler de l’aversion au risque : plus de six répondants sur 10 (63 %), soit 7 points de pourcentage de plus que la moyenne mondiale, disent que l’aversion au risque fait que leurs cadres supérieurs agissent moins rapidement que leurs concurrents pour adopter les nouvelles technologies.
Sanjay Pathak, associé et leader national, Stratégie technologique et transformation numérique, affirme qu’avec l’évolution rapide des nouvelles technologies telles que l’IA générative, les responsables de la technologie ainsi que les chefs de la direction et les conseils d’administration sont de plus en plus tenus d’avoir un niveau de compréhension élevé des nouvelles technologies, et si les dirigeants d’entreprises estiment qu’ils n’en savent pas assez sur la technologie, cela peut créer un sentiment de nervosité, d’hésitation et de peur de prendre des risques.
« La formation peut contribuer à apaiser ces craintes et aider les chefs d’entreprise à expérimenter et à adopter plus facilement les nouvelles technologies. La fonction technologique peut jouer un rôle de premier plan dans l’amélioration de la culture technologique d’une organisation. Les leaders du numérique donnent des moyens d’action aux responsables de la technologie et leur donnent une voix à la table de décision.Cela aide grandement les dirigeants, les conseils d’administration et les employés à comprendre comment exploiter les nouvelles technologies pour créer de la valeur », ajoute-t-il.
M. Pathak recommande aux organisations les stratégies suivantes pour tirer une plus grande valeur de leurs investissements technologiques :
- Assurer une meilleure harmonisation entre la technologie, les dirigeants et la stratégie commerciale
- S’inspirer des pairs du secteur et des organisations d’autres secteurs
- Adopter une philosophie d’« apprentissage rapide/échec rapide » qui encourage l’expérimentation de nouvelles technologies dans des cas d’utilisation restreints et contrôlés.
À propos du Rapport mondial sur la technologie
KPMG International a mené un sondage auprès de 2 450 responsables de la technologie entre le 3 mai et le 26 juin 2024. Parmi les répondants, 150 provenaient du Canada, plus de la moitié (52 %) s’étant identifiés comme membres de la haute direction. De ce nombre, 34 % étaient dans le secteur des biens de consommation et de la vente au détail, 27 % dans le secteur de la technologie, 20 % dans celui des services financiers et le reste dans d’autres secteurs. Plus de la moitié (53 %) des organisations comptaient entre 1 000 et 9 999 employés, et 30 % en comptaient 10 000 ou plus. Près de la moitié (47 %) des répondants ont déclaré des revenus annuels de 50 à 99,99 milliards de dollars américains; un tiers ont déclaré des revenus annuels de 1 à 9,99 milliards de dollars américains et 13 % ont déclaré des revenus annuels entre 10 et 19,99 milliards de dollars américains.
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