Contexte
Pour la troisième année consécutive, l’ADAN (Association pour le développement des actifs numériques) a mandaté les équipes Blockchain & Cryptos de KPMG France pour réaliser une étude sur le Web3 et la crypto en France et en Europe.
L’objectif de cette troisième édition est de dresser un état des lieux de l'industrie française et européenne du Web3 en mettant l'accent sur les tendances du marché, le profil des investisseurs dans les crypto-actifs, les performances des entreprises ou encore l'impact des réglementations en place.
Les données concernant l’adoption en France et en Europe sont issues d’un sondage mené par l’institut de sondage IPSOS. L’échantillon de l’étude est similaire à celui des deux éditions précédentes : il couvre une population de 2001 répondants français de plus de 18 ans.
Des échantillons complémentaires ont été ajoutés afin de positionner l’adoption en France par rapport à celle d’autres pays européens comme l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et les Pays Bas. Ils oscillent entre 1088 et 1116 personnes interrogées pour les quatre pays. L’âge des répondants est compris entre 18 et 75 ans pour l’ensemble des pays étudiés.
Afin de compléter les informations recueillies par l’institut de sondage IPSOS sur la partie « Adoption » et faire une mise à jour des chiffres de l’industrie du Web3 deux ans après la première étude, notre second volet « Industrie » repose principalement sur un questionnaire quantitatif et qualitatif qui a été partagé aux entreprises françaises du secteur.
Le rapport des Français et des européens aux crypto-actifs et au Web3 : poursuite de l’adoption
Début 2024, 15% des Français ont déjà détenu des crypto-actifs (+ 15% par rapport à début 2023), 12% en sont actuellement détenteurs (+ 25%) et 22% des non-détenteurs envisagent d’en acquérir (-18%).
L’arrivée de ces nouveaux détenteurs permet à la France de rattraper son retard par rapport aux autres pays européens.
Néanmoins, les Pays-Bas et le Royaume-Uni affichent toujours les taux de détention les plus élevés (avec respectivement 17% et 16%), tandis que l'Allemagne affiche des résultats équivalents à ceux de la France avec un taux d’adoption de 12%. L’Italie (11%) talonne ses voisins.
La population des investisseurs en crypto-actifs est majoritairement jeune (la tranche d’âges la plus représentée est celle des 18-34 ans) et masculine (70%).
L’étude pointe une distribution plus équilibrée au sein des différentes catégories socioprofessionnelles, reflétant une évolution des profils d'investisseurs en fonction des cycles du marché. La prudence reste toutefois de mise parmi les investisseurs, puisque la majorité (54%) n’investissent pas plus de 10% de leur épargne globale.
Les applications Web3 et crypto dans les industries : nouveaux usages de l’Internet de la valeur
La deuxième partie de cette étude explore les opportunités sectorielles offertes par les cryptoactifs et les technologies du Web3.
Celui-ci ne se résume pas à des applications financières. Les données de cette étude démontrent un intérêt pour les apports technologiques sous-jacents et des applications dans les domaines des paiements, de l’identité, du marketing digital, de la traçabilité industrielle ou des jeux vidéo.
Dans un secteur jeune et globalement dominé par les TPE (69%), les services Web 3 proposés sont d’une grande richesse (tokenisation, NFT, conservation, divertissement, traçabilité, identité, DeFi, paiement, etc.).
Plus de la moitié des répondants ont levé des fonds par le passé et leurs investisseurs sont majoritairement français, ce qui contribue à renforcer la place de l’écosystème en France.
Même si, en 2023, le secteur Web3 français a suivi la tendance observée dans l'ensemble de l'industrie de la tech mondiale et a connu un ralentissement de sa croissance, les entreprises restent confiantes pour l’année à venir. Elles entendent recruter et prédisent une croissance de leur chiffre d’affaires annuel ; 29 % ambitionnent même de le doubler par rapport à 2023.