La crypto en France : de fortes perspectives d’adoption
Premier élément qui ressort clairement, les cryptos ne sont plus un sujet de niche pour les Français. En effet, 77% d’entre eux ont déjà entendu parler du sujet, et 8% ont d’ailleurs déjà investi dans des cryptos, que ce soient des cryptomonnaies ou des NFT. La part de Français détenant des cryptos est donc aujourd’hui supérieure à la part de Français détenant des actions en propre (6,7% selon l’AMF).
Leur adoption devrait s’accroître dans les mois et années à venir : 30% des personnes souhaitent investir. En prenant des hypothèses conservatrices, on peut projeter que plus de 12% des Français possèderont des cryptos à la fin de l’année.
Ces perspectives d’adoption auront sûrement un impact durable, notamment vis-à-vis des acteurs financiers traditionnels, puisqu’aujourd’hui déjà, un Français sur cinq déclare être prêt à changer de banque pour un établissement plus « crypto-friendly ».
Aujourd’hui, l’adoption des cryptos touche principalement un public jeune (-35 ans) et majoritairement masculin. La grande majorité des investisseurs n’investissent pas plus de 10% de leur épargne globale. Parmi les cryptomonnaies privilégiées par ceux qui souhaitent investir, le bitcoin joue son rôle de locomotive du secteur avec 69%, suivi du bitcoin cash avec 28% et de 14% avec l’ether.
Parmi les principales raisons de non-investissement des Français dans les cryptos, la méconnaissance quant à leur fonctionnement arrive en tête (48%), suivi du risque important lié à ces actifs (30%). L’industrie crypto est aujourd’hui encore associée à une image négative chez les sceptiques et non intéressés, souvent liée à la désinformation sur le sujet.
À mesure que leur adoption grandit, les cryptos s’immiscent dans la politique et pourrait influencer les intentions de vote aux présidentielles de près d’un Français sur cinq. Cette thématique déterminante pour une partie des citoyens français témoigne de l’enjeu important et pour l’instant sous-estimé dans la campagne présidentielle.