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Fait-on confiance à l'intelligence artificielle ?

Une enquête mondiale sur l'évolution de la perception de l'intelligence artificielle.

L'essentiel

L'intelligence artificielle (IA) est une révolution dans le domaine technologique, transformant nos façons de travailler et de fournir des services. Les entreprises s'appuient de plus en plus sur l'IA pour affiner leurs analyses prédictives, catalyser l'innovation et optimiser leurs produits et services. L'utilisation de ces technologies avancées permet non seulement de booster la productivité mais aussi de réduire significativement les coûts, et de plus en plus, de créer de nouveaux services et modèles économiques. Cela soulève une question centrale : comment ces avancées peuvent-elles être intégrées de façon éthique et responsable dans nos systèmes actuels ?  

Toutefois, l'intégration de l'IA en entreprise pose des défis considérables, notamment en termes de confiance, de gestion des données et de responsabilité éthique. Un enjeu majeur réside notamment dans la prise de décision automatisée par l'IA : comment s'assurer que cette technologie est utilisée de manière responsable et fiable ? C'est ici que la notion de confiance humaine entre en jeu, un aspect crucial pour assurer l'acceptation et le succès de l'intelligence artificielle dans la vie quotidienne.  

En collaboration avec l'Université du Queensland, KPMG Australie a mené la première étude d’une telle envergure au sujet de la confiance et de l’attitude du public face à l’IA, en interrogeant des panels représentatifs dans 17 pays dans le Monde, dont la France.  

Nous sommes ravis de vous présenter les résultats de cette étude dans le cadre de notre série dédiée à l’IA générative. Découvrez quels sont les facteurs qui forgent la confiance, la perception des risques et les avantages associés à l'utilisation de l'IA, ainsi que les attentes en matière de gouvernance et de règles d'éthique pour éviter les biais de cette technologie en pleine expansion. Explorez également 4 approches et techniques qui pourraient permettre aux personnes porteuses du sujet de l’IA dans leurs entreprises d’en favoriser l’acceptation.  

Une enquête mondiale sur l'évolution de la perception de l'intelligence artificielle.

Découvrez la perception qu’ont les Français de l'intelligence artificielle

  • 31% sont prêts à faire confiance à l’IA.
  • 69% doutent ou se montrent méfiants.
  • 65% acceptent l’IA.
  • Si 64% des répondants sont optimistes à l’égard de l’IA, 68% la craignent, ce qui fait des Français les plus inquiets vis-à-vis de l’IA au niveau mondial.

  • 80% estiment que l’IA apportera toute une série d’avantages.
  • 76% sont préoccupés par les divers risques liés à l'IA, un pourcentage inférieur à celui de plusieurs pays occidentaux, mais la déqualification est une préoccupation plus prégnante en France (80%) – seules la Corée du Sud et l'Afrique du Sud affichent un chiffre plus élevé.
  • 40% des répondants pensent que les avantages de l’IA l’emportent sur les risques.

  • Les Français font surtout confiance aux universités nationales, aux organismes de recherche internationaux et aux forces de défense (80-86% de confiance modérée à élevée) pour développer et réguler l'IA dans l'intérêt du public.
  • Ils font nettement moins confiance aux organisations commerciales pour développer et réguler l’IA, 39% d’entre eux leur faisant peu ou pas du tout confiance.

  • 59% estiment que l'impact de l'IA sur la société est incertain et imprévisible.
  • 67% déclarent qu'une réglementation de l'IA est nécessaire, et ils sont plus nombreux à préférer une autorité de réglementation de l'IA (64%), une corégulation (63%) ou une réglementation gouvernementale (61%) qu'une réglementation élaborée au niveau du secteur (54%).
  • Seuls 29% estiment que les réglementations, les lois et les garanties actuelles sont suffisantes pour rendre l'utilisation de l'IA sûre.
  • 96% considèrent que les pratiques et les principes d'une IA digne de confiance déterminent la confiance accordée aux systèmes d'IA.

  • Seuls 39% des répondants sont prêts à faire confiance à l’IA dans leur activité professionnelle.
  • 51% ne pensent pas que l'IA créera plus d'emplois qu'elle n'en supprimera.
  • 37% estiment que l’IA supprimera des emplois dans leur secteur.

  • 62% déclarent ne pas bien comprendre l'IA, ni quand et comment elle est utilisée, mais 78% souhaitent en savoir plus sur l’IA.
  • 60% utilisent couramment des applications fondées sur l’IA, mais à peine plus de la moitié (52%) savent que l’IA est utilisée dans ces applications. 

Favoriser l'acceptation de l'Intelligence artificielle

La confiance dans l’IA est variable selon les pays

Notre étude a mis en évidence une ambivalence dans la perception de l’intelligence entre les pays : plutôt circonspecte dans les pays les plus développés (Europe, Etats-Unis, Japon), et plus positive dans les pays émergeants (Inde, China, Brésil, Afrique du Sud), sans pour autant que les répondants de ces pays ne soient exagérément optimistes ou inconscients des risques liés à l’IA.

Notre analyse suggère que les différences de perception de l’IA sont liées à trois principaux facteurs : 

  • Une disparité se manifeste entre les avantages perçus de l’intelligence artificielle (IA) et les risques, ainsi que les problèmes d'éthique associés à son exploitation.
  • La perception des garde-fous institutionnels, davantage vus aujourd’hui comme insuffisant dans les pays développés 
  • Le niveau de familiarisation et de compréhension par rapport à l’usage de l’IA 

Essentielle pour l’acceptation de l’IA, la confiance est influencée par quatre facteurs clés

L'analyse de l'enquête réalisée montre que la confiance est essentielle à l'acceptation et à l'adoption de l’IA. Notre analyse a pu mettre en évidence quatre approches clés influençant la confiance en l'IA et qui devraient renforcer l'utilisation responsable de l'IA : 

  • L’approche institutionnelle, qui reflète la confiance dans l’adéquation des garanties, les lois et réglementations pour rendre l’utilisation de l’IA sûre, ainsi que la confiance dans les gouvernements et les entreprises pour développer, utiliser et réguler l'IA
  • L’approche motivationnelle, qui reflète la nécessité de démontrer les bénéfices de l’utilisation de l’IA pour susciter la confiance
  • La réduction de l'incertitude, qui reflète la nécessite de répondre aux préoccupations concernant les risques liés à l’IA 
  • L’approche éducative, qui reflète la compréhension qu’ont les gens de l’utilisation de l’IA et l’efficacité de cette technologie.

Parmi ces facteurs significatifs et complémentaires, l’approche institutionnelle a eu l'influence la plus forte sur la confiance, suivie par l’approche motivationnelle.

En conclusion, l'apprentissage et la compréhension de l'IA sont essentiels pour tirer pleinement parti de ses avantages tout en minimisant les risques. En prenant le temps de comprendre les cas d'usage, les entreprises peuvent naviguer avec succès dans cette nouvelle ère technologique, garantissant ainsi un avenir où l'IA et l'humain coexistent harmonieusement.

Contacts :

Laurent Gobbi

Responsable international Trusted AI & Tech Risk

KPMG en France

Aziz Cherfaoui

Associé, Advisory, Connected Tech

KPMG en France

   

Romain Lamotte

Associé, Advisory, Connected Tech

KPMG en France

Bertrand Aubry

Associé, Advisory, Connected Tech

KPMG en France

   

Vincent Maret

Associé, Responsable du pôle Cybersécurité et Protection des données personnelles

KPMG en France

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