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Emerging Trends in Infrastructure 2022

KPMG explore les tendances clés des infrastructures en 2022 : rebond, environnement, innovation, et géopolitique dans un contexte mondial changeant.

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L'essentiel

Rebond après les incertitudes liées à la pandémie ? Accélération pour accompagner les nouvelles prises de conscience environnementales des citoyens ? Innovation afin d’intégrer l’indispensable frugalité des futures infrastructures en matière d’impact sur la planète ? Persistance des instabilités géopolitiques facteurs d’inflation et de rareté des énergies ?  Les experts de KPMG apportent leur éclairage sur les tendances qui vont influencer le « monde » des infrastructures en 2022 et à moyen terme.

Forts de leur présence dans plus de 130 pays, c’est un regard global qu’ils portent sur un secteur en pleine mutation tant il est « percuté » par le changement climatique, la montée des inégalités sociales, les guerres régionales ou encore l’évolution démographique et les mouvements de population qu’elle induit.

Envie d'en savoir plus sur les tendances clés des infrastructures en 2022 ? Téléchargez notre étude dès maintenant.

Découvrez les 7 tendances clés !

  1. Agir maintenant pour le climat

    S’inscrire dans une trajectoire zéro carbone, une nécessité vitale pour la planète et pour le secteur des infrastructures et de la construction !

    Le secteur des infrastructures et de la construction n’a pas le choix. Ses acteurs doivent adopter une trajectoire carbone ambitieuse pour limiter le réchauffement climatique et ses effets dont ils sont en partie responsables mais également les premiers exposés.

    Les acteurs qui sauront anticiper l’évolution des tendances et investir massivement dans le renouvelable, l’électricité décarbonée et la mobilité propre en tireront un avantage concurrentiel indéniable.

  2. Construire le long-terme dans un monde de « l’immédiat »

    Comment planifier le long terme dans un environnement où les acteurs n’ont que le lendemain comme horizon ? L’analyse des données et le développement de l’IA sont une partie de la réponse mais l’autre partie reste à dessiner.

    Face à l’évolution du rapport au temps des citoyens, de leur mode de vie, de leur travail, de leur consommation, les acteurs de la construction et des infrastructures devront distinguer les changements temporaires des changements permanents. Ecouter, analyser, interpréter les signaux forts et faibles les aidera. L’adoption d’une attitude plus orientée vers le triptyque citoyens/clients/usagers fait partie de la solution.

  3. Mieux gouverner pour libérer les initiatives

    Transformer la gouvernance pour passer d’un outil de contrôle des coûts et de limitation des risques à un accélérateur des opportunités.

    Le consensus voudrait que plus de gouvernance et de contrôle conduisent à de meilleurs résultats. Or, ce n’est pas toujours le cas. Et beaucoup de projets et de bonnes idées sont noyés sous un excès de gouvernance qui fait perdre leur essence même : répondre à des besoins de la société !

    Conçue pour répondre aux défis historiques et atténuer les risques connus, la réglementation devra évoluer pour appréhender les nouvelles technologies, les nouveaux modèles et approches.

  4. Vers l’infrastructure digitale

    Les CEO du secteur des infrastructures devront désormais penser comme les leaders de la Tech et intégrer l’expertise de leurs équipes Digital & Innovation dans la stratégie globale de leur entreprise.

    La pandémie a accéléré la digitalisation de la société et fait du numérique une réalité pour le secteur des infrastructures.

    Profondément intégré dans le développement de nouveaux actifs et services, le numérique l’est aussi dans les opérations et les process de construction. Les acteurs les plus avancés du secteur explorent les possibilités de mutualiser la collecte et la gestion des données sur des actifs multiples et tout au long de leurs chaînes d'approvisionnement.

  5. La pénurie de ressources et de talents : une opportunité pour la relocalisation, l’inclusion et la diversité

    La pandémie a généré des failles d’approvisionnement importantes. Le redémarrage de l’économie provoque des pénuries de matériaux amplifiées par la crise géopolitique actuelle en Europe. Il en va de même pour les talents qui ont modifié leurs aspirations à la lumière de la crise sanitaire qu’ils traversent depuis 2 ans. Double défi donc pour les acteurs des infrastructures : plus de local et plus d’inclusion et de diversité.

    Les crises successives y compris géopolitiques ont démontré la fragilité et la vulnérabilité des supply-chain d’approvisionnement. Par ailleurs, aux pénuries de matériaux et de matériels s’ajoutent un autre phénomène : la pénurie de talents. A l’ère de la COVID-19 de nombreuses personnes reconsidèrent leurs choix en matière de travail et de mobilité. La crise sanitaire apporte une nouvelle pression sur une mobilité mondiale déjà impactée par des choix politiques (Brexit par exemple). Ainsi, la concurrence pour les talents et le capital humain s’en trouvera renforcée. 

  6. Vers des actifs sur mesure

    L’évolution des styles de vie et des modes de travail vont profondément impacter l’usage des actifs qui deviendront plus modulables pour s’adapter aux besoins des utilisateurs et aux évolutions démographiques.

    Depuis la pandémie, deux tendances de mode de vie se dégagent. D’une part ceux qui souhaitent tirer pleinement partie de la numérisation du travail et partent s’installer loin des centres urbains. De l’autre, les afficionados des centres villes qui vivent à deux pas de leurs bureaux-cafés-restaurants préférés. Tous cherchent un meilleur équilibre vie privée et vie professionnelle.

    La réponse découlera en partie de l'actuelle transition en cours d’une production massifiée à une production individualisée.

    La flexibilité sera clé. En effet, les nouveaux actifs devront être planifiés et livrés avec suffisamment de souplesse pour permettre un changement d’usage au fil du temps.

  7. Des programmes d’infrastructures ambitieux : qui va payer ?

    Alors que des plans de relances post-pandémie incluant la construction ou la rénovation d’infrastructures sont annoncés partout dans le monde, la question de leur financement reste entière tant les populations sont sensibles à leur pouvoir d’achat fragilisé par les hausses des prix des ressources naturelles et par l’inflation.

    Les gouvernements annoncent d’ambitieux projets d’infrastructures alors mêmes que les coûts grimpent et les finances sont exsangues.

    Pour résoudre cette équation du financement, il est probable qu’il y ait un arbitrage entre une baisse des ambitions, une évolution modérée de la fiscalité fléchée vers les plus aisés et une politique tarifaire d’usage des infrastructures raisonnable. Il faudra toutefois surveiller l’inflation des prix qui pourrait venir perturber cet équilibre délicat dans un environnement où la préservation du pouvoir d’achat est devenue une préoccupation majeure des citoyens.

Contacts : 

Xavier Fournet

Associé, Responsable Infrastructure et Construction

KPMG en France

Roseline Dieudonné

Directrice, Business Development Infrastructure et Construction

KPMG en France

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