Les perturbations constantes constituent maintenant la norme pour les sociétés dans leur quête de transformation durable. En ce qui concerne les enjeux ESG, des engagements, des exigences en matière de déclaration, des risques et des occasions sans précédent voient le jour à une fréquenc Attase de plus en plus élevée. Habituellement, le chef du développement durable façonne la vision et la stratégie de l’entreprise en matière d’ESG. Toutefois, c’est aux cadres dirigeants qu’incombe la responsabilité commune d’orienter l’entreprise dans cet environnement d’exploitation dynamique. Dans ce contexte, le chef des Finances peut jouer un rôle déterminant dans l’élaboration, le financement et la mise en œuvre des stratégies qui entraîneront le changement.
La plupart des professionnels canadiens du développement durable reconnaissent l’importance d’inclure le chef des Finances dans ce processus. Selon une étude récente de KPMG, 73 % des personnes sondées ont déclaré que leur chef des Finances est un leader ou un contributeur d’importance dans la définition de la stratégie de leur cabinet en matière de durabilité, tout juste derrière le chef du développement durable et à égalité avec le chef de la direction.
Selon Roopa Davé, associée au sein du groupe ESG de KPMG au Canada, on est de plus en plus conscients que le risque ESG est un risque financier.
« Les chefs des finances comprennent les risques et les occasions qu’un programme efficace d’ESG doit viser. Avec l’aide de leur équipe, les chefs des finances connaissent le positionnement de leur entreprise et possèdent les compétences techniques nécessaires pour aider les sociétés à établir des pratiques d’ESG bien gouvernées et à les faire progresser. »
Faire le pont entre les mondes des facteurs ESG et des finances
Les processus et les contrôles relatifs à la gestion et à l’évaluation des risques ainsi qu’à l’établissement d’indicateurs clés de performance représentent tous des éléments essentiels d’un programme ESG complet. C’est pourquoi il est important que les équipes des finances et du développement durable travaillent de concert. Mme Davé croit qu’une équipe peut ainsi acquérir des connaissances transférables, de l’expérience, des compétences et obtenir l’accès nécessaire aux systèmes pertinents pour transformer les données ESG en renseignements utiles et mesurables.
« Le chef des finances et son équipe d’analystes et de professionnels en modélisation et en finances peuvent utiliser leurs connaissances sur la gestion financière et la comptabilité dans d’autres disciplines, comme la modélisation et les projections des émissions de carbone, ou la quantification des impacts financiers des risques ESG », dit-elle.
Mme Davé fait également remarquer que les chefs des finances sont bien placés pour intégrer à un programme ESG la même approche rigoureuse et structurée qu’ils appliquent déjà à la gouvernance financière et réglementaire. « Les entreprises devront créer des modèles d’exploitation sur mesure pour recueillir, analyser, gérer et rendre compte d’un tout nouveau monde de données et d’information relatives aux facteurs ESG. »
Elle affirme que la divulgation de ces données et de cette information est de plus en plus réglementée. Bientôt, les pratiques en matière de communication d’information ESG commenceront à s’appliquer à l’information financière et à s’harmoniser avec celle-ci.
« Le chef des finances encadrera la communication de cette information et peu à peu, la responsabilité des contrôles, des processus et des rapports sous-jacents relèvera de sa compétence », poursuit Mme Davé.
Financer le changement
À mesure que la présentation de l’information ESG deviendra monnaie courante, non seulement les chefs des finances en assumeront la responsabilité, mais ils devront aussi guider les décisions en matière de financement et d’affectation des capitaux, ainsi que les autres décisions stratégiques qui en découlent.
« Plus les entreprises s’engagent publiquement à l’égard de leurs initiatives et de leur rendement en matière d’ESG, plus les investissements importants qui concrétiseront leurs engagements devront être financés. Le chef des finances et son équipe joueront un rôle essentiel dans la création du dossier commercial qui appuiera ces engagements », affirme Doron Telem, leader national, Enjeux ESG chez KPMG au Canada.
Il sera particulièrement important pour les entreprises qui souhaitent tirer parti du nombre croissant d’incitatifs gouvernementaux d’identifier les occasions financières liées aux facteurs ESG. Ces incitatifs encouragent les entreprises qui veulent investir dans le développement de l’économie verte au Canada.
Dans son dernier budget, le gouvernement fédéral a instauré une série d’incitatifs qui comprennent des crédits d’impôt pour le captage du carbone et des investissements ciblés dans les énergies renouvelables intelligentes et les biocarburants. Bien que ces initiatives servent de catalyseur à l’investissement dans le développement durable, M. Telem croit que le Canada ne fait qu’effleurer la surface en ce qui concerne le financement relatif aux ESG.
« Le gouvernement des États-Unis a mis la barre haute pour les investissements dans les technologies propres en adoptant une loi sur la réduction de l’inflation et en versant des centaines de milliards de dollars dans des initiatives innovantes dans ce domaine. Même si le Canada a emboîté le pas dans le cadre de son budget de 2023, il ne doit pas négliger les détails. Le gouvernement doit s’engager à offrir une approche claire d’accès aux crédits et d’autres mécanismes de soutien. »
M. Telem pense que les entreprises qui ont reporté leurs investissements dans leur transformation ESG devraient revoir cette décision compte tenu des nouvelles dépenses gouvernementales. « Les entreprises devraient faire appel à leur chef des finances pour évaluer comment tirer parti du rapport coût-bénéfice et déterminer quels projets et quelles mesures de soutien pourraient maintenant créer un rendement du capital investi positif. »
Mme Davé souligne que les chefs des finances joueront un rôle crucial dans la recherche de façons créatives de financer des programmes ESG qui s’éloignent des attentes traditionnelles de l’entreprise en matière de rendement des capitaux propres.
« Devant les pressions croissantes exercées par les organismes de réglementation, les clients et les investisseurs qui souhaitent que les entreprises investissent dans les enjeux ESG, ces dernières doivent trouver les fonds nécessaires pour prendre des initiatives importantes comme la décarbonation de la chaîne d’approvisionnement et les technologies propres. Bon nombre de ces initiatives pourraient ne pas entraîner une augmentation correspondante des bénéfices ou de la valeur de l’entreprise, surtout à court terme, mais elles demeurent essentielles à sa viabilité à moyen et à long terme, ainsi qu’à la réduction des risques liés à la réputation, à la réglementation et aux facteurs ESG. Le chef des finances peut jouer un rôle moteur dans ces décisions. »
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