L'essentiel

      Face aux mutations profondes de l’environnement (risques climatiques, géopolitiques, financiers, cyber) et aux attentes croissantes des régulateurs et superviseurs, la fonction gestion des risques est devenue une fonction stratégique pour les assureurs.

      Notre étude, menée auprès de 32 organismes d'assurance en France, révèle 3 défis majeurs :

      • Valoriser la fonction gestion des risques auprès de la gouvernance et des métiers, et diffuser la culture risque
      • Appréhender l’évolution des risques technologiques (ex. en lien avec l’intelligence artificielle, le cloud)
      • Optimiser l’efficacité opérationnelle de fonction en réorganisant ses structures, en simplifiant ses processus et en digitalisant ses activités.

      Optimisez votre gestion des risques pour gagner en confiance et en performance

      Notre étude offre une vision stratégique pour transformer votre fonction gestion des risques d'un rôle de censeur à celui de véritable partenaire de confiance contribuant directement à la création de valeur dans un environnement de plus en plus complexe et exigeant.

      Quelles seront les priorités de la gestion des risques pour les années à venir ?

      Téléchargez l'étude complète pour accélérer votre transformation.

      Panorama des pratiques de gestion des risques dans l'assurance en France

      Gouvernance et organisation : un positionnement stratégique à renforcer


      Bien que la gestion des risques bénéficie d’un soutien de la gouvernance et de relations régulières avec le Conseil d’administration, son potentiel de création de valeur, notamment via des analyses prospectives des risques liés aux métiers, aux produits d’assurance ou à l’environnement global, reste encore sous-exploité.

      L'enjeu principal reste de transformer cette fonction en véritable partenaire de confiance des opérationnels, de la direction et de la gouvernance, pour remplir l’objectif qui lui est assigné par la réglementation.

      Facteurs valorisant les travaux de la gestion des risques auprès des instances de gouvernance (en nombre de réponses).

      Graphique en barres représentant les principales raisons de mobilisation du comité des risques. La raison la plus fréquemment mentionnée est la présentation d’une vue consolidée de l’exposition aux différents risques (ex. via l’ORSA), citée 27 fois. Elle est suivie par la définition et le calibrage de scénarios (ex. scénarios pour l’ORSA), évoquée 19 fois. L’identification d’un nouveau risque majeur ou la réévaluation d’un risque arrive ensuite avec 14 occurrences. Enfin, la présentation d’une étude sur un risque spécifique (ex. cyber, climatique…) est mentionnée 12 fois.

      Facteurs valorisant les travaux de la gestion des risques auprès des directions opérationnelles (en nombre de réponses).

      Graphique circulaire représentant les principales raisons de sollicitation du comité des risques en lien avec des projets ou événements spécifiques. La revue des risques liés à des projets métiers (ex. nouveaux produits) est la plus fréquemment mentionnée avec 16 occurrences. Elle est suivie par la présentation d’une étude sur un risque spécifique (ex. cyber, climatique…), citée 15 fois. L’identification d’un nouveau risque majeur ou la réévaluation d’un risque ainsi que l’analyse d’incidents opérationnels sont chacune mentionnées 14 fois.


      Activités et périmètre : une fonction qui couvre des sujets variés, souvent dans un rôle délicat de coordination de différents acteurs


      La fonction gestion des risques porte directement ou s’appuie sur les travaux d’autres équipes pour couvrir de larges sujets : modélisation des risques, analyse actuarielle, contrôle permanent, continuité d’activité / rétablissement, évaluation et gestion de la qualité des données Solvabilité 2, reporting financier et pilier 3 Solvabilité 2...

      Ainsi, dans certains groupes, la gestion des risques peine à s’imposer auprès des parties prenantes car leurs organisations impliquent de nombreuses équipes dépendantes les unes des autres pour la réalisation de certaines tâches.

      Les sujets d’étude envisagés à court terme montrent la diversité des thématiques abordées.

      Objet des études envisagées par la gestion des risques sur l’année à venir (en nombre de réponses).

      Graphique en colonnes représentant les principaux sujets de préoccupation ou d’intérêt dans le secteur de l’assurance. Le thème le plus fréquemment mentionné est la durabilité liée au climat (ESG-climat), avec 21 réponses. Il est suivi de près par la résilience IT / DORA (20 réponses). Viennent ensuite à égalité la revue de Solvabilité 2 et le risque cyber, chacun recueillant 16 réponses. L’efficacité des programmes de réassurance est citée 12 fois, tandis que la qualité des données liées à Solvabilité 2 l’est 11 fois. Le volet social de la durabilité (ESG-Social) obtient 8 réponses, tout comme les risques politiques et géopolitiques et les sujets environnementaux autres que le climat, chacun avec 7 réponses. La gouvernance ESG est mentionnée 6 fois, les risques de tiers 5 fois, et enfin, la biodiversité en lien avec la durabilité (ESG-biodiversité) est le sujet le moins cité avec 4 réponses.


      Des travaux significatifs restent à mener dans la majorité des groupes sur l’évaluation du risque de durabilité, la gestion du risque de liquidité, la gestion et le reporting sur les risques opérationnels, la maîtrise des risques de tiers et la résilience opérationnelle IT, ou la gestion de la qualité des données Solvabilité 2.


      Outils utilisés : une transformation digitale inachevée


      Bien que 87% des assureurs utilisent des outils pour leur gestion des risques, la transformation digitale de la fonction gestion des risques reste incomplète.

      Activités de la gestion des risques outillées avec des solutions informatiques (en nombre de réponses).

      Graphique en barres représentant les principaux sujets sur lesquels les experts risques sont sollicités. Le domaine le plus cité est l’ERM et la gestion des risques opérationnels, mentionné 16 fois. Il est suivi par le calcul du SCR avec 13 occurrences, puis par la qualité des données Solvabilité citée 9 fois. La gestion des risques de tiers, les tableaux de bord risques et le reporting risques RSR/SFCR sont chacun mentionnés 4 fois. La gestion des risques IT et cyber est citée 3 fois, tandis que la résilience et le reporting extra-financier sont évoqués 2 fois chacun. Enfin, la gestion des politiques et procédures est la moins citée avec une seule occurrence.


      Plus de la moitié (53%) des groupes prévoient de déployer un nouvel outil dans les 24 prochains mois, principalement pour le reporting financier et extra-financier, la gestion des risques opérationnels et des risques cyber.

      Cette dynamique d'investissement reflète la nécessité d'automatiser davantage les processus, dans un souci d’efficacité opérationnelle, une fois que ces processus ont été mis en place et rationalisés.

      Notre étude révèle également une fragmentation des solutions de place utilisées.


      Acquérir de nouvelles compétences humaines


      La fonction gestion des risques opère avec des équipes limitées (56% comptant moins de 5 collaborateurs) et représente en moyenne 0,74% des effectifs totaux dans les organisations de plus de 300 personnes.

      Face aux nouveaux défis, de nouveaux besoins émergent : il s’agit de renforcer les compétences techniques et métiers, notamment en formation continue, pour maîtriser les outils d’analyse des modèles d’intelligence artificielle, la modélisation des risques de durabilité, ainsi que l’évaluation de leur impact sur les produits et services d’assurance.

      Compétences à développer à court ou moyen terme (en nombre de réponses).

      Graphique en bulles représentant les cas d’usage prioritaires identifiés en matière de gestion des risques. L’analyse des modèles d’intelligence arrive en tête avec 19 réponses. Elle est suivie par la modélisation des risques de durabilité, mentionnée 17 fois. L’identification et le suivi des risques émergents recueillent 12 réponses, tandis que l’automatisation des contrôles est citée 10 fois. Le reporting obtient 9 réponses. La connaissance des nouvelles activités de l’entreprise, telles que les clients, les produits ou les canaux de distribution, est mentionnée par 6 répondants. Enfin, l’analyse de données est le cas d’usage le moins cité avec 4 réponses.

        

      « La fonction gestion des risques est aujourd'hui à un tournant : évoluer d'un rôle institué par la réglementation vers celui de partenaire de confiance pour sécuriser les possibles. Cette transformation exige de maîtriser un univers de risques en constante évolution tout en renforçant sa présence auprès des instances de gouvernance et des opérationnels. » 
      Viviane Leflaive

      Associée, Responsable du secteur Assurance

      KPMG en France

      Tendances et perspectives : comment une bonne vision des risques peut aider à prospérer dans un monde plus risqué ?

      Notre étude révèle trois axes prioritaires définis par la fonction gestion des risques pour les années à venir :

      • Donner une vision des risques adaptée à chacun : la mise en valeur de la gestion des risques auprès de ses différentes parties prenantes nécessite de présenter une vue d’ensemble des risques à la gouvernance, et des analyses détaillées sur les risques spécifiques à chaque direction.
      • Appréhender les nouveaux risques, ESG, géopolitiques, technologiques - notamment ceux liés à de nouveaux usages (intelligence artificielle, recours étendu au cloud).
      • Améliorer l’efficacité opérationnelle de la fonction par l'examen de son organisation, de ses dispositifs, de ses processus, ainsi que de la digitalisation de son activité

      Cette transformation nécessite une meilleure coordination entre les équipes internes contribuant à la gestion des risques, des formations ciblées pour les professionnels, et une mise en cohérence de dispositifs parfois développés en silos sans lien direct avec les objectifs d'efficacité globale. Si ces multiples exigences complexifient la mission, elles confirment également la contribution essentielle de cette fonction à la pérennité des organisations dans un monde plus risqué.

       

      L'accompagnement KPMG pour les assureurs


      Avec une présence dans plus de 140 pays, KPMG accompagne les assureurs dans le renforcement de leur fonction gestion des risques. Nos équipes expertes en conseil, audit et fiscalité offrent les outils et solutions nécessaires pour aider les assureurs à transformer leurs défis réglementaires en opportunités, rationaliser et automatiser leurs processus de gestion des risques, et renforcer le positionnement stratégique de cette fonction dans un secteur en pleine mutation.

      Contacts :

      Viviane Leflaive

      Associée, Responsable du secteur Assurance

      KPMG en France

      Gaël Rognon

      Associé - Gouvernance, Risques et Conformité Assurance

      KPMG en France

        

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