Les investissements mondiaux dans la transition énergétique

En forte croissance mais une accélération reste nécessaire.

Publié le 14 novembre 2024

L'essentiel

  • 72 % des investisseurs mondiaux estiment que les investissements dans la transition énergétique augmentent de manière significative et expriment leur intention de continuer d’y investir dans les années à venir ;
  • 61 % d’entre eux jugent néanmoins que les incertitudes géopolitiques ont ralenti le rythme de la transition énergétique ;
  • 64 % considèrent que la régulation et des politiques gouvernementales stables restent essentielles pour l’accélération de la transition énergétique ;
  • Seuls 25 % des investisseurs ont cessé de faire de nouveaux investissements dans les combustibles fossiles, reconnaissant le besoin d’une transition contrôlée continuant à garantir à la fois la sécurité et le coût énergétiques maitrisés pour le consommateur ;
  • Les progrès technologiques élargissent la diversité des investissements dans la décarbonation : 56% ont investi dans les énergies renouvelables à faible teneur en carbone, 54% dans le stockage de l’énergie et l’infrastructure du réseau et 51% et les transports et les infrastructures connexes.

Alors que la COP29 se tient actuellement à Bakou en Azerbaïdjan, KPMG publie le rapport « KPMG Energy transition investment outlook : 2025 and beyond ». Il recueille les perspectives de 1 400 cadres supérieurs issus d’organisations dans 36 pays et 11 secteurs, qui investissent activement dans la transition énergétique.

Sur les 3 000 milliards de dollars d’investissements énergétiques mondiaux prévus en 2024 (source AIE) – un record – quelque 2 000 milliards de dollars seront consacrés aux technologies et infrastructures énergétiques propres, soit près de deux fois les investissements dans les combustibles fossiles pour l’année.

Au cours des deux dernières années, une part majoritaire des investissements dans la transition énergétique s’est concentrée sur trois principales régions : un peu plus de la moitié des investissements sont observés en Asie de l’Est (54%), en Europe (52%) et en Amérique du Nord (52%).

Sur cette même période, 64% des investisseurs mondiaux indiquent que leur organisation a investi dans les technologies d’efficacité énergétique, y compris l’électrification. Beaucoup ont également investi dans les énergies renouvelables à faible teneur en carbone (56%), le stockage de l’énergie et l’infrastructure du réseau (54%) et les transports et les infrastructures connexes (51%).

Alors que la transition énergétique impose une révolution dans la production d’électricité et entraîne des changements radicaux dans plusieurs secteurs dont l’industrie manufacturière, l’automobile, la sidérurgie, le ciment, le pétrole et le gaz, les produits chimiques et la construction, 72% des dirigeants d’entreprises des secteurs de l’énergie, de la chimie et des ressources naturelles déclarent avoir pleinement intégré les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) pour créer de la valeur dans leur organisation.

La quasi-totalité des investisseurs – 94% en moyenne dans l’enquête de KPMG – accordent la priorité à la recherche de partenaires pour trois raisons : le partage des risques liés aux investissements dans la transition énergétique, l’apport des compétences ou de l’expérience appropriées, et l’apport des relations ou de l’influence nécessaires à la réussite.

« Cette étude nous livre deux enseignements majeurs pour mieux comprendre les enjeux liés à la transition énergétique. Les progrès technologiques dans l’efficacité énergétique, le solaire, l'éolien, le stockage et les véhicules électriques ont été remarquables. L'efficacité continue de s'améliorer, les coûts diminuent régulièrement et la chaîne d'approvisionnement se renforce. Les avancées technologiques réalisées au cours des dernières décennies produisent maintenant des résultats, et cet élan est difficile à ralentir. Les investisseurs poursuivent désormais des investissements de qualité, avec un discernement renouvelé. Ils sont de plus en plus conscients des risques et apprennent à être plus stratégiques en tenant compte à la fois des succès, mais aussi des défis de leurs investissements passés. » 
Charles Abbey

Associé, Deal Advisory, Transaction Services, Responsable du secteur Énergies renouvelables

KPMG en France

Méthodologie

Les perspectives d'investissement de KPMG dans la transition énergétique s'appuient sur des recherches primaires et secondaires.

Les sources primaires comprennent une enquête auprès de 1 400 cadres supérieurs du monde entier, dont 100 en France, ainsi que des entretiens approfondis avec des experts en la matière et des dirigeants. Les sources secondaires sont référencées par des notes de bas de page tout au long du rapport.

L'enquête a été réalisée entre juillet et août 2024.

Tag : ESG

Contact presse
Rizana Siddique

Responsable du pôle Relations médias

KPMG en France

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