La France dispose du deuxième plus grand potentiel d'énergie éolienne en mer en Europe.
L'énergie éolienne en mer en France
Publié le 29 février 2024
L'essentiel
- Le secteur mondial de l’éolien en mer en 2023 a été fortement touché par le contexte macroéconomique ;
- La France reste l'un des marchés les plus dynamique et à potentiel du secteur de l'énergie éolienne en mer en Europe, avec le deuxième plus grand potentiel d'énergie éolienne en mer de la région ;
- Avec un objectif de puissance installée de 45 GW en 2050, l’ambition est de faire de l’éolien en mer la deuxième source de production électrique en France.
Envie d'en savoir plus sur l'énergie éolienne en mer en France ? Découvrez notre étude dès maintenant.
Le secteur mondial de l’éolien en mer en 2023 a été fortement touché par la hausse du prix des matières premières, les problématiques logistiques et de chaîne d‘approvisionnement notamment du fait de la guerre en Ukraine. En outre, les pertes annoncées par les grands constructeurs mondiaux de turbines d’éoliennes et la montée des taux d’intérêt, ont conduit à des abandons de projets, des retards et des demandes de hausses significatives des tarifs.
Dans ce contexte macroéconomique, la filière française est résiliente grâce à la réglementation mais la vigilance reste de mise. L’année 2023 a vu le parc de Saint-Brieuc (496 MW) produire ses premiers kWh après la mise en service définitive du parc de Saint Nazaire (480 MW) en novembre 2022. Au total, la France dispose désormais de 976 MW de capacité installée d’éolien en mer, et 0,5 GW supplémentaires devraient être ajoutés d'ici la fin de l'hiver 2023-2024.
Au total, au 31 décembre 2023, la France, a publié des appels d’offres pour un total de 7,8 GW, dont :
Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Dieppe Le Tréport, Yeu-Noirmoutier, les projets flottants pilotes Eolmed et Éoliennes Flottantes du Golfe du Lion
Ralenties par la localisation du parc dans un site Natura2000 : Dunkerque
Centre Manche
Désormais, huit parcs éoliens en mer et trois projets éoliens flottants pilotes en France ont été confiés à des opérateurs, totalisant 4,6 GW de capacité.
L’année 2024 verra la mise en service définitive des parcs de Saint-Brieuc et de Fécamp, et la finalisation des projets pilotes Provence Grand Large et Éoliennes Flottantes du Golfe du Lion. Les résultats des appels d’offres Bretagne Sud, Méditerranée, Atlantique Sud et Centre Manche II devraient également être publiés. La prochaine programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) du gouvernement français, qui sera approuvée en 2024, lancera un appel d'offres pour une capacité éolienne en mer de 10 GW d'ici 2025.
La finalisation progressive des quatre parcs issus du premier appel d’offres a permis au gouvernement de revoir à la hausse ses ambitions. L’objectif français de puissance éolienne en mer en 2050 a été augmenté de 40 à 45 GW. Avec cet objectif de puissance installée, l’éolien en mer sera la deuxième source de production électrique en France.
« L’objectif de la France est maintenant de passer à la vitesse supérieure sur l’éolien en mer ; l’année 2023 a montré la résilience du modèle de développement français et l’année 2024 s’annonce décisive pour l’essor de la filière. La France publiera en moins d’un an des appels d’offres pour 10 GW de projets, contre 8 GW mis en concurrence entre 2011 et 2023. C’est donc un changement d’échelle tout à fait considérable pour la transformation énergétique de notre pays. »
Charles Abbey
Associé, Deal Advisory, Transaction Services, Responsable du secteur Énergies renouvelables
KPMG en France