L’entreprise co-évolutive

Si les défis climatiques et sociétaux obligent à repenser les modèles d’affaires des groupes, ils confrontent tout aussi fortement leurs modèles d’organisation. À l’heure de crises à répétition, processus de décision et cadres de management sont contraints à des évolutions permanentes. La fidélisation des collaborateurs comme la compétitivité des marques sont en jeu. Cette réactivité est encore loin d’être évidente, car elle se heurte à la fois à des modèles d’organisation verticalisés et à des cadres de décisions souvent éclatés. Elle conduit surtout les entreprises à des engagements forts, à l’image du Crédit Mutuel qui a instauré un “dividende sociétal”, soit 500 millions d’euros investis en 2022 sur des projets solidaires, ou de la MAIF dont le “dividende écologique” oriente d’office 10 % du bénéfice vers les enjeux climatiques. La mise en œuvre de protocoles de renoncement, systématisant les fermetures et les réaffectations de produits ou de technologies dites “zombies”, constitue une autre étape de cette co-évolution. 

L’attractivité passe aussi par les congés

Pour nourrir ses valeurs de responsabilité et de bienveillance, Maisons du Monde a lancé des congés “solidaires” qui ont permis à plus de 1 000 salariés d’aller en Amazonie à la rencontre des ONG partenaires. Des dizaines d’entreprises comme OpenClassrooms ou Orbiss proposent aussi des congés illimités à leurs collaborateurs, afin de renforcer leur attractivité.