Anticiper, intégrer les impacts des nouveaux enjeux sur les modèles et stratégie d’entreprise : 9 points à prioriser par les conseils d’administration.
Agenda 2024 des conseils d'administration : enjeux prioritaires
Publié le 13 février 2024
Les entreprises évoluent dans un écosystème toujours plus complexe, incertain et soumis à des bouleversements rapides, difficilement prévisibles. De nouveaux enjeux émergent et s’intensifient tels que l’utilisation de l’IA et les engagements en matière d'ESG.
En réponse à ces nouveaux défis, le rôle du conseil d’administration est clé. Il doit notamment :
- Analyser les impacts potentiels des enjeux sur le modèle d’affaires, la stratégie et les objectifs de l’entreprise,
- Vérifier l’adéquation et l’efficacité des plans d’actions,
- S’assurer de la pertinence de la communication de l’entreprise notamment au regard des exigences réglementaires et des attentes des principales parties prenantes.
A partir de ces constats, le Board Leadership Center (BLC) de KPMG vous propose de découvrir dans l’Agenda 2024 des conseils d’administration, les 9 points d’attention qui nous sont apparus incontournables.
Découvrez les 9 enjeux prioritaires à l'agenda 2024 des conseils d'administration.
« Le conseil d’administration va jouer un rôle essentiel, en veillant à la manière dont les nouveaux enjeux tels que l’utilisation de l’IA et les engagements en matière d’ESG influencent la transformation de l’entreprise, en même temps que sa performance et son accès aux capitaux. Les administrateurs vont devoir consacrer de plus en plus de temps à la supervision de ces nouveaux enjeux, qui vont animer sans nul doute les débats au sein de la gouvernance en 2024. »
Anticiper, évaluer et intégrer les impacts des nouveaux enjeux sur le modèle d’affaires et la stratégie de l’entreprise : 9 points d’attention à prioriser par les conseils d’administration
Pour assurer la résilience de l’entreprise, le conseil doit s’interroger sur les transformations et les risques actuels auxquels elle est confrontée, puis s’assurer de la pertinence comme de la cohérence de l’évolution du modèle d’affaires, de la stratégie et de l’organisation des activités.
Étant donné l'importance stratégique que l'IA générative pourrait prendre, mais aussi les risques significatifs liés à son usage, une gouvernance robuste et supervisée, s'avère indispensable pour en assurer un développement maîtrisé dans l’intérêt de l’entreprise et de ses parties prenantes.
Les risques liés à la cybersécurité comme à la protection des données, ne cessent de s’intensifier, notamment à mesure du développement de l’intelligence artificielle. Les conseils doivent s’assurer de la capacité de résilience de l’entreprise face à ces risques et rassurer les parties prenantes quant au niveau de maîtrise mis en œuvre.
L’actualité place les enjeux climatiques et plus généralement l’ESG, au cœur des préoccupations des parties prenantes (investisseurs, ONG, clients, salariés). Ces dernières attendent notamment des conseils qu’ils s’assurent de l’efficacité du dispositif de gestion des risques et opportunités associés à ces enjeux.
L’entrée en vigueur de la CSRD et du rapport de durabilité, constitue un nouveau cadre de référence pour la communication des groupes en matière d’ESG. Et au-delà des enjeux de conformité réglementaire, c’est la cohérence des informations publiées avec la stratégie annoncée, qui doit requérir toute l’attention des administrateurs.
Prendre – ou ne pas prendre – position publiquement au nom de l’entreprise sur des questions sociales ou politiques, peut porter préjudice. Le conseil d'administration doit donc définir des règles pour que la prise de parole soit pertinente, maitrisée et préserve l’image de l’entreprise.
Beaucoup d’entreprises revendiquent que leurs salariés sont leur actif le plus précieux. Pour que l’entreprise puisse assurer la mise en œuvre de sa stratégie, le conseil doit porter une attention particulière à la définition et la mise en œuvre de la politique de développement des compétences aux différents niveaux de direction de l’entreprise.
Beaucoup de risques auxquels les entreprises sont confrontées, sont transverses ou interconnectés. Afin d’assurer une couverture idoine de ces risques, le conseil doit repenser son organisation et notamment les interactions entre ses comités spécialisés.
Face à la complexification de l’environnement et des risques de l’entreprise, le conseil doit réexaminer sa composition et son organisation, au regard d’enjeux qui requièrent une expertise nouvelle, pour pouvoir accompagner efficacement la direction générale.
Auteur :
Cet article a également été rédigé par : Pierre-Yves Le Naourès, Directeur, Internal Audit, Risk & Compliance Services - KPMG en France.
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