Découvrez l'étude KPMG sur le financement des réacteurs nucléaires innovants en France et l'impact des Small Modular Reactors.
« Small Modular Reactors » : KPMG décrypte l’enjeu de ces réacteurs nucléaires innovants dans la transition vers une économie bas carbone
Publié le 25 septembre 2025
L'essentiel
KPMG a réalisé une étude sur le financement du nucléaire innovant en France, basée sur une série d’entretiens approfondis avec les start-ups lauréates de l’Appel à Projets (AAP) « Réacteurs Nucléaires Innovants » opéré par Bpifrance avec le soutien du CEA.
Quelques repères clés
Enrichir l’offre nucléaire française afin de soutenir la transition vers une économie bas carbone
Contrairement aux réacteurs nucléaires traditionnels, de forte puissance et dédiés à la production électrique pour le réseau national, ces petits réacteurs ont pour objectif de répondre à une demande plus locale et spécifique, en fournissant soit de l’électricité, soit de la chaleur, voire les deux. Leur faible puissance devrait faciliter leur intégration dans des réseaux électriques de taille réduite, situés près de sites industriels ou dans des zones isolées.
Les « Small Modular Reactors » s’annoncent comme des solutions économiquement attractives par leur design modulaire et standardisé réduisant les délais de construction, l’intégration de systèmes de sûreté passifs modernes, leur apport en flexibilité et leur facilité de raccordement à différents types de réseaux.
Ces caractéristiques pourraient permettre d’installer des unités nucléaires sur de nouveaux sites, plus petits ou isolés, tout en accélérant la transition de secteurs difficiles à décarboner : chaleur industrielle, chauffage urbain, usine de dessalement, etc.
La France a l’opportunité de consolider une filière d’excellence à rayonnement international
Trois ans après le lancement de l’Appel à Projets « Réacteurs Nucléaires Innovants » opéré par Bpifrance avec le soutien du CEA, il apparaît que l’écosystème des financements privés est encore peu mature sur ce segment compliquant ainsi l’obtention de fonds pour les start-up, alors que ceux-ci sont essentiels pour ces dernières afin d’accéder aux fonds publics.
Différents acteurs de la filière nucléaire innovant coexistent, avec plusieurs temporalités de développement technologique. Cela implique un besoin de différenciation du soutien public, avec un accompagnement adapté à chaque projet.
« Dans un contexte de transition énergétique mondiale et de réaffirmation de la souveraineté industrielle en Europe, le nucléaire innovant peut devenir l’un des piliers technologiques majeurs de la décarbonation. Si l’appel à projets France 2030 a pu être un bon catalyseur pour les start-up visant une mise sur le marché à court et moyen termes, l’accompagnement des technologies prometteuses nécessitant un temps long de développement reste à confirmer. En donnant à ce segment les moyens de gravir les dernières marches vers l’industrialisation, la France a l’opportunité de consolider une filière d’excellence à rayonnement international. »
Valérie Besson
Associée, Responsable France du secteur des Énergies, Ressources Naturelles et Chimie, Responsable Monde Audit du secteur ENRC
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