Territoires : la contribution ETI

      KPMG et le METI publient une étude consacrée à la contribution décisive qu’apportent les ETI aux territoires. 

      Publié le 28 août 2025

      L'essentiel

      À l’occasion de l’édition 2025 de La REF du MEDEF, KPMG, en partenariat avec le METI (Mouvement des Entreprises de Taille Intermédiaire), publie une étude consacrée à la contribution des ETI aux territoires.  

      Intitulée « Territoires : la contribution ETI. Comment l’ancrage des ETI redéfinit un développement de nos territoires enraciné, collectif et durable ? » et publiée à quelques mois des élections municipales et à quelques semaines du début du débat sur le Budget 2026, l’étude confirme que, rapporté à leur taille, les ETI sont la catégorie d’entreprises la plus contributrice aux territoires. 

      Envie d'en savoir plus sur la contribution des ETI ? Découvrez notre étude dès maintenant.

      Les ETI sont parties prenantes du dessein collectif de leur territoire 

      Bien que leur nombre soit encore limité, quoiqu’en progression – elles sont 6 800 en France, soit 0,2% du total des entreprises du pays et représentant 1 200 milliards de chiffre d’affaires et 4 millions d’emplois –, les ETI, dont l’ancrage est à la fois territorial et actionnarial, se caractérisent par le fait que leur siège social, leur centre de décision, leur outil industriel, leurs savoir-faire et leurs compétences, se trouvent très souvent dans le même bassin de vie, lequel est l’endroit qui les a vu naître dans bon nombre de cas. 

      C’est dans cette proximité, qui engage l’ETI sur le long terme, et l’oblige en matière de responsabilité vis-à-vis de son territoire, que réside un enseignement essentiel : plus l’actionnariat d’une entreprise est local – qu’il soit familial, salarié ou entrepreneurial –, plus cette dernière est partie prenante du dessein collectif de son territoire. 

      C’est tout l’objet de cette étude, qui permet de réaffirmer la contribution décisive des ETI à la vie locale, en démontrant que :

      • Rapporté à leur taille, les ETI sont la catégorie d’entreprises la plus contributrice sur le territoire où est basé leur centre de décision. À la fois sur le plan économique – création d’emploi, contribution à la fiscalité locale, investissements dans l’innovation –, mais également sur des champs d’intervention qui, à première vue, ne relèvent pas directement de leur mission : le logement, la mobilité, la santé, l’éducation, la biodiversité, la culture ou encore le sport ;
      • Les ETI alimentent une chaîne de valeur territoriale et sont de puissants moteurs d’entraînement de leur écosystème local. Leur politique d’achat fait vivre un réseau dense de TPE, PME, artisans et prestataires divers. Leur logistique s’avère souvent de proximité et leurs partenariats sont construits et maintenus dans la durée. C’est dire combien l’impact de ces entreprises, qu’il soit direct, indirect ou induit, est puissant sur leur territoire ; 
      • Les ETI sont des leviers d’attractivité de leur territoire. Des leviers fondés sur le capital ancré, avec une vision long terme, qui s’investit et se réinvestit année après année, dans le même bassin de vie, au service de son dynamisme et de son développement.

      Basée sur une enquête qualitative menée auprès d’un échantillon ciblé de 12 ETI françaises, issue des 12 régions continentales et dont le centre de décision est resté dans leur région d’origine, l’étude de KPMG en France et du METI met également en lumière 10 chiffres-clés, sourcés auprès d’organismes de référence, qui objectivent la contribution multiple et décisive qu’apporte cette catégorie d’entreprises à nos territoires.  


      Les cinq grandes contributions clés des ETI dans les territoires 

      Face à l’inadéquation entre l’enseignement et leurs besoins, les ETI prennent leur destin en main pour la formation et le recrutement. Le système éducatif ne permet pas toujours aux ETI de recruter les talents opérationnels dont elles ont besoin. Les formations techniques restent trop éloignées des réalités industrielles, les jeunes trop peu orientés vers les filières productives, et les dispositifs publics manquent de souplesse. En réponse, nombre d’ETI construisent leurs propres solutions : alternance, formation continue, écoles internes. Objectif : créer des parcours adaptés aux réalités industrielles et technologiques. Beaucoup ont ouvert leurs propres centres, formant 20 à 50 personnes par an en moyenne. Ces dispositifs ciblent mieux les profils, valorisent les salariés en fin de carrière comme formateurs, réduisent les ruptures et améliorent la conversion en CDI. Certaines vont plus loin : cursus diplômants avec d’autres industriels ou co-fondation d’écoles d’ingénieurs orientées vers les métiers en tension (maintenance, soudure, chaudronnerie). Toutes ces stratégies répondent à une logique claire : recruter en local, former en local. Ce mouvement de « territorialisation des parcours de formation » renforce la résilience des territoires, en consolidant les compétences, favorisant l’inclusion et pérennisant les savoir-faire.

      Qu’il soit familial ou salarié, l’actionnariat local qui caractérise souvent les ETI favorise la projection à long terme sur le territoire. La structure actionnariale – donc la détention du capital – façonne la relation entre une entreprise et son territoire. La stabilité capitalistique des ETI, qu’elle soit familiale, salariale ou entrepreneuriale, favorise une inscription dans le temps long et un attachement profond à leur territoire d’origine. Ce lien n’est pas un simple outil de communication : il est constitutif de leur culture d’entreprise. Beaucoup de dirigeants évoquent d’ailleurs la volonté de « rendre au territoire » ce que l’entreprise lui doit, en matière d’emplois, d’infrastructures ou d’accompagnement dans les transitions. Ce temps long guide leurs décisions : investir dans un site existant plutôt que délocaliser, accompagner des parcours d’insertion plutôt que recruter massivement à l’extérieur, ou soutenir une filière locale même si elle est moins compétitive à court terme. Cet ancrage capitalistique local agit comme une « barrière naturelle » contre les logiques court-termistes et irrigue la gouvernance d’une conscience accrue de responsabilité territoriale. Ainsi, nombre de dirigeants revendiquent contribuer directement à la souveraineté économique, technologique ou alimentaire depuis leur territoire.

      Les ETI jouent un rôle de moteurs économiques dans les territoires grâce à leurs politiques d’achat. Les ETI mettent en place des politiques d’achat orientées vers le circuit court et la coopération locale, avec deux objectifs : garantir agilité et qualité d’approvisionnement, et faire levier sur l’écosystème économique de proximité. Pour des raisons techniques, économiques et logistiques, il est souvent plus pertinent de travailler avec des partenaires situés à proximité, disponibles et adaptables, avec qui les équipes peuvent rapidement échanger et itérer sur des solutions. Ce choix du local ne relève pas seulement d’un engagement vertueux : il répond à une logique économique de performance, notamment dans les filières produisant à l’unité ou en petite série avec un haut niveau de qualité et précision. Certaines ETI vont jusqu’à créer ou relancer des filières entières en s’appuyant sur les ressources locales. En jouant ainsi un rôle de courroie d’entraînement, elles accompagnent leurs partenaires dans les montées en compétences et les transitions, contribuent à la décarbonation et à la responsabilité sociale, et élèvent collectivement le niveau d’exigence. Cette manière de « jouer collectif » participe à la constitution de réseaux économiques cohérents et résilients, essentiels à l’économie réelle des territoires.

      La contribution économique aux territoires des ETI s’appuie massivement sur deux leviers durables que sont l’investissement et l’innovation.  Les ETI sont des investisseurs de long terme dans leurs bassins de vie. La plupart des dirigeants annoncent des montants annuels d’investissement de 3 à 40 millions d’euros selon leur taille, révélant un rythme impressionnant au regard de leur taille d’entreprise. Ces investissements concernent la modernisation des équipements, l’agrandissement des sites ou la digitalisation, tandis que beaucoup consacrent 5 à 10 % de leur chiffre d’affaires à la R&D, souvent localisée sur leur site historique. Cela permet de développer des projets de rupture – nouveaux matériaux, intelligence artificielle, logistique innovante – et de créer de l’emploi qualifié. Cet effort bénéficie directement aux laboratoires, écoles et centres de recherche régionaux via des partenariats structurants, mais aussi à l’écosystème de fournisseurs qui montent en compétence grâce aux projets d’innovation partagés. Ainsi, loin de déraciner, l’internationalisation des ETI renforce ce lien entre innovation, investissement et ancrage territorial, leur rayonnement s’appuyant toujours sur un socle local solide.

      Les ETI contribuent à « faire société » en associant un grand nombre de parties prenantes de leur territoire. Au-delà de la sphère économique, les ETI s’impliquent dans la construction du lien social sur leur territoire. À travers le soutien aux clubs sportifs, aux festivals culturels et musicaux, aux associations caritatives ou aux hôpitaux de proximité, elles jouent un rôle dans la cohésion sociale sur leur territoire, souvent dans des zones rurales ou périurbaines où les services publics sont en tension. Certaines ETI vont plus loin en créant des fonds de dotation inter-entreprises, des programmes d’hébergement pour des publics précaires ou des événements éducatifs pour les jeunes du territoire. Ces démarches participent à ancrer l’entreprise dans une dynamique de co-développement avec toutes les parties prenantes de son territoire. Dans les faits, les ETI sont impliquées dans la création de bien commun sur leur territoire, à partir de leur activité économique. Cet engagement est d’autant plus stratégique que les dirigeants identifient la fierté d’appartenance à l’entreprise comme un levier de fidélisation des salariés et d’attraction des talents.


      À propos du METI

      Fondé en 1995, le Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (METI) rassemble et fédère les ETI autour de trois objectifs :

      • Porter la « marque ETI » dans le débat public
      • Plaider pour une politique économique adaptée aux enjeux des ETI et porter l’ambition d’un Mittelstand à la française
      • Fédérer la communauté des ETI, entreprises des territoires

      Le METI est présidé par Frédéric Coirier, président-directeur général de Poujoulat, et Philippe d’Ornano, président de Sisley.


      Contact presse
      Rizana Siddique

      Responsable du pôle Relations médias

      KPMG en France

      Découvrez nos derniers communiqués de presse et interviews d’experts sur notre espace média.