La révolution de la finance verte : Comment les banques peuvent favoriser une croissance durable ?

Tout comprendre aux enjeux et opportunités de la finance verte.

L'essentiel

Le coût du changement climatique est colossal. Des milliards de dollars d’investissements financiers sont nécessaires pour garantir une transition vers une économie durable. Face à cet immense défi, le secteur privé, et en particulier les institutions financières, ont un rôle clé à jouer. En complément des pouvoirs publics, elles peuvent accompagner les entreprises dans leur adaptation aux effets de ce changement et leur transition vers des modèles d’affaires moins carbonés et plus durables. Celles qui saisiront les opportunités des nouveaux marchés de la finance verte renforceront leur croissance comme leur image de marque.

Cette nouvelle étude KPMG explore l’immense réserve d’opportunités qui s’offre au secteur bancaire, en particulier dans quatre secteurs-clés de la transition.

  • Agriculture
  • Adaptation au changement du climat 
  • Infrastructure
  • Immobilier vert

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Le coût du changement climatique : les banques face à l’urgence

Plus de 40% de la population mondiale est considérée comme "extrêmement vulnérable" aux effets du changement climatique.

L’accélération du changement de climat entraîne une multitude de catastrophes naturelles sur tous les continents. Leurs conséquences sont dévastatrices, aussi bien sur le plan humain que financier. Selon l’ONU, 90 % des catastrophes sont liées au climat et aux conditions météorologiques, coûtant à l’économie mondiale 520 milliards de dollars par an et entraînant 26 millions de personnes dans la pauvreté5.

Si la prise de conscience s’accélère, la mobilisation des capitaux pour prévenir et limiter ces phénomènes reste bien trop faible. En 2023, les émissions de financements n’atteignaient qu’environ 1,3 billion de dollars6. Pour limiter la hausse des températures, conformément à l’Accord de Paris, le financement climatique et durable mondial doit augmenter de 14 à 17 billions de dollars par an d’ici 2030. Actuellement, moins de 20 % des besoins en financement climatique sont couverts.

Finance verte : une immense réserve d’opportunités

Face à cette urgence, les banques ont le devoir d’accélérer la mobilisation et l’orientation des capitaux vers une économie neutre en carbone. Elles ont tout intérêt à le faire, car cette nouvelle économie constitue une immense réserve d’opportunités et de croissance, tractée par une forte demande.

La finance verte a un effet positif sur :

  • La gestion des risques
  • La diversification et la stabilité des revenus
  • L’image de marque
  • La résilience des acteurs économiques et des populations

En 2023, les investissements ont obtenu de meilleurs rendements avec des fonds durables qu'avec des fonds traditionnels dans toutes les grandes classes d'actifs et régions. 
La même année, l'émission d'obligations à impact a atteint 939 milliards de dollars7.

En 2023, les investisseurs ont obtenu de meilleurs rendements avec des fonds durables qu’avec des fonds traditionnels dans toutes les grandes classes d’actifs et régions. La même année, l’émission d’obligations à impact a atteint 939 milliards de dollars.

Quatre secteurs stratégiques pour la finance verte

Première industrie économique du monde, l’agriculture verte est indispensable à la sécurité alimentaire et à la résilience des populations face aux risques climatiques. Contribuant aux émissions de GES à la hauteur de 12% à l’échelle globale, elle est aussi un secteur clé de la décarbonation, insuffisamment financée.

  • Les banques ont l’opportunité d’investir massivement dans les technologies innovantes de l’agriculture de précision comme dans les projets de transition agricole, en particulier dans les pays en développement.

Contrairement aux efforts massifs déployés pour la décarbonation et l’atténuation, l’adaptation au changement de climat souffre d’un cruel déficit de financement – alors même qu’elle est essentielle à la résilience des populations. Le capital mondial alloué à l'adaptation se chiffrait à 63 milliards de dollars US en 2021-2022, bien loin derrière le 1,2 billion alloué à l’atténuation8.

  • En finançant des projets d’adaptation, les banques bénéficient d’un double effet positif : elles réduisent les risques physiques associés à leur portfolio et elles bénéficient d’une forte demande de produits spécialisés, tout en exploitant des modèles de financement mixtes à même d’améliorer les rendements du capital privé.

Les infrastructures jouent un rôle essentiel dans le bon fonctionnement et le développement de long terme des sociétés. Pourtant, près de 700 millions de personnes dans le monde n'ont toujours pas accès à l'électricité, 2,3 milliards n'ont pas accès à l'eau potable et 3,6 milliards vivent dans des conditions insalubres9. Il est urgent de bâtir les infrastructures durables qui font défaut dans les pays en développement, tout en sécurisant les infrastructures existantes, vulnérables aux effets du dérèglement climatique.

  • Les investissements dans les infrastructures durables ont un potentiel de rendement à long terme. Ils offrent aux banques des flux de trésorerie diversifiés et stables ainsi que des sources de revenus constantes au fil du temps, tout en réduisant les externalités négatives sur le plan microéconomique et macroéconomique.
Flèche dépliante

Graphique en barres illustrant la baisse des fonds d'infrastructure entre 2022 et 2023. En 2022, le montant des fonds atteignait 176 milliards de dollars, tandis qu’en 2023, il a chuté à 87,75 milliards de dollars. La diminution totale représente une baisse de 50,2 %, comme indiqué par un cercle bleu clair. Les raisons principales de cette chute sont l’inflation élevée, qui a accru les coûts des projets, et les crises géopolitiques mondiales, qui ont engendré une instabilité économique majeure.

Lorsqu'on inclut la construction, le marché du bâtiment représente plus de 37 % des émissions mondiales de GES10. Cependant, c’est également le plus rentable et le plus efficace à long terme pour répondre aux risques climatiques.

  • Avec plus de la moitié de la population mondiale vivant désormais en ville, et un marché mondial du logement résidentiel vert qui devrait passer de 550 milliards de dollars en 2024 à 1 257 milliards de dollars en 2028, les banques ont le pouvoir de révolutionner la construction tout en bénéficiant des opportunités financières des bâtiments verts, qui se vendent en moyenne plus rapidement et à des tarifs plus élevés.

Le marché des maisons intelligentes passera de 98,05 milliards en 2023 à 581,85 milliards en 2032, soit une croissance de près de 500%.

L'accompagnement KPMG : préparer la banque au financement de la transition

Selon KPMG, le secteur bancaire est idéalement positionné pour relever le défi et profiter des opportunités de la décarbonation. Notre communauté mondiale d’experts collabore étroitement avec les banques et leurs clients pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies permettant de financer la transition vers une économie zéro carbone. Grâce à son réseau de spécialistes du changement climatique, des opérations commerciales, de la technologie et des politiques publiques, dans tous les secteurs industriels, nous accompagnons nos clients dans l’intégration de la durabilité au cœur de leur stratégie et l’atteinte de leurs objectifs de transformation.

Un accompagnement sur toute la chaîne de valeur, avec...

  • Des insights mondiaux,
  • Une approche systémique
  • Une expertise de premier plan en changement climatique, durabilité et impact social,
  • Des solutions spécifiques aux secteurs et des ressources de pointe,
  • Des outils et modèles propriétaires.

1World Meteorological Organization, “Weather-related disasters increase over past 50 years, causing more damage but fewer deaths” (2021).

2WWF, “Living Planet Report” (2023).

3National Oceanic and Atmospheric Administration, “2023 was the world’s warmest year on record, by far” (2024).

4BBC, “Climate change: IPCC report warns of ‘irreversible’ impacts of global warming” (2022).

5United Nations, “The Climate Crisis – A Race We Can Win” (2020).

6Global Center on Adaption, ““Adapting to climate change could add trillion to the global economy by 2030” (2021).

7Bloomberg Professional Services, “Green bonds reached new heights in 2023” (2024).

8Global Landscape of Climate Finance, “Climate Policy Initiative” (2023).

9World Bank, “Progress on basic energy access reverses for first time in a decade” (2024).

10UNEP, janvier 2024.

Contacts :

Arnaud Bourdeille

Associé, Responsable du secteur Banque

KPMG en France

Brice Javaux

Associé, Centre d’Excellence ESG

KPMG en France


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