L'essentiel

      Pour la quatrième année consécutive, les émissions de CO₂ liées à l'énergie battent un nouveau record, avec une augmentation de 1% des émissions en 2024. Une tendance d'autant plus préoccupante qu'elle intervient malgré une accélération sans précédent du déploiement des énergies renouvelables.

      Un constat paradoxal émerge : bien que le développement des sources d’énergie renouvelable comme l’éolien et le solaire soit remarquable, avec une croissance près de neuf fois supérieure à celle de la demande énergétique, les énergies fossiles poursuivent leur progression. Ce double mouvement illustre la complexité de la transformation de notre système énergétique.

      La région Asie-Pacifique incarne parfaitement ces contradictions : elle génère plus des deux tiers de la hausse de la demande mondiale d’énergie, tout en étant le fer de lance de la transition énergétique. La Chine, notamment, concentre à elle seule 57% des nouvelles installations d'énergies renouvelables, incluant le solaire et l’éolien.

      Comment concilier la nécessaire décarbonation de notre économie avec une demande énergétique mondiale en constante augmentation ?

      Notre étude 2025 réalisée avec l’Energy Institute propose une analyse détaillée des tendances actuelles et des solutions pour accélérer la transition.

      Maîtrisez les enjeux énergétiques de 2025

      Ce bilan annuel 2025 dresse un panorama complet des évolutions qui façonnent le paysage mondial : transformation des mix énergétiques, montée en puissance des énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien, dynamiques régionales.

      Quels leviers actionner face à la hausse continue des émissions ?

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      Constats actuels

      Cette 74e édition du Bilan énergétique mondial, réalisée pour la troisième année en collaboration avec l’Energy Institute, dresse un constat sans précédent basé sur des données collectées à l’échelle mondiale.

      Le secteur énergétique mondial traverse une période de profonde mutation, confronté à trois défis majeurs :

      • Les événements climatiques extrêmes

        Bouleversent les infrastructures énergétiques mondiales. Ces perturbations croissantes fragilisent l’approvisionnement et appellent une accélération urgente de la transition énergétique.

      • Les tensions géopolitiques

        Transforment en profondeur les marchés de l’énergie. La reconfiguration des chaînes d’approvisionnement et l’instabilité des prix complexifient la mise en œuvre de la transition énergétique.

      • La sécurité d’approvisionnement

        S’impose comme un enjeu critique. Face à une demande mondiale d’électricité record, les acteurs du secteur doivent concilier accessibilité des prix et fiabilité du réseau.

      La demande mondiale d’électricité atteint des sommets historiques, avec une croissance de 4% en 2024, deux fois plus rapide que la demande énergétique globale. Les acteurs de l’énergie doivent désormais orchestrer un délicat équilibre entre maîtrise des coûts, sécurité d’approvisionnement et décarbonation.

      Nous assistons aujourd’hui à une accélération inédite des transformations. Ce qui me frappe dans cette édition 2025, c’est le paradoxe entre nos avancées technologiques remarquables et la persistance de nos défis structurels. Nous avons les solutions, nous avons les talents, mais il nous manque encore cette capacité à orchestrer le changement à grande échelle. C’est là que réside notre responsabilité collective : transformer cette période de turbulences en opportunité pour bâtir un système énergétique vraiment durable.

      Cinq enseignements clés

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      Un système toujours dominé par les fossiles

      En 2024, le trio pétrole-gaz-charbon représente encore 86% du mix énergétique mondial. Les énergies renouvelables, comme le solaire, l’éolien et l’hydroélectrique, représentent moins de 8% de la consommation mondiale d’énergie, malgré leur essor fulgurant.

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      L’électrification change la donne

      L’électricité devient le vecteur central de la consommation finale. En 2024, sa croissance (+4%) a été deux fois plus rapide que celle de l’énergie globale, portée par les véhicules électriques, les pompes à chaleur et l’automatisation industrielle.

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      Gaz naturel : retour en force

      La consommation mondiale de gaz a rebondi de +2,5% après un recul en 2023, consolidant sa place dans le mix énergétique avec 25% de l’énergie primaire mondiale. Les États-Unis, la Russie, l’Iran et la Chine sont les principaux pays producteurs de gaz naturel.

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      Hydrogène et captage carbone : promesses non tenues

      En 2024, moins de 0,2% des émissions mondiales ont été captées par les infrastructures CCUS. L’hydrogène à faible émission ne représente encore qu’une infime part de la production globale, principalement issue de sources fossiles.

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      Les minéraux critiques, piliers de la transition

      La demande en ressources minérales critiques comme le lithium ou le cobalt, explose. La production mondiale de lithium a bondi de 16 pourcent en un an en 2024, tirée par les besoins croissants en batteries et technologies bas carbone. Mais la concentration des sources reste un défi majeur pour la souveraineté énergétique.

      Focus France : une trajectoire bas carbone en accélération

      La consommation totale d’énergie en France a progressé de +5,1% par rapport à l’année précédente en 2024, portée principalement par le retour à un haut niveau de production du parc nucléaire, qui entraîne une hausse de +8,3% de la production électrique (561 TWh).

      Les énergies renouvelables atteignent 150,8 TWh (+9,4 pourcent), représentant une part croissante de la production électrique annuelle française, avec une croissance modérée du solaire, un recul de l’éolien et un retour à la normale de l’hydroélectricité après une année 2023 marquée par la sécheresse.

      Avec une baisse de 1,6% des émissions (293,6 MtCO₂e), la France devient le deuxième système électrique le plus décarboné au monde (parmi les pays produisant plus de 150 TWh), juste derrière la Norvège.

      La consommation de gaz recule de 6,1% et les importations de pétrole chutent de -34,4%, signalant une dynamique vers une plus grande autonomie énergétique et une réduction des dépendances fossiles.

      L’accompagnement de KPMG

      Fort de notre présence dans plus de 140 pays et de notre expertise approfondie du secteur énergétique, KPMG vous accompagne dans vos enjeux de transformation.

      Nos équipes pluridisciplinaires s’appuient sur leur connaissance fine des marchés de l’énergie, leur maîtrise des cadres réglementaires internationaux et leur expertise technique et financière reconnue pour vous guider dans vos décisions stratégiques.

      Ensemble, construisons votre feuille de route vers un modèle énergétique plus durable.

      Contact :

      Valérie Besson

      Associée, Responsable France du secteur des Énergies, Ressources Naturelles et Chimie, Responsable Monde Audit du secteur ENRC

      KPMG en France

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