La révolution du milieu de travail entraînée par la pandémie de COVID-19 est maintenant ancrée dans l’ensemble des secteurs d’activités, et la gestion d’actifs ne fait pas exception. Le sondage de KPMG sur les occasions et les risques dans la gestion d’actifs permet d’évaluer de quelle manière les cabinets de gestion d’actifs s’adaptent à l’évolution du milieu de travail et à la pénurie de main-d’œuvre.

La souplesse en guise d’outil de recrutement

Les régimes de travail flexibles sont depuis longtemps un attrait majeur des meilleurs talents dans tous les secteurs. Or ces régimes ont encore gagné en popularité depuis que la pandémie a démontré au-delà de tout doute que le télétravail peut fonctionner et bien se dérouler.

La presque totalité des cabinets de gestion d’actifs qui nous ont répondu compte sur les régimes de travail flexibles pour attirer et retenir les talents.

Si la plupart des cabinets de gestion d’actifs consultés misent sur les régimes de travail flexibles pour attirer et retenir le personnel de qualité, bon nombre proposent aussi des horaires variables dans le même but. La moitié offre même encore plus de souplesse en instaurant des politiques qui autorisent le travail à partir de n’importe quel endroit.

Il y a eu des mises à pied dans certains secteurs au cours des récents mois, et le marché de la main-d’œuvre traverse encore une zone de turbulences où la concurrence et féroce. Les dirigeants d’entreprise reconnaissent qu’ils doivent être à l’écoute des demandes des employés s’ils veulent pouvoir assembler et conserver une main-d’œuvre talentueuse.

Selon leur poste ou leur ancienneté, on pourrait bientôt voir des employés décider eux-mêmes de leur régime de travail, que ce soit en mode hybride, au bureau à plein temps ou en télétravail à plein temps. Les gestionnaires d’actifs confrontés à un resserrement de la main-d’œuvre dans une économie en contraction pourraient choisir de mettre à profit les régimes de travail flexibles pour répondre aux attentes des employés sans recourir aux augmentations de salaire.

De futurs avantages découlant d’une réduction de l’empreinte immobilière

L’expérience de télétravail vécue au cours de la pandémie a au moins eu comme effet de démontrer sans doute possible aux cabinets de gestion d’actifs d’un peu partout au pays qu’il n’est pas nécessaire de louer des bureaux à gros prix au cœur de Toronto, Montréal ou Vancouver pour exécuter certaines de leurs fonctions. De nombreuses tâches administratives peuvent très bien être accomplies à distance, et les entreprises voient d’importantes possibilités de réduire leurs coûts en fonctionnant largement en mode virtuel ou avec une main-d’œuvre entièrement en télétravail

Ce sont peut-être la taille de l’effectif qui pourrait convaincre les entreprises à conserver leurs locaux. Par exemple, selon la situation du marché, une dichotomie pourrait se dessiner entre les entreprises de plus petite taille qui pencheront plutôt vers le télétravail pour maximiser la réduction des coûts, tandis que les plus grandes décideraient de faire revenir sur place leurs principales fonctions. Par la même occasion, ces sociétés moyennes et grandes continueront d’évaluer les possibilités de transformation numérique pour les fonctions moins essentielles à la production de valeur et réduiront leur empreinte immobilière en conséquence. Les fonctions qui requièrent peu de présence physique ou de collaboration pourraient être accomplies entièrement à distance et même être externalisées dans les cas où elles ne font pas partie intégrante de la culture d’entreprise.

Régimes de travail hybrides : un concept en devenir

Plusieurs cabinets de gestion d’actifs sont maintenant aux prises avec les difficultés que représente la concrétisation du travail hybride dans les services frontaux, intermédiaires et administratifs. Certains segments du secteur, comme ceux des opérateurs en bourse et des banques d’investissement, n’ont jamais quitté leurs bureaux de toute la pandémie. Les équipes de services frontaux du secteur de l’investissement ont besoin de collaborer davantage, et certaines sont déjà retournées au bureau ou le feront bientôt.

Qu’ils soient aux services frontaux, intermédiaires ou administratifs, les gens qui travaillent en gestion d’actifs se sont vite habitués au travail flexible au cours de la pandémie. Quand ils ne l’ont pas déjà fait, la plupart des cabinets sont en train de mettre sur pied des régimes de travail hybrides afin de protéger la culture d’entreprise et d’atteindre un équilibre entre les besoins du cabinet et les nouvelles attentes des employés. Tous ne s’y prennent pas de la même façon.

La majorité des gestionnaires d’actifs consultés – plus de 80 % – exigent désormais des travailleurs qu’ils se présentent au bureau d’un à trois jours par semaine, mais ne s’entendent pas sur un point : qui de l’employé ou de l’employeur peut décider quels seront les jours de présence au bureau? L’approche est sensiblement la même pour les services frontaux, intermédiaires ou administratifs. Peu d’entreprises ont choisi le télétravail à temps plein ou la présence au bureau à temps plein, mais un nombre marginal l’ont fait.

Cette stratégie pourrait changer si le Canada connaît une grave récession; dans ce cas, les organisations préféreraient peut-être que les employés soient présents dans les bureaux. Mais même dans ce cas, rien n’est gagné d’avance. Bien des décisions reposent sur le rôle de chacun en particulier au sein de l’organisation et de la culture d’entreprise. Les cabinets qui souhaitent voir leurs employés revenir en majorité dans les bureaux pourraient devoir réfléchir à des mesures incitatives pour que leur régime de travail redevienne ce qu’il était avant la pandémie.

Solutions technologiques

Au moment où les cabinets sont confrontés à un marché difficile et qu’ils évaluent les lourdes dépenses liées à l’immobilier au cœur de la ville, les services frontaux, intermédiaires et administratifs pourraient passer en mode hybride ou en télétravail. En fait, la pandémie aura permis à de nombreuses organisations de revoir leurs convictions quant rapport entre le temps passé sur les lieux de travail et les résultats obtenus. C’est d’ailleurs ce nouveau regard qui favorisera la survie du modèle hybride.

Par-dessus tout, les gestionnaires d’actifs chercheront à réduire les risques pour les recettes provenant de cotisations et à garder le contrôle des coûts. Plusieurs investiront dans la technologie et confieront à des sous-traitants les activités à faible valeur au sein des services intermédiaires et administratifs. À mesure que les cabinets passeront en mode hybride, ils instaureront des moyens de mesurer la productivité et adopteront des logiciels de gestion du flux de travail pour s’assurer que les tâches sont accomplies avec efficacité selon des standards élevés.

Avec le travail à distance ou virtuel, les cabinets qui ont largement recours à l’externalisation pourraient offrir à leurs clients des tarifs plus bas. Ces clients devront toutefois renoncer au prestige, au contenu humain, aux expériences sur mesure qu’offrent en personne les cabinets où les représentants sont retournés dans les bureaux. Chaque modèle demande un compromis; les cabinets devront peser le pour et le contre en fonction des perspectives économiques et des attentes des clients.

Pour la plupart des cabinets, le travail hybride est encore en devenir. Nous devrions nous attendre à quelques allées et venues, à des essais et erreurs pendant que les cabinets testent les différentes méthodes et mesurent leurs répercussions. Chaque cabinet devra choisir la méthode qui est à la fois la plus rentable financièrement et qui répond le mieux à ses besoins en matière de recrutement et de fidélisation de la main-d’œuvre.

Diversité et inclusion en milieu de travail

Les milieux de travail inclusifs font encore partie des priorités des cabinets de gestion d’actifs. La majorité met davantage l’accent sur la diversité, l’inclusion et l’équité afin d’instaurer des milieux de travail qui sont le reflet fidèle de la société canadienne. Les investisseurs et gestionnaires de régimes de retraite examinent attentivement les critères de diversité et d’inclusion lors de la sélection de fournisseurs de services externes. Plusieurs demandent désormais aux gestionnaires externes qui font partie de leur portefeuille de fournir des données sur la diversité et l’inclusion.

La pandémie, toujours présente

Au Canada, les programmes de vaccination ont réduit avec beaucoup d’efficacité les risques associés à la COVID-19. Toutefois, les autorités de santé publique continuent de souligner l’importance de prendre de précautions contre la pandémie. Malgré le sentiment qui nous pousse à croire que la COVID est derrière nous, la transmission du coronavirus représente toujours un risque en milieu de travail.

Les politiques sur la maladie au travail, les tests de dépistage, le télétravail en présence de symptômes et la distanciation physique dans les bureaux continueront d’influencer les décisions concernant le milieu de travail dans les mois à venir. Pour protéger les employés, les clients et leurs activités, les entreprises de gestion d’actifs de toutes tailles devraient s’attendre à des perturbations de l’emploi et se tenir informées.

L’équipe de la Gestion d’actifs de KPMG possède l’expérience et les connaissances nécessaires pour aider les cabinets à se transformer, à croître et à optimiser leurs bureaux, leurs effectifs et leurs politiques d’emploi pour s’adapter aux changements de circonstances. Contactez-nous dès aujourd’hui pour établir une stratégie qui répondra à l’ensemble des besoins pour vos lieux de travail et jeter les bases de votre croissance et de votre réussite dans les jours qui viennent.

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