Bien que la majorité des chefs d’entreprise canadiens affirment que leur organisation utilise l’intelligence artificielle générative, peu d’entre eux disent l’avoir pleinement intégrée à leurs activités et seule une petite fraction d’entre eux constatent un rendement du capital investi, révèle une nouvelle étude KPMG Canada.
Dans le cadre d’un sondage mené auprès de 753 dirigeants d’entreprise au Canada, la plupart des répondants (93 %) ont déclaré que leur organisation utilise l’IA sous une forme ou une autre, en hausse par rapport à 61 % l’an dernier. Toutefois, seulement 3 entreprises sur 10 (31 %) ont entièrement intégré des solutions d’IA générative à leurs opérations et flux de travaux de base. D’autre part, 32 % ont partiellement adopté l’IA générative en l’intégrant à certains flux des travaux et à certaines opérations, tandis que 20 % demeurent au stade de l’expérimentation et des projets pilotes.
Malgré l’adoption croissante, seulement 2 % des répondants affirment que leur organisation a constaté un rendement des investissements dans l’IA générative. La plupart de ces organisations (63 %) sont de grandes entreprises dont les revenus annuels s’élèvent à au moins 1 milliard de dollars. Plus de la moitié (57 %) ont indiqué que le rendement du capital investi se situait entre 5 et 20 %, tandis que près d’un tiers (31 %) n’ont pas été en mesure de le quantifier.
Trois répondants sur 10 s’attendent à ce que leurs investissements en IA commencent à générer un rendement au cours de l’année, tandis que 6 répondants sur 10 (61 %) s’attendent plutôt à un délai de 1 à 5 ans.
« À l’heure actuelle, seule une petite partie des entreprises canadiennes profitent de leurs investissements en IA, et c’est compréhensible – il faut du temps pour adopter les nouvelles technologies et enregistrer un rendement notable du capital investi », explique Stephanie Terrill, associée directrice canadienne, Transformation numérique chez KPMG Canada.
« Toutefois, le Canada fait face à des menaces à court terme pour sa compétitivité économique et doit composer avec une baisse de la productivité et de la prospérité. Dans ce contexte, il n’est donc pas réaliste d’attendre des années pour rentabiliser les investissements en IA – en fait, c’est carrément risqué. Pour assurer la compétitivité économique du pays et commencer à réaliser des gains de productivité à court et à moyen terme, les organisations canadiennes doivent accélérer la mise en œuvre de l’IA dans leurs activités de base », dit-elle.
Mme Terrill affirme que de nombreuses organisations en sont encore au stade de l’expérimentation et n’ont pas encore déployé l’IA à grande échelle ou ne l’ont pas mise en production. Certaines organisations n’ont pas de méthodes uniformes pour suivre et présenter les résultats découlant de l’IA, tandis que d’autres utilisent une méthodologie désuète ou non pertinente qui ne tient pas compte de toute la valeur apportée par l’IA. C’est à ce niveau que les entreprises doivent innover : dans leurs méthodes de suivi et d’évaluation du rendement des investissements en IA, souligne-t-elle.
« Pour tirer pleinement parti de l’IA, les organisations ont besoin de cadres clairs qui mesurent non seulement l’impact financier, mais aussi les gains stratégiques et les gains de capacité. Ajoutons à ces cadres une gouvernance et une reddition de comptes solides, et les entreprises pourront transformer leurs ambitions d’IA en résultats mesurables. »
Mme Terrill recommande une approche globale qui combine des mesures financières rigoureuses, telles que les économies de coûts, la croissance des revenus et l’efficacité opérationnelle, avec des mesures stratégiques plus souples, telles que l’amélioration de la prise de décisions et de l’expérience des employés, la fidélité de la clientèle et l’adoption réussie et soutenue, pour mesurer le rendement du capital investi dans l’IA.
Niveau d'adoption de l'IA
Sondage 2025 de KPMG Canada sur l'adoption de l'IA générative
Délai de rentabilisation des investissements dans l’IA
Combien de temps faudra-t-il pour rentabiliser votre investissement dans l’IA générative ?
Sondage 2025 de KPMG Canada sur l'adoption de l'IA générative
Voici quelques faits saillants du sondage
- 31 % sont à un stade « avancé » de l’adoption de l’IA générative (c.-à-d. qu’ils ont des solutions d’IA entièrement intégrées à l’ensemble des opérations et des flux de travail de base)
- 32 % ont atteint le stade d’« adoption partielle » en allant au-delà de l’expérimentation et en intégrant l’IA à certains flux des travaux et opérations, avec des plans pour une intégration plus poussée
- 20 % en sont au stade de l’« adoption précoce » (c.-à-d. qu’ils expérimentent ou mènent des projets pilotes, mais ont intégré l’IA générative à certains flux des travaux)
- 17 % sont encore au stade de l’« expérimentation » ou de projets pilotes
- Seulement 2 % des répondants constatent déjà un rendement du capital investi dans l’IA générative
- 37 % s’attendent à un RCI dans 1 à 3 ans
- 24 % s’attendent à un RCI dans 3 à 5 ans
- 8 % s’attendent à un RCI dans 6 mois
- 22 % s’attendent à un RCI dans 6 à 12 mois
- Parmi les organisations qui ont constaté un rendement des investissements en IA générative, 31 % ne savent pas exactement quel est ce rendement
- 31 % ont déclaré un RCI de 5 à 10 %
- 26 % ont déclaré un RCI de 10 à 20 %
- 6 % ont déclaré un RCI supérieur à 20 %
Quelle est la croissance générée par l’IA ?
Si votre entreprise constate déjà un rendement du capital investi dans l’IA générative, quel est ce rendement ?
Sondage 2025 de KPMG Canada sur l'adoption de l'IA générative
Mesurer la productivité
Bien que la plupart des répondants au sondage de KPMG Canada n’aient pas encore tiré un rendement du capital investi dans l’IA, bon nombre d’entre eux utilisent déjà des mesures de rendement, comme l’augmentation de la productivité et l’échelle d’adoption pour évaluer le rendement de leurs investissements en IA.
Pourtant, malgré ces points de référence, plus de la moitié (57 %) affirment que l’un de leurs plus grands défis dans la mise en œuvre de l’IA est de comprendre comment tirer de la valeur de la technologie, comparativement à 40 % l’an dernier. Moins de 4 répondants sur 10 (38 %) ont indiqué que leur organisation avait un plan clair sur la façon d’extraire de la valeur de l’IA générative.
« Les organisations utilisent l’IA pour améliorer leur productivité, mais très peu d’entre elles savent comment tirer parti des gains de productivité et les transformer en croissance. Des indicateurs clés de performance sont essentiels à la réussite, mais ils doivent s’appuyer sur une stratégie claire qui favorise et mesure la croissance, et qui doit être établie dès le début de leur parcours vers l’IA », ajoute Mme Terrill.
Accent sur l’investissement en IA
Selon une étude récente de KPMG International, 73 % des chefs de la direction canadiens prévoient investir entre 10 et 20 % de leur budget dans l’IA au cours des 12 prochains mois, la mise en œuvre de l’IA étant leur principale priorité opérationnelle au cours des trois prochaines années.
Près de la moitié (46 %) des répondants au sondage de KPMG Canada consacrent leurs investissements en IA à l’embauche de nouveaux talents en technologie comme des développeurs, tandis que 4 sur 10 (41 %) concentrent leurs investissements sur l’achat d’outils et de solutions d’IA générative et un tiers (33 %), sur la gestion et l’adoption du changement.
« Les dirigeants d’entreprise ne se demandent plus s’ils devraient investir dans l’IA, mais plutôt comment l’adapter de façon responsable et efficace. C’est pourquoi les organisations doivent investir non seulement dans la technologie, mais aussi dans le personnel et les processus qui contribuent à son fonctionnement. Cela comprend la littératie en IA pour s’assurer que les équipes savent comment bien utiliser ces outils », ajoute Mme Terrill.
Les trois principaux champs d’investissement en IA
Sondage 2025 de KPMG Canada sur l'adoption de l'IA générative
Autres faits saillants concernant la main-d’œuvre
- 35 % des répondants sont tout à fait d’accord pour dire que leur personnel possède les compétences nécessaires pour tirer pleinement parti des avantages de l’IA générative (48 % sont plutôt d’accord)
- 37 % sont tout à fait d’accord pour dire que leur organisation offre une formation obligatoire sur les compétences en IA générative à l’équipe de direction et au personnel afin d’accroître leur expertise (45 % sont plutôt d’accord)
- 37 % sont tout à fait d’accord pour dire que leur organisation a envisagé la façon de restructurer le travail, la main-d’œuvre et l’organisation pour tirer profit de l’IA (51 % sont plutôt d’accord)
- 34 % sont tout à fait d’accord pour dire que leur organisation prévoit repenser ou repense déjà les emplois, les rôles et les activités afin de réaliser la valeur de l’IA générative (48 % sont plutôt d’accord)
- 36 % ont indiqué que leur organisation a mis en place une politique qui oblige les employés à utiliser l’IA dans le cadre de leur rôle (39 % sont plutôt d’accord)
À propos du sondage de KPMG au Canada sur l’adoption de l’IA générative en entreprise
Entre le 15 août et le 3 septembre 2025, KPMG au Canada a sondé 753 dirigeants d’entreprise pour obtenir leurs points de vue sur l’adoption, l’intégration et le rendement du capital investi de l’IA, ainsi que sur la formation et les compétences des employés. Le sondage en ligne a été mené sur la plateforme de recherche Methodify de Sago. Soixante-quatre pour cent (64 %) des répondants travaillent pour des sociétés fermées et 36 %, pour des sociétés cotées en bourse. Trente pour cent (30 %) ont déclaré des recettes annuelles supérieures à 1 milliard de dollars, 35 % entre 500 millions et 1 milliard de dollars, 30 % entre 100 millions et 500 millions de dollars, et 5 % entre 50 millions et 100 millions de dollars.
Un mot sur KPMG au Canada
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