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Ces renseignements sont tirés du sondage de KPMG Perspective des chefs de la direction de 2022. Des résultats plus récents sont disponibles dans l'enquête KPMG CEO Outlook la plus récente.

Devant la menace de récession à l’horizon, les chefs de la direction canadiens anticipent quelques embûches. Parce qu’ils estiment que les turbulences seront peu prononcées et de courte durée, ils demeurent tout de même optimistes quant à la croissance de leur entreprise. Cet optimisme prometteur s’accompagne toutefois d’une dose de prudence qu’expliquent les enjeux économiques, les conflits géopolitiques et les perturbations technologiques.

Ce sont là les principaux thèmes que l’on retrouve dans la plus récente enquête Perspective des chefs de la direction et du sondage auprès des petites et moyennes entreprises (PME) de KPMG au Canada. Dans l’ensemble, ces thèmes montrent que les chefs de la direction et les dirigeants d’entreprises canadiennes, petites et grandes, ont confiance en leur capacité de prospérer au cours des trois prochaines années, même s’ils demeurent prudents quant aux perspectives des six prochains mois.

La plus grande préoccupation des chefs de la direction canadiens

Points de vue sur l’économie

Malgré un sentiment d’optimisme pour le long terme, les chefs de la direction se préparent à une instabilité à court terme. La vaste majorité (92 %) estime qu’il y aura une récession au cours des 12 prochains mois et que celle-ci menacera la croissance anticipée de leur entreprise et sa capacité à rebondir pleinement après la pandémie. Parallèlement, la plupart des chefs de la direction prédisent que cette récession sera légère et de courte durée, et près de trois quarts d’entre eux sont déjà en train d’ajuster leurs stratégies pour surmonter cet obstacle à court terne.

Bien que seulement deux tiers des propriétaires de PME partagent ces prédictions sur la récession qui s’annonce, et que la moitié estime qu’une telle conjoncture causerait des perturbations, les dirigeants de PME demeurent optimistes, et 59 % d’entre eux s’attendent à une augmentation de 2,5 à 10 % des revenus au cours des trois prochaines années, tandis que 18 % anticipent une croissance supérieure à 10 %.

71%

71 % des chefs de la direction ont déjà ajusté leur stratégie pour se concentrer sur l’augmentation de la productivité en prévision d’une récession anticipée

50%

50 % des dirigeants de PME ont déjà ajusté leur stratégie pour se concentrer sur l’augmentation de la productivité en prévision d’une récession anticipée

96%

96 % des chefs de la direction canadiens sont confiants quant à la croissance de l’économie du pays au cours des trois prochaines années, en hausse de 7 % par rapport à 2021. (monde : 85 %)

69%

Cependant, 69 % des chefs de la direction canadiens ont confiance dans la résilience de l’économie canadienne au cours des six prochains mois. (monde : 76 %)

Éviter les écueils du risque géopolitique

Environnement, société et gouvernance : stratégies ESG

Les chefs de la direction maintiennent le cap sur l’expansion de leurs programmes ESG. Malgré les défis qui parsèment leur parcours immédiat, les chefs de la direction canadiens et d’ailleurs dans le monde partagent la volonté de stimuler le progrès des trois types d’enjeux en prenant position sur des questions d’ordre politique et social, en accordant une plus grande importance à la gouvernance ESG, en établissant une stratégie de carboneutralité, ou en mettant en œuvre des stratégies concrètes en matière d’inclusion, de diversité et d’équité.

Malgré des investissements dans l’ensemble des initiatives environnementales et sociales, les chefs de la direction canadiens ont de la difficulté à définir leurs ambitions à l’égard des enjeux ESG, davantage que par le passé. Certains voient difficilement où se trouvent les possibilités d’agir sur ces enjeux au sein de leur organisation, et d’autres ont besoin de mieux comprendre comment les piliers environnementaux, sociaux et de gouvernance s’intègrent à leurs activités. D’autres encore voient leurs stratégies ESG progresser, mais ont de la difficulté à présenter un récit convaincant à leurs parties prenantes. Ces difficultés ne suffiront pas à dissuader les chefs de la direction de poursuivre leurs efforts, mais il est important d’en tenir compte.

56%

56 % des chefs de la direction canadiens peinent à présenter un récit convaincant au sujet des enjeux ESG, en hausse de 15 % depuis 2021

59%

59 % des PME peinent à présenter un récit convaincant au sujet des enjeux ESG

85%

85 % des chefs de la direction canadiens estiment que la mission d’une entreprise joue un rôle important dans l’affectation des capitaux, les fusions et acquisitions, et la formation d’alliances et de partenariats

69%

 69 % des dirigeants de PME s’attendent à une surveillance plus étroite du rendement de leur entreprise en matière de diversité

L’avenir est numérique

Sans surprise, la transformation numérique demeure une priorité pour les dirigeants d’entreprise. Une majorité de chefs de la direction canadiens continuent en effet d’investir dans les stratégies et les technologies qu’ils estiment nécessaires pour que leur entreprise demeure concurrentielle, suive le rythme de l’évolution des besoins des clients et tienne à distance les cybermenaces. Les dirigeants d’entreprise maintiennent ces investissements, encore qu’une partie d’entre eux admettent un certain essoufflement après avoir apporté des changements rapides et à grande échelle à leur infrastructure numérique au cours des dernières années pour tenir compte du télétravail, du travail hybride et des cybermenaces toujours plus nombreuses. Bien que la transformation numérique demeure une importante priorité, 72 % des chefs de la direction estiment que la gestion du risque et la conformité de la transformation représentent le plus grand frein à leur progrès.

56%

56 % des chefs de la direction canadiens se disent prêts à affronter une cyberattaque, en baisse de 17 % depuis 2021. 73 % des PME se disent prêtes à affronter une cyberattaque.

85%

85 % des chefs de la direction conviennent de l’absolue nécessité d’instaurer une solide stratégie de cybersécurité pour bâtir la confiance de leurs principales parties prenantes

64%

64 % des chefs de la direction estiment qu’une accélération de la transformation numérique s’impose pour attirer et conserver les talents et les clients

73%

73 % des dirigeants de PME se disent prêtes à affronter une cyberattaque

Gestion des talents

Les perspectives sur l’acquisition, la gestion et la fidélisation des talents sont aussi mises en lumière dans le rapport d’enquête de cette année. Après près de deux années de télétravail et de formule hybride, les employeurs en ont long à dire sur l’efficacité et la pérennité des nouveaux modèles de travail.

Les chefs de la direction canadiens voient pour la plupart d’un œil favorable la révolution du travail depuis n’importe quel endroit, pour le moment du moins. Soixante-cinq pour cent d’entre eux conviennent que le télétravail et la formule hybride ont eu des effets favorables sur la productivité, la collaboration et l’innovation, et un peu plus de la moitié disent que l’autorisation du télétravail a amélioré le moral de même que la fidélisation du personnel. Leurs homologues des autres pays parlent d’une expérience beaucoup moins favorable à ce sujet.

Mondialement, seuls 44 % des dirigeants disent que le télétravail et la formule hybride ont eu une incidence favorable sur la productivité, et 49 % signalent un effet favorable sur la collaboration et l’innovation. Les chefs de la direction canadiens demeurent tout de même parmi les plus empressés à vouloir le retour des employés dans les bureaux et s’attendent à ce que 75 % des employés soient de retour à temps plein dans trois ans. Moins du quart d’entre eux prévoient que les modèles hybrides feront partie de notre avenir à long terme. Mondialement, 65 % des dirigeants cherchent à faire revenir les employés au bureau, et 28 % pensent que la formule hybride est là pour de bon.

89%

89 % de chefs de la direction s’attendent à augmenter leur effectif au cours des trois prochaines années, et 27 % anticipent une augmentation de 6 à 10 %

77%

77 % des dirigeants de PME s’attendent à augmenter leur effectif au cours des trois prochaines années, et 38 % anticipent une augmentation de 6 à 10 %, tandis que 20 % s’attendent à une augmentation de 11 % ou plus de leur effectif

75%

75 % des chefs de la direction canadiens s’attendent à ce que les employés soient de retour dans les bureaux d’ici trois ans (monde : 65 %)

La perspective des petites et moyennes entreprises (PME)

Les perspectives des dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME) canadiennes offrent une vision plus large du milieu des affaires au Canada. Notre sondage de 2022 auprès des PME nous renseigne sur les comparaisons possibles entre les priorités et les perspectives des dirigeants de PME et celles des dirigeants des plus grandes entreprises canadiennes. S’ils partagent un degré de confiance et des prévisions de croissance très semblables, les obstacles qu’ils ont à surmonter ne sont pas les mêmes. Tandis que les chefs de la direction de grandes entreprises canadiennes s’inquiètent de l’évolution de la réglementation et des technologies perturbatrices, les dirigeants de PME estiment plutôt que les facteurs économiques, les cyberrisques, et les pénuries de main-d’œuvre représentent des menaces plus importantes.

La croissance continue d’occuper l’esprit des dirigeants de PME, et nombre d’entre eux comptent sur la croissance interne reposant sur l’innovation et les nouveaux produits pour atteindre leurs objectifs. L’évolution du numérique et de la technologie, les alliances stratégiques et la capacité d’attirer de nouveaux capitaux font partie des moyens mis en œuvre pour assurer la poursuite de la croissance. De plus, à l’image des chefs de la direction canadiens, bon nombre de propriétaires de PME ont l’intention de grossir leur effectif au cours des trois prochaines années, même si la capacité d’attirer et de conserver les talents demeure un obstacle important à la croissance des PME.

La plus grande préoccupation des des dirigeants de petites et moyennes enterprises canadiennes

Êtes-vous prêt à réagir?

Bien qu’il ne fasse aucun doute que les conflits qui sévissent dans le monde annoncent des temps incertains, des difficultés économiques et des perturbations dans tous les secteurs, les chefs de la direction canadiens continuent d’exprimer un sentiment d’optimisme et continuent de planifier en fonction de la croissance. Et même s’il leur reste encore beaucoup de travail à faire pour définir leurs ambitions quant aux enjeux ESG, trouver des solutions aux incertitudes entourant la main-d’œuvre, et continuer d’évaluer et de faire évoluer les stratégies d’investissement en technologie, les dirigeants d’entreprises sauront se montrer à la hauteur de la situation.

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À propos du rapport Perspective des chefs de la direction de KPMG

La huitième édition de l’enquête Perspective des chefs de la direction de KPMG s’est déroulée entre le 12 juillet et le 24 août. Elle présente la perspective de milliers de dirigeants d’entreprise dans le monde quant à la croissance des entreprises et de l’économie pour les trois prochaines années.

L’enquête a été menée auprès de 1 325 chefs de la direction dans 11 grands marchés (dont le Canada) et 11 secteurs clés (gestion d’actifs, automobile, services bancaires, consommation et commerce de détail, énergie, infrastructure, assurance, sciences de la vie, fabrication, technologie et télécommunications).

Sondage de KPMG au Canada auprès des petites et moyennes entreprises 2022

KPMG au Canada a aussi mené une enquête auprès des propriétaires ou hauts dirigeants de 503 petites et moyennes entreprises canadiennes entre le 16 août et le 1 septembre 2022 à l’aide de la plateforme en ligne Methodify du Schlesinger Group. Trente-deux (32) pour cent des entreprises qui ont répondu indiquent un chiffre d’affaires annuel brut de plus de 500 millions $, 26 % entre 300 et 499 millions $, 18 % entre 200 et 299 millions $, 16 % entre 100 et 199 millions $, et 8 % de plus de 50 millions $. La vaste majorité (85 %) des PME qui ont participé au sondage sont des sociétés fermées, et celles qui forment les 15 % restant sont des sociétés ouvertes. Cinquante-sept pour cent des PME sont des entreprises familiales.