Afin de déterminer si la question doit être renvoyée, ou non, au SPPC pour intenter une poursuite criminelle, le Bureau doit respecter les critères suivants :
- Il doit y avoir des preuves claires et convaincantes que l’accusé, sciemment ou de façon insouciante, fait des déclarations fausses ou trompeuses au public. Constituerait une telle preuve le fait pour l’accusé de persister dans la conduite reprochée après que des plaintes aient été déposées par des consommateurs directement auprès de l’accusé.
- S’il y a des preuves claires et convaincantes que l’accusé a donné au public, sciemment ou de façon insouciante, des déclarations fausses ou trompeuses, le Bureau doit être convaincu en outre qu’il serait dans l’intérêt public d’intenter une poursuite criminelle.
Les facteurs pris en considération pour déterminer s’il est dans l’intérêt public d’intenter une poursuite criminelle peuvent varier d’un cas à l’autre, et peuvent inclure la gravité de l’infraction présumée et des facteurs atténuants.
La détermination de la gravité de l’infraction reprochée supposera l’examen de la question de savoir si :
- des consommateurs ou des concurrents ont subi un préjudice substantiel auquel les redressements prévus dans le cadre du régime civil ne peuvent remédier convenablement;
- les personnes visées par les pratiques trompeuses étaient vulnérables et ont été exploitées (p. ex., des enfants et des personnes âgées);
- les personnes intéressées n’ont pas tenté de remédier rapidement et efficacement aux effets nuisibles du comportement ou celui‑ci s’est poursuivi après que les dirigeants de l’entreprise en ont été informés;
- le comportement en cause comportait l’omission de se conformer à un engagement antérieur ou d’honorer la promesse de prendre une mesure corrective volontaire ou le non‑respect d’une ordonnance d’interdiction;
- les intéressés ont eu un comportement semblable dans le passé.
Seront considérés des facteurs atténuants les éléments suivants :
- les conséquences d’une poursuite ou d’une déclaration de culpabilité seraient beaucoup trop sévères;
- l’entreprise a mis en œuvre un programme de conformité efficace.
Lorsque, tout compte fait, le Bureau est convaincu que les faits de l’affaire justifient une poursuite criminelle, il peut formuler une recommandation en ce sens au SPPC, lequel prend la décision finale d’intenter une poursuite ou non.