L’exposition des organisations au risque dans le nouveau régime canadien de lutte contre l’écoblanchiment
Alors que les organisations s'adaptent à une nouvelle ère en ce qui a trait aux informations à fournir sur la durabilité et à la surveillance réglementaire, les Services juridiques ESG de KPMG ont aidé des dizaines de sociétés à identifier et à atténuer les risques juridiques afin qu'elles puissent continuer à communiquer leur parcours sur la durabilité en toute confiance.
Dans cet article, nous faisons part des conclusions, tendances et observations notables de la réalisation d'une année d'évaluations des risques juridiques liés à l'écoblanchiment. Nous fournissons également des informations pratiques que les entreprises peuvent utiliser pour renforcer leurs propres informations à fournir et réduire les risques, ainsi qu'un aperçu de notre approche en matière d'évaluation.
Principales constatations
Les évaluations effectuées par les Services juridiques ESG de KPMG au cours de la dernière année ont permis de dégager des tendances et des renseignements clés qui brossent un tableau détaillé du nouveau contexte dans lequel les sociétés exercent leurs activités lorsqu'elles font des déclarations liées à la durabilité.
Notre équipe a repéré des milliers de déclarations susceptibles de relever des dispositions, nouvelles et existantes, du régime de lutte contre les pratiques commerciales trompeuses de la Loi sur la concurrence (la « Loi »), qui allaient au-delà des déclarations comprenant des termes clés tels que « vert » ou « propre ». Les déclarations ont été repérées principalement sur la base de données et de documents accessibles au public tels que des documents d'information (par exemple, des rapports sur les facteurs ESG, la durabilité et le climat), de la documentation de marketing et promotionnelle et des sites Web. Nous présentons ci-après une compilation de renseignements et d'observations se fondant sur notre examen de ces différentes informations à fournir liées à la durabilité :
Types d'écoblanchiment
Notre approche pour identifier, évaluer et atténuer les risques d'écoblanchiment
Secteurs et contenu de la source
Au cours de la dernière année, les Services juridiques ESG de KPMG ont examiné les informations et les données liées à la durabilité accessibles au public dans des secteurs clés, notamment l'énergie, les ressources, les services publics, les services financiers, les biens de consommation et la vente au détail, les voyages et l'aviation, les médias sportifs ainsi que l'industrie et les organisations et associations gouvernementales.
Types d'écoblanchiment
Dans chacune de nos évaluations des risques juridiques d'écoblanchiment, nous avons adopté une approche cohérente et appuyée sur des critères fondés sur le droit (c.-à-d. le projet de loi C-59), la jurisprudence (au pays et à l'étranger), les lignes directrices du Bureau et d'autres directives. Nos évaluations reflètent les compétences uniques des Services juridiques ESG de KPMG. Notre évaluation porte sur plus d'une douzaine de catégories d'écoblanchiment et fait appel à une interprétation juridique et à une expertise juridique, réglementaire et de durabilité multidisciplinaire, que nous avons utilisées pour repérer les déclarations à risque concernant les avantages environnementaux.
Nous évaluons plus d'une douzaine de catégories d'écoblanchiment et tenons compte des facteurs aggravants qui peuvent augmenter la probabilité d'une plainte ou d'une mesure réglementaire. Ces facteurs aggravants sont basés sur des recherches et des analyses juridiques approfondies sur les tendances en matière d'application de la loi et de litiges liés à l'écoblanchiment, tant au niveau national qu'international, dans des secteurs établis ou émergents et tiennent compte :
- Des sujets d'intérêt et des examens par les ONGE
- Des médias et de l'intérêt public
- De la nature et du format des informations à fournir
- De l'utilisation d'une terminologie, de sujets ou d'une formulation à haut risque
Impression générale
Il est important de noter que notre approche évalue les déclarations selon le « critère de l'impression générale » du Canada, soit le test utilisé par le Bureau pour éclairer les décisions concernant les indications ou les déclarations commerciales trompeuses. Cela signifie que nous examinons attentivement la façon dont un consommateur moyen interpréterait le message général qui sous-tend une déclaration et non seulement son sens littéral.
Nouvelles dispositions
Une caractéristique clé de notre méthodologie d'évaluation se concentre sur l'identification des dispositions applicables en vertu de la Loi sur la concurrence, y compris les nouvelles dispositions de lutte contre l'écoblanchiment introduites par le projet de loi C-59. Le fait de déterminer si la déclaration porte sur un avantage commercial (par exemple, la carboneutralité d'une société) ou sur un avantage du produit (par exemple, un produit respectueux de l'environnement) permet d'établir le profil de risque de la déclaration et les mesures d'atténuation des risques nécessaires pour défendre la déclaration selon une corroboration conforme aux exigences des lois en vigueur.
Risque et recommandations
En utilisant les résultats du processus qui précède, chaque déclaration se voit ensuite attribuer un niveau de risque en fonction du degré d'urgence à traiter la déclaration. Ce niveau de risque est utilisé pour éclairer les recommandations qui en découlent, lesquelles sont généralement classées dans l'une des trois catégories suivantes :
- Amélioration du texte, ce qui pourrait impliquer de modifier la formulation, de supprimer du texte ou d'en ajouter pour accroître la clarté
- Corroboration, lorsque les déclarations nécessitent des éléments probants internes ou accessibles spécifiques conformément au projet de loi C-59
- Amélioration et corroboration, lorsque l'amélioration du texte et des éléments probants sont nécessaires pour atténuer les risques. Dans de nombreux cas, l'amélioration du texte peut réduire l'exposition au risque, mais la déclaration peut tout de même nécessiter une corroboration appropriée pour être conforme.
En plus de signaler les déclarations qui soulèvent un risque d'écoblanchiment, notre équipe met en évidence les risques émergents ou de réputation potentiels au-delà de la portée du projet de loi C-59. Ces risques émergents et de réputation sont liés au contexte plus général de la durabilité et pourraient inclure des considérations telles que la réconciliation avec les peuples autochtones, l'esclavage moderne, les pratiques exemplaires et l'évolution des tendances internationales en matière de durabilité et d'environnement.
Conclusion
Le risque juridique d'écoblanchiment est de plus en plus nuancé, mais il peut être géré efficacement avec la bonne approche. Au fur et à mesure que les attentes en matière d'informations à fournir évoluent et que les mécanismes d'application de la loi prennent forme, la crédibilité et la clarté seront essentielles pour instaurer la confiance avec les autorités de réglementation, les parties prenantes et le public. L'atténuation du risque d'écoblanchiment nécessite une collaboration et une coordination entre les organisations. Les constatations présentées dans le présent document fournissent un aperçu des aspects où les sociétés peuvent être exposées et de la manière dont les conseils juridiques et les mesures ciblées pratiques peuvent réduire les risques.
Nous continuerons à donner des informations au fur et à mesure que le contexte réglementaire évolue. Si votre organisation cherche à mieux comprendre son exposition ou à renforcer ses communications liées à la durabilité, notre équipe peut vous aider.
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