Les couples passent beaucoup de temps à régler chaque petit détail de leur mariage, de la salle de réception à la liste des invités, en passant par la palette de couleurs. Je suis d’ailleurs étonné de ne pas voir plus de couples mettre autant d’efforts dans les aspects juridiques de leur vie à deux. Après tout, le mariage est un contrat légal. Mais qui veut parler de divorce au moment des fiançailles?
Peut-être parce que le concept d’accord ou de contrat prénuptial est devenu si chargé. Ce concept n’est pourtant pas nouveau, puisqu’il existe depuis au moins 2 000 ans. On le voit souvent à la télévision et dans les films : on recourt à l’accord prénuptial pour briser un couple dont l’union est réprouvée par l’une des familles.
Prenons plutôt le terme « contrat matrimonial ». Il ne s’accompagne pas autant de notions préconçues, et il peut être conclu avant ou après le mariage. Il n’y a donc aucune urgence de signer quoi que ce soit avant de se rendre à l’autel. Les conjoints de fait peuvent aussi conclure un contrat semblable, que l’on appelle généralement « contrat de vie commune ».
Bien que les contrats de ce type soient souvent perçus négativement, je crois qu’ils peuvent comporter des avantages pour les couples fiancés ou nouvellement mariés. Essentiellement, un contrat matrimonial est un accord écrit conclu entre deux conjoints qui établit les droits et les responsabilités des deux parties concernant l’administration des biens et des dettes pendant le mariage et à sa fin (en cas de divorce ou de décès).
Cette formule a pour avantage de forcer les époux à avoir des conversations souvent difficiles – sur les objectifs financiers, les actifs et les dettes, et la façon d’élever les enfants – qui pourraient autrement devenir problématiques. En abordant tous les problèmes dès le départ, on peut construire une base beaucoup plus solide pour le mariage.
Voici quelques éléments à considérer au sujet des contrats matrimoniaux (sachant que les règles diffèrent légèrement d’une province à l’autre).