À l’instar de nombreux collègues de KPMG, j’ai suivi avec intérêt la 52e réunion annuelle du Forum économique mondial (FEM), qui a rassemblé des dirigeants d’entreprise et des innovateurs du monde entier à Davos, en Suisse. Je me suis réjouie de voir de brillants esprits des secteurs public et privé aborder ensemble des changements constructifs à long terme.
J’ai été particulièrement ravie de voir des femmes leaders de divers secteurs technologiques enrichir les échanges. Dans chaque séance et tout au long de la réunion, chacune a formulé des points de vue éclairés sur des sujets brûlants d’actualité dans différents domaines.
Il serait beaucoup trop long de détailler tous les nombreux apports des femmes leaders à la réunion du FEM de 2023. Voici quelques points saillants qui ont retenu mon attention.
Combler le fossé des inégalités en matière de données
Shamina Singh est l’une des panélistes qui se sont démarquées lors du FEM 2023. Présidente du Centre Mastercard pour une croissance inclusive et vice-présidente directrice de la durabilité chez Mastercard, elle consacre sa carrière à combler le fossé des inégalités en matière d’information et à investir dans les organisations de science des données dont les initiatives ont une incidence sociale. À Davos, elle a participé à une table ronde sur l’importance du partage de données pour le bien public et sur le rôle que les organisations de tous types peuvent jouer à cet égard.
« Nous investissons afin de bâtir le domaine de la science des données à incidence sociale, c’est-à-dire la capacité des organisations du secteur social d’exploiter le pouvoir de leurs données », a-t-elle déclaré aux participants à la séance portant sur la collaboration en matière de données. « Nous entendons ainsi libérer tout le potentiel des données », a-t-elle ajouté.
Adopter la cyberrésilience face à l’agitation géopolitique
Saide Creese, professeure de cybersécurité à l’Université d’Oxford, s’est aussi avérée une source d’inspiration personnelle au FEM. Lors de la table ronde sur la protection du cyberespace dans un contexte de changement exponentiel, elle a exposé son point de vue sur les cyberrisques et précisé les facteurs géopolitiques qui font de la cybersécurité une priorité accrue pour les organisations publiques et privées.
« La cybermenace devient de plus en plus réelle, a-t-elle affirmé, et il est très difficile d’en prévoir la gravité. […] Nous devons accepter la nécessité de la cyberrésilience. La sécurité parfaite n’existe pas. Il faut opposer la résilience à l’insécurité. »
L’angle de l’économie numérique
La séance du FEM portant sur l’adaptation des technologies aux marchés de demain a grandement bénéficié de l’apport de Deemah Al Yahya. La secrétaire générale de l’Organisation de coopération numérique (DCO) a discuté avec d’autres sommités en technologie de l’importance de stimuler l’investissement transfrontalier dans l’économie numérique mondiale et du rôle que jouent les innovateurs du secteur privé et les États du monde entier dans cette évolution importante.
En guise de message final aux participants, elle a déclaré : « Nous devons vraiment faire intervenir le secteur privé et les innovateurs dans la conception et la mise en œuvre de nos réformes dans le cadre de l’économie numérique. »
Transformation numérique et écologisation : des priorités
Les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ont toujours eu leur place dans les séances du FEM. Ici encore, les points de vue de femmes comme Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), ont mis en lumière les priorités de la BCE. Lors de la table ronde sur la nouvelle croissance de l’Europe, Mme Lagarde a exposé les défis économiques du continent, s’est prononcée sur les perspectives économiques et, surtout, a insisté sur le besoin pressant de promouvoir la transformation numérique et l’écologisation pour propulser l’économie européenne.
« Nous savons que le financement [de ces transformations] sera phénoménal, a-t-elle affirmé. Selon les chiffres de la Commission, il faudra investir 500 milliards de dollars d’ici 2030 afin de prendre rapidement les mesures qui nous rendront plus indépendants et moins vulnérables face aux fluctuations mondiales. »
La réunion annuelle du FEM de 2023 coïncidait avec l’imminence des enjeux économiques, politiques, sociaux et technologiques qui nous attendent. Sur un plan prometteur, elle a aussi montré que la présence des femmes en technologie avait évolué pour englober des leaders de divers secteurs dont les compétences, l’expérience et les antécédents en technologie étaient très diversifiés. Il était inspirant de voir plusieurs de ces femmes à Davos en janvier dernier, et de les voir prendre une part importante – et influente – aux débats.
Publication multilingue
Cette publication est aussi offerte dans les langues suivantes :
Tenez-vous au courant de sujets qui vous intéressent.
Inscrivez-vous aujourd’hui pour avoir accès à du contenu personnalisé en fonction de vos intérêts.