• Tammy Brown, Author |
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La semaine passée, KPMG a publié son plan d’action pour la vérité et la réconciliation au Canada. Il s’agit d’une étape importante du parcours de notre cabinet pour contribuer à l’avancement de cette noble cause, mais également un moment de fierté pour moi, de manière toute personnelle. Non seulement suis-je associée de KPMG, leader nationale de notre groupe Marchés industriels et vice-présidente du conseil d’administration, je suis aussi membre de la Première Nation de Shawanaga.

Plus précisément, je suis d’ascendance mixte : anglaise-irlandaise du côté paternel, et ojibwée du côté maternel. Compte tenu du bagage historique des relations entre colonisateurs et Autochtones au Canada, faire la promotion des peuples autochtones et de leur culture, particulièrement au sein de notre cabinet, est une responsabilité et une mission qui me tiennent vraiment à cœur. C’est notamment pour cette raison que je parraine également le Réseau national des peuples autochtones de KPMG, qui compte plus de 150 membres de partout au pays. Ce groupe d’employés passionnés, composé d’Autochtones et d’alliés non autochtones, s’engage à créer un environnement de travail inclusif pour les employés autochtones, à sensibiliser l’ensemble du cabinet à la culture et à l’histoire des peuples autochtones et à redonner à la communauté autochtone. C’est donc un grand honneur pour moi de parrainer leur travail.

Bien que notre plan d’action pour la vérité et la réconciliation en tant que stratégie déclarée et document publié soit nouveau, notre engagement envers l’inclusion, la diversité et l’équité ne l’est pas. C’est un élément fondamental de ce qui nous définit en tant que cabinet. D’ailleurs, notre engagement envers la réconciliation ne date pas d’hier non plus : l’an dernier, par exemple, nous avons profité de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, jour férié nouvellement institué le 30 septembre, non pas pour célébrer, mais pour réfléchir. Nous avons délibérément choisi de ne pas prendre ce temps pour nous-mêmes, mais de le consacrer à quelque chose de plus grand que chacun d’entre nous. Nous avons fermé tous nos bureaux au pays afin de permettre à notre personnel d’en apprendre plus sur la vérité de notre histoire commune, de prendre des mesures pour promouvoir la réconciliation et d’avancer vers la guérison du traumatisme intergénérationnel encore douloureux causé par les pensionnats autochtones.

Nous avons fait de même cette année.

Si ces journées ne marquaient pas le début du parcours pour notre cabinet, elles n’en marquent pas non plus la fin. Il en va de même pour la publication officielle de notre plan d’action pour la vérité et la réconciliation. Néanmoins, je ne pourrais être plus heureuse que nous ayons désormais franchi cette étape.

Chaque jour écoulé sans la mise en œuvre de ce plan représentait une éternité. Nous savions toutefois que nous devions prendre le temps de mobiliser des intervenants autochtones et de les consulter, sans oublier le cabinet-conseil Acosys, détenu et dirigé par des Autochtones, qui a collaboré directement à l’élaboration du plan comme tel. Nous reconnaissions tous la nécessité d’inclure des voix et des perspectives diversifiées pour faire progresser le plan dans le plus grand respect. Dans l’élaboration des engagements, la mobilisation de notre équipe à l’échelle nationale était également très importante afin que la responsabilité incombe à un grand nombre plutôt qu’à seulement quelques personnes. L’objectif est d’intégrer la vérité et la réconciliation dans tous les domaines de notre cabinet, ce qui nous permettra d’opérer un réel changement.

Le plan comporte trois piliers :

  1. Promouvoir une culture d’équité et d’inclusion qui élimine les partis pris et les obstacles et où les peuples autochtones bénéficient du soutien nécessaire pour s’épanouir et atteindre leurs objectifs professionnels.
  2. Bâtir l’alliance inclusive avec les peuples autochtones en sensibilisant les membres du personnel, les clients et les entreprises canadiennes en les incitant à agir dans le cadre de la réconciliation.
  3. Agir à titre de collaborateur de confiance en travaillant de façon continue avec les communautés et les organisations autochtones afin de créer des avantages économiques et sociaux durables pour les peuples autochtones.

Chacun de ces piliers comprend 2 objectifs précis et 43 mesures distinctes, derrière chacun desquels se trouve un indicateur clé de performance que nous utiliserons pour faire le suivi et mesurer nos progrès. J’espère sincèrement que vous prendrez le temps de lire le plan et de me faire part de vos commentaires. À nos homologues du monde des affaires : je vous encourage tous aussi à fournir votre part d’efforts; rien ne me rendrait plus heureuse que de voir les autres se mettre au défi d’en faire davantage. Il ne s’agit pas de se faire concurrence, mais plutôt d’avancer tous ensemble afin de s’améliorer.

Il existe une autre vérité : tous les Canadiens peuvent jouer un rôle pour faire avancer la réconciliation avec les Autochtones, que ce soit sur les réserves – comme ma sœur, qui travaille pour les services de protection de l’enfance et les services aux familles de Niijaansinaanik, et dont je ne saurais être plus fière – ou encore à l’extérieur des réserves, en s’efforçant de changer la société par le biais des entreprises, des organismes sans but lucratif ou du système d’éducation.

Ma profonde conviction à cet égard s’inscrit dans ma tout aussi profonde conviction quant à l’importance de communiquer publiquement des objectifs afin de responsabiliser les organisations. Si nous voulons réellement changer les choses, nous devons redoubler d’audace, établir des mesures et donner l’exemple aux autres. Ainsi, notre plan d’action sur la vérité et la réconciliation ne vise pas à ce que nous émettions un chèque ou à ce qu’une personne appuie sur un bouton ou prenne une mesure précise et limitée. Notre plan d’action s’applique à l’ensemble du cabinet; sa portée est vaste et il mobilise la totalité de notre personnel vers l’action.

Et à dire vrai, c’est tellement gratifiant de voir notre personnel se réunir et s’impliquer pour soutenir l’éducation et l’alliance inclusive afin que nous soyons désormais en position de bien faire les choses. Il m’arrive souvent de réfléchir à l’ampleur de ce qui s’est produit dans l’histoire récente, au changement graduel des perceptions à l’égard de ma mère et de sa génération au cours de sa vie, et à l’étonnement que ma grand-mère éprouverait si elle pouvait assister aux changements et aux progrès qui surviennent en ce moment. Tout s’harmonise : je me sais extraordinairement chanceuse d’être en mesure de faire ce que je fais et de faire partie de la haute direction de mon organisation pour pouvoir faire avancer cette cause. C’est à la fois une responsabilité réelle et une occasion extraordinaire.

En terminant, j’espère que notre plan vous permettra de réfléchir aux actions que vous pouvez entreprendre et de prendre conscience que vous aussi, vous pouvez contribuer à la réconciliation.

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