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Les résultats positifs stimulent la confiance

En dépit de nombreuses incertitudes économiques et géopolitiques, les résultats des entreprises familiales européennes demeurent positifs, tout comme l’état d’esprit de leurs dirigeants. 59% des entreprises familiales européennes ont en effet enregistré une hausse de leur chiffre d’affaires au cours des 12 derniers mois.

62% des dirigeants européens s’estiment ainsi « confiants », voire « très confiants », dans les perspectives de croissance de leur entreprise pour les 12 prochains mois. Même son de cloche du côté des dirigeants français, qui se montrent confiants à 64%.

Les dirigeants d’entreprises familiales européennes sont par ailleurs 72% à citer l’innovation comme l’une de leurs priorités pour les deux prochaines années. Viennent ensuite la formation des collaborateurs (64%) et la diversification (50%).

Du côté des dirigeants français, la prise de conscience écologique se renforce dans le même temps : 84% d’entre eux ont mis en place des actions et initiatives de développement durable.

Des attentes fortes vis-à-vis de la règlementation

Les dirigeants européens d’entreprises familiales citent les évolutions règlementaires parmi les principaux défis qui les attendent (60%).

Plus de 50% des dirigeants français se disent même inquiets face aux changements règlementaires et l’augmentation des taxes. Ils attendent donc davantage d’implication de la part du gouvernement, notamment autour de :

—  L’allègement et la simplification règlementaire (taxes, fiscalité, coût du travail)
—  La baisse des dépenses publiques
—  La stabilité économique et politique

Ces attentes sont de plus le reflet de leurs principales préoccupations et de celles des autres dirigeants européens :

Préoccupations des dirigeants européens

Il est à noter que la guerre des talents a beaucoup gagné en importance au sein des préoccupations des dirigeants européens des entreprises familiales puisqu’elle a progressé de 10%.

La succession, un défi supplémentaire

Tout porte à croire que la succession va également devenir un sujet primordial pour les entreprises familiales européennes. On estime en effet que 13, 9 trillions d’euros vont être transférés dans le monde d’ici 2030, dont 2,9 trillions en Europe.

35% des dirigeants européens d’entreprises familiales affirment d’ailleurs qu’ils envisagent de transmettre leur entreprise à leur succession. Et bien que 84% des dirigeants européens interrogés affirment que le Président ou le CEO de leur entreprise est issu de la famille fondatrice, ils ne sont plus que 62% à penser qu’un membre de cette même famille continuera d’occuper cette fonction dans les années à venir.

Mais la succession n’est pas perçue comme chose aisée, notamment en France. Pour 45% des dirigeants français d’entreprises familiales, il est difficile de financer sa succession (+19 points par rapport à la moyenne européenne). Ils sont tout aussi nombreux à penser qu’il est difficile de motiver son successeur (47%), une tendance qui se place, là aussi, largement au-dessus de la moyenne européenne (+18 pts).

Pour les dirigeants européens, et notamment français, la conjoncture actuelle est propice au lancement ou à la poursuite de chantiers stratégiques, en vue de consolider leur croissance. Pour certains d’entre eux, il est aussi question de transmettre leur entreprise dans les meilleures conditions, sous réserve de stabilité règlementaire et de recrutement de talents mais aussi de leur fidélisation.


Alpha Niang,
Expert-Comptable, Responsable National du Family Business,
KPMG France.

Méthodologie

─      KPMG et EFB ont recueilli 1613 réponses de dirigeants européens d’entreprises familiales dans 27 pays,
─      La méthodologie complète est disponible dans l’étude.