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Expert

Marie Guillemot

Présidente du Directoire

KPMG en France

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Les femmes dirigeantes restent optimistes quant au potentiel de croissance de leur entreprise pour les 3 prochaines années

Dans un contexte économique en perpétuelle mutation, les femmes dirigeantes se montrent davantage confiantes dans les perspectives de croissance de leur entreprise par rapport à la croissance économique mondiale. Cette analyse ressort également dans le dernier Global CEO Outlook 2019.

 

Ainsi, 7 femmes dirigeantes françaises sur 10 se déclarent confiantes en l’avenir de leur entreprise pour les 3 prochaines années et 64 % sont confiantes dans les perspectives de croissance de leur secteur (vs. 58 % dans le monde).

57 % anticipent une croissance de leur chiffre d’affaires de plus de 2 % dans les trois prochaines années. 15 % estiment qu’il devrait progresser de plus de 10 % durant cette période.

A l’échelle mondiale, 70 % des femmes dirigeantes se déclarent confiantes dans la croissance de leur entreprise pour les 3 prochaines années. Sur cette même période, seulement 38 % des femmes dirigeantes se déclarent confiantes dans les perspectives de croissance de l’économie mondiale, contre 60 % des dirigeants.

Plus de la moitié des femmes dirigeantes estiment que la croissance organique sera la meilleure stratégie pour atteindre les objectifs de croissance. 

Le risque règlementaire et les technologies émergentes se placent en tête des risques susceptibles de mettre en péril la croissance des entreprises pour les femmes dirigeantes

A la différence des hommes dirigeants, le risque environnemental / changement climatique n’est pas considéré comme étant le premier frein à la croissance par les femmes dirigeantes. L’étude nous révèle que seulement 5 % des femmes dirigeantes dans le monde considèrent le risque environnemental comme un frein à la croissance des entreprises.

Le risque lié aux technologies émergentes se place en tête des risques susceptibles de mettre en péril la croissance des entreprises pour 23 % des femmes dirigeantes dans le monde.

 

En France, le risque règlementaire est considéré comme étant le premier frein à la croissance pour les femmes dirigeantes (25 % vs. 17 % dans le monde), suivi par le risque lié aux technologies émergentes (18 % vs. 23 % dans le monde) et le risque lié à la gestion et à la fidélisation des talents (18 % vs. 12% dans le monde).  

Stratégie des femmes dirigeantes dans le monde

Une stratégie de croissance sur le long terme, incluant les critères ESG

Bien que le risque environnemental ne soit pas considéré comme le principal frein à la croissance des entreprises, l’impact environnemental et sociétal occupe une place significative dans les motivations des dirigeantes, au même titre que leurs homologues masculins.

 

8 dirigeantes sur 10 estiment qu’il est de leur responsabilité de faire concorder les critères ESG de leur entreprise avec les valeurs de leurs clients, notamment par la mise en place de politiques d’énergies propres et renouvelables.

En France, 75 % des dirigeantes présentent les mêmes motivations, contre 60 % des dirigeants français.

 

Afin de faire face aux mutations économiques, environnementales et technologiques, les dirigeantes sont davantage motivées par la mise en place d’une stratégie de croissance sur le long terme, en intégrant notamment les critères ESG dans leur politique de croissance (34 % des dirigeantes vs. 11 % des dirigeants), plutôt qu’une vision stratégique à court-terme, orientée profit (1 % des dirigeantes vs. 22% des dirigeants).

Ces motivations personnelles sont également partagées par 43 % des dirigeantes françaises.

 

Enfin, les femmes dirigeantes se montrent davantage confiantes dans l’usage des données issues de l’analyse prédictive dans le cadre de leurs prises de décision stratégique que leurs homologues masculins, même si ces dernières diffèrent de leurs expériences et intuitions. En 2019, 7 dirigeants sur 10 ont négligé les données issues de l’analyse prédictive car elles étaient en contradiction avec leur expérience et leur intuition. Ce constat est partagé par moins de 4 dirigeantes sur 10.

Sur le plan de la cyber-sécurité, 68 % des femmes dirigeantes estiment qu’une stratégie solide en matière de cyber-sécurité est essentielle pour gagner la confiance de leurs principales parties prenantes.

Motivations personnelles

Agilité, résilience et nouveaux business models

Les dirigeants et dirigeantes sont confrontés à un choix décisif : face aux changements économiques, environnementaux et technologiques sans précédents, ils s’efforcent de développer une nouvelle agilité au sein de leur organisation pour disrupter les business models existants et être en mesure d’anticiper les tendances du marché avant les concurrents.

Dans cet environnement très volatile, 82 % des dirigeantes à travers le monde estiment que l’agilité est un nouveau prérequis pour leurs entreprises (vs. 67 % des dirigeants). A défaut, celles-ci risquent d’être dépassées par la concurrence.

En France, ce constat est partagé par près de 8 dirigeantes sur 10.

Stratégie des femmes dirigeantes dans le monde

Résilience de l’entreprise : 2 visions distinctes entre les dirigeants et

Les dirigeantes estiment qu’une entreprise résiliente doit être en mesure de s’adapter rapidement à un environnement professionnel en mutation (81 % des dirigeantes vs. 23 % des dirigeants). 75 % des dirigeantes françaises partagent cette vision.

Du point de vue du dirigeant, une entreprise est résiliente lorsqu’elle protège son cœur de métier dans un premier temps (36 %). 

En France, pour améliorer la résilience de leur entreprise, les femmes dirigeantes priorisent :

  1. L’investissement dans le développement des effectifs / le recrutement de nouveaux collaborateurs (75 %)
  2. L’investissement dans l’acquisition de nouvelles technologies (25 %)

Les dirigeantes françaises s’appuient également sur l’amélioration de l’engagement des clients (39 %) et la modernisation des outils utilisés par les collaborateurs (36 %) afin de garantir une meilleure résilience de leurs entreprises.

L’ensemble des dirigeantes françaises estime également qu’il est nécessaire d’améliorer les processus d’innovation et d’exécution au sein de leur entreprise dans les 3 prochaines années afin d’assurer plus d’agilité et de résilience.

Stratégies de réussite futures

Perspectives de carrière : les compétences en communication (32 %) et le réseau personnel actif (21 %) figurent en tête des facteurs clés de réussite personnelle

Interrogées en France sur les clés de leur réussite personnelle, les femmes dirigeantes citent en priorité, comme en 2018, les compétences en communication (32 %), le réseau personnel actif (25 %), et la possession d’un bon réseau au sein de l’entreprise (18 %).

68 % des dirigeantes françaises envisagent également de renforcer leurs connaissances dans le domaine de l’intelligence artificielle dans les 12 prochains mois (vs. 63 % dans le monde).

En avant-dernière position, arrive le système des quotas, jugé comme l’un des critères le moins décisif (9 %).

A l’échelle mondiale, 31 % des dirigeantes considèrent le réseau personnel actif comme étant le principal facteur clé de succès personnel, suivi par les compétences en communication (27 %) et la compréhension des nouvelles technologies (15 %).  

Facteurs de réussite

Méthodologie

─      Cette étude a été établie à partir des données collectées entre le 6 mars et le 15 mai 2019 auprès d’un échantillon représentatif de 1 124 dirigeantes d’entreprises à travers le monde (Europe, Afrique et Moyen-Orient, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Asie-Pacifique), dans 52 pays et 14 secteurs diversifiés (banque et assurance, grande consommation et distribution, industrie, nouvelles technologies, santé, énergie, immobilier, télécoms, transport / logistique…).

─      43 % des femmes dirigeantes interrogées travaillent dans des entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 500 millions de dollars américains.

53 % occupent des fonctions de Présidente / Présidente-directrice générale, Vice-Présidente, membre du Conseil d’Administration, cadre supérieure).

 

L’étude est disponible auprès du service de presse.