De nombreux acteurs du secteur de l’industrie financière font face à la convergence des enjeux d’innovation, de transformation et de stratégie, à l’heure où le numérique est un puissant moteur de changement. Les experts de KPMG vous donnent leur point de vue en tant que réels acteurs de la transformation digitale des organisations sur les évolutions des pratiques de marché en matière de gouvernance des données.
Depuis plusieurs années, les acteurs de l’industrie financière investissent dans la collecte, la gestion, la qualité et l’exploitation de la donnée interne et externe. Ils sont dans la recherche de nouvelles utilisations de ces données pour améliorer : la satisfaction client, l’expérience utilisateurs, l’efficacité des processus ou la maîtrise des risques.
Toutefois, une récente étude de Gartner révèle qu’une fois nommés, les CDO ne restent en moyenne que 2,5 ans en poste et que dans 50% des cas, leur départ est lié à un constat d’échec.
Trois séries de facteurs expliquent cette situation.
- Un déploiement des gouvernances encore faible
- Un besoin de légitimer et d’imposer leur rôle
- Un triple défi entre le rapide retour sur investissement, l’inertie des legacy systems et le suivi des feuilles de routes
Dans ce contexte, il convient de s’interroger sur comment les CDO doivent se préparer et quels sont les enjeux pour les organisations ?
Des fondations à consolider pour l’opérationnalisation de la data gouvernance
Les institutions financières se sont équipées d’un cadre de gouvernance souvent rigide qui a ses limites et qui peine à répondre efficacement aux enjeux de valorisation de data métiers non réglementaires. En effet, l’observation des pratiques actuelles montre que :
- Des dictionnaires de données existent mais sont généralement cantonnés aux données clefs.
- Le lignage fonctionnel a été initié mais il ne remonte pas aux systèmes sources.
- Les rôles et responsabilités sont formalisés mais peu assumés en pratique
Etendre le champ de la gouvernance des données aux nouveaux domaines de données internes et externes
De plus en plus de consommateurs sont sensibles aux critères ESG qui peu à peu s’imposent dans les actes d’achat ou d’investissement. Or, du point de vue de la donnée, être capable de justifier d’investissements et de financements de l’économie durable signifie d’organiser la collecte, l’analyse et le retraitement d’une masse considérable de nouvelles informations, provenant de sources multiples et souvent externes. Sans une bonne organisation des processus de gestion des données, la tâche devient vite insurmontable.
Profiter de l’arrivée de nouveaux standards de modélisation des données
De manière concomitante, le Système européen de banques centrales (SEBC) vient récemment de confirmer le projet d’Integrated Reporting Framework (IREF) à horizon 2027 avec la mise en place du Banks Integrated Reporting Dictionary (BIRD). Cette initiative destinée à standardiser et harmoniser les reportings des banques dans un objectif de simplification.