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Si les praticiens espéraient de la déclaration de politique générale de Michel Barnier, le 1er octobre, des informations plus précises sur le contenu du projet de loi de finances pour 2025, le Premier Ministre n’a confirmé que peu des rumeurs qui circulaient dans la presse ces dernières semaines. Il faudra donc attendre le dépôt du texte à l’Assemblée nationale dans le courant de la semaine du 9 octobre pour connaître les arbitrages retenus.

Le Premier ministre Michel Barnier a présenté ce mardi 1er octobre les grandes orientations du programme de son Gouvernement lors de la traditionnelle déclaration de politique générale. Il a identifié deux défis majeurs : la réduction de la dette publique et celle de la dette écologique.

Face à une dette financière « colossale » de plus de 3 000 milliards d’euros qui dépassera 6 % du PIB en 2024, le Gouvernement a annoncé un objectif de réduction du déficit à 5 % dès 2025, avec l’ambition de revenir en 2029 sous le plafond des 3 % de PIB nécessaires au respect des obligations de la France au niveau de l’Union européenne. Le calendrier est donc fixé.

Les deux tiers de cet effort viendraient de la réduction des dépenses publiques. Pour le dernier tiers, le Gouvernement entend renforcer l’efficacité de la dépense publique en s’attaquant aux doublons et dépenses fiscales inefficaces et en luttant contre la fraude fiscale et les abus – ingrédients somme toute classiques de chaque loi de finance. Michel Barnier a par ailleurs évoqué la lutte contre « les rentes » : la piste de la transformation de la contribution sur la rentre inframarginale semble ainsi se préciser.

Il souhaite également demander un effort « ciblé, limité dans le temps et partagé » entre les plus grandes entreprises réalisant des profits importants, sans pour autant remettre en cause la compétitivité et les contribuables personnes physiques les plus fortunés afin de garantir une plus grande justice fiscale dans la réduction du déficit.

Ces mesures, qui se veulent temporaires et exceptionnelles, n’ont pas été détaillées par le Premier ministre. Aussi, il conviendra d’attendre la publication, dans le courant de la semaine du 9 octobre 2024, du projet de loi de finances pour 2025 pour en connaître les contours exacts. Le débat parlementaire viendra ensuite ajuster le texte initial.

Enfin, bien que certaines rumeurs aient circulé dans la presse ces dernières semaines concernant le contenu du PLF 2025, plusieurs de ces éléments n’ont pas été confirmés par Michel Barnier lors de son allocution, parmi lesquelles le gel du barème de l’impôt sur le revenu, le recadrage de l’avantage fiscal du Pacte Dutreil ou encore de possibles restrictions du champ d’application du crédit d’impôt recherche. 


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