0 mai 2019 : deuxième Journée mondiale des abeilles
Présentée par la République de Slovénie, avec l’appui de la Fédération internationale des associations d’apiculteurs et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la proposition de célébrer la Journée mondiale des abeilles le 20 mai de chaque année a été approuvée par l’Assemblée générale de l’ONU en 2017.
La date du 20 mai a été retenue en hommage à l’apiculteur slovène Anton Janša (1734-1773), surtout célèbre pour avoir rejeté la croyance, fréquente à son époque, que la reine était fécondée en vol. C’est également à Janša que les ruches doivent leur forme actuelle la plus courante.
L’institution toute récente de la Journée mondiale des abeilles répond à la prise de conscience au niveau international des dangers encourus par les colonies d’abeilles. En France, la production de miel a diminué de 50% en vingt ans. La mortalité des ruchers est passée de 5% par an à 30% au cours de la même période.
Le déclin des abeilles est universel, bien que ses multiples causes n’aient pas le même poids dans tous les pays. En France, plusieurs facteurs sont avancés pour expliquer cette dégradation : part croissante de l’agriculture intensive avec usage excessif de pesticides et renforcement de la monoculture, existence d’agents pathogènes, réchauffement climatique.
Quoique publiés par des instituts scientifiques de bonne réputation, les chiffres de la disparition des abeilles sont, comme les questions climatiques, sujets à contestation. D’aucuns considèrent qu’à l’instar du réchauffement planétaire, la mortalité forte et soudaine des abeilles est de caractère cyclique et conjoncturel : il y aurait déjà eu, dans le passé, des épisodes de faible production entre deux phases hautes.
Tout en admettant que ses causes puissent varier d’un pays ou d’un continent à l’autre, les apiculteurs constatent, de leur côté, une conséquence universelle et incontestable du phénomène : la régression de la pollinisation. Les abeilles ne sont certes pas les seuls insectes pollinisateurs, mais leur rôle est essentiel, notamment à l’égard des plantes à fleurs dont elles assurent en France 80% de la fécondation. Au-delà de celle du miel, la disparition des abeilles affecterait grandement la chaîne de reproduction de la flore.
La Journée mondiale des abeilles a pour objectif de renforcer la reconnaissance de ce danger.