KPMG 2023 CEO Outlook

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Même si les dirigeants restent confiants dans l’avenir de l’économie mondiale, leur point de vue sur ce qui constitue un risque pour leur entreprise a considérablement changé.

Les changements persistants dans la politique mondiale, la dynamique commerciale et les relations internationales ont exigé un nouveau niveau de résilience de la part des dirigeants.

Ils réévaluent leurs priorités stratégiques, en se concentrant sur l'essor de l'IA générative, la gestion des talents et les attentes élevées des parties prenantes en matière de résolution des problèmes environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

L'intelligence artificielle (IA) transforme presque tous les domaines de l'activité humaine et est intégrée dans de plus en plus d'aspects de la vie quotidienne, des entreprises et de la société. Alors que des outils comme Bard et ChatGPT gagnent en importance, les dirigeants du monde entier reconnaissent de plus en plus le potentiel apparemment illimité de l’IA générative et gardent le pied sur l’accélérateur en termes d’investissement et d’exploration de la technologie.

Les dirigeants du monde entier font de l’IA générative une priorité absolue en matière d’investissement. L'enquête montre que 70 % des personnes interrogées investissent massivement dans l'IA générative comme avantage concurrentiel pour l'avenir, la plupart (52 %) s'attendant à un retour sur investissement dans trois à cinq ans. En fait, l’augmentation de la rentabilité a été citée comme le principal avantage de la mise en œuvre de l’IA générative au sein d’une organisation (22 %).

Selon notre récent rapport technologique mondial de KPMG, 55 % des organisations ont déclaré que les progrès vers l'automatisation ont été retardés en raison de leurs inquiétudes quant à la manière dont les systèmes d'IA prennent les décisions.

Malgré leur volonté de poursuivre leurs investissements, les dirigeants du monde entier reconnaissent que les technologies émergentes peuvent introduire des risques qui doivent être pris en compte. Cinquante-sept pour cent citent les défis éthiques comme la principale préoccupation lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre l’IA générative, suivis de près par l’absence de réglementation. À mesure que la surveillance et la réglementation de l’IA augmentent, les organisations peuvent avoir besoin de politiques et de pratiques qu’elles peuvent articuler et appliquer en toute confiance.

Les dirigeants sont également aux prises avec la manière dont les technologies d’IA ont accru les risques en matière de cybersécurité. Même si l’IA peut aider à détecter les cyberattaques, 82 % pensent qu’elle pourrait également engendrer de nouveaux dangers en fournissant de nouvelles stratégies d’attaque aux adversaires. Et malgré toute l'attention portée à la cybersécurité ces dernières années, plus d'un quart (27 %) des dirigeants ne sont toujours pas préparés à une éventuelle cyberattaque (contre 24 % l'année dernière), tandis que plus de la moitié (53 pour cent) disent que oui.

Il est essentiel que les dirigeants prennent les devants, en veillant à ce que leurs organisations adoptent des cadres d’IA responsables et robustes et se concentrent sur la protection et la gouvernance.

Le contexte mondial difficile de cette année souligne les pressions que ressentent les dirigeants pour prendre des décisions sur une variété de questions cruciales – et ces pressions ont un impact sur la manière dont ils envisagent de soutenir et d’attirer les talents au cours des trois prochaines années.

Il convient de noter que les dirigeants du monde entier affichent résolument leur soutien aux méthodes de travail pré-pandémiques, avec une majorité (64 %) prévoyant un retour complet au pouvoir dans seulement trois ans. Cela reste cohérent avec leurs opinions exprimées dans les Perspectives des dirigeants pour 2022. De plus, 87 % des dirigeants déclarent qu'ils sont susceptibles de récompenser les employés qui font l'effort de venir au bureau avec des affectations, des augmentations ou des promotions avantageuses.

Ce sentiment souligne la persistance d’une pensée traditionnelle centrée sur le bureau parmi les dirigeants. Cela s’inscrit dans le contexte du débat autour du travail hybride, qui a eu un impact largement positif sur la productivité au cours des trois dernières années et bénéficie d’un fort soutien des salariés, en particulier parmi la jeune génération de travailleurs. Alors que les organisations continuent de déployer leurs plans de retour au bureau, il est essentiel que les dirigeants adoptent une vision à long terme qui embrasse la proposition de valeur des employés et englobe les considérations et les besoins des employés afin de garantir que les talents soient nourris et soutenus.

Même s’il existe un large consensus sur l’importance de l’inclusion, de la diversité et de l’équité (IDE), des inquiétudes subsistent quant au rythme des progrès. Les deux tiers des dirigeants mondiaux (66 %) estiment que les progrès en matière d'inclusion et de diversité ont été trop lents dans le monde des affaires et une forte majorité (72 %) affirment que parvenir à la diversité sur les lieux de travail nécessite la mise en œuvre d'un changement au niveau de la haute direction.

L’ESG est de plus en plus reconnue par les dirigeants pour ce qu’elle est : un élément indispensable de leur stratégie d’entreprise qui contribue à garantir la résilience de leur entreprise et sa capacité à générer une croissance à long terme, même face à de nombreux défis géopolitiques et économiques.

Malgré un débat polarisant autour du terme ESG, les dirigeants reconnaissent qu’il fait toujours partie intégrante de leurs opérations commerciales et de leurs stratégies d’entreprise – et adoptent une approche davantage axée sur les résultats. Plus des deux tiers (69 %) des dirigeants mondiaux ont pleinement intégré l’ESG dans leur entreprise comme moyen de créer de la valeur. Il est également important de noter que 35 % des dirigeants déclarent avoir changé le langage qu'ils utilisent pour faire référence à l'ESG, tant en interne qu'en externe, ce qui reflète un changement dans le dialogue sur l'ESG et signale une tendance à donner la priorité aux domaines qui ont le plus de sens pour eux. leurs organisations.

Même si les dirigeants mondiaux estiment qu’il leur faudra encore quelques années avant de voir un retour sur leurs investissements ESG, ils reconnaissent l’importance que cela revêt auprès de leurs clients et de leur marque. Près d'un quart (24 %) pensent qu'au cours des trois prochaines années, l'ESG aura le plus grand impact sur leurs relations clients, et 16 % pensent que cela contribuera à bâtir la réputation de leur marque.

Les dirigeants mondiaux sont parfaitement à l’écoute des nouvelles réglementations et des changements politiques en matière d’ESG. Malgré cela, 68 % indiquent que leurs progrès ESG actuels ne sont pas suffisamment solides pour résister à un éventuel examen minutieux de la part des parties prenantes ou des actionnaires. La difficulté d’équilibrer les progrès avec la croissance de l’entreprise est encore renforcée par notre indice de maturité d’assurance ESG, où plus de la moitié des cadres supérieurs qui s’estiment prêts à l’assurance ESG ont déclaré qu’il était difficile d’équilibrer les objectifs d’assurance avec les attentes de bénéfices des actionnaires.