Ce mercredi 27 mars sera au choix un tournant ou une énième péripétie dans la douloureuse et chaotique histoire du Brexit, puisque les députés vont voter sous la houlette du président de la Chambre des communes John Bercow pour choisir parmi plusieurs propositions celles qui seront soumises aux votes des députés à partir de 19 heures (heure de Londres, 18 h heure de Paris).

Lundi 25 mars 2019, les élus britanniques ont voté et adopté un amendement leur donnant un droit de regard sur le processus de négociation de la sortie du Royaume-Uni (alias  Brexit) de l'Union européenne.

Avec 329 voix pour et 302 contre, l'amendement qui permet au Parlement de prendre la direction des opérations avec notamment une séries de votes sur les modalités du Brexit est considéré par la presse nationale comme une "humiliation" pour la Première Ministre britannique Theresa May.

Malgré le (court) report accordé par la Commission européenne concernant la date du Brexit initialement prévu pour le 29 mars 2019 et repoussé au 12 avril voire au plus tard le 22 mai, la probabilité du scénario catastrophe d'une sortie de l'UE sans accord (Brexit "No Deal") devient chaque jour un peu plus probable au vu des interminables atermoiements des britanniques quant aux modalités d'un accord potentiel.

Fragilisée par le vote du 25 mars et la démission consécutive de trois de ses ministres (Richard Harrington (Industrie), Alister Burt (Affaires étrangères) et Steve Brine (Santé)), la Première Ministre a annoncé le mardi 26 mars renoncer pour le moment à un troisième vote sur le Brexit à la Chambre des communes, notamment face à la certitude d'un nouveau camouflet faute de quorum de voix suffisant en sa faveur.

"Je continue de croire que la meilleure option pour le Royaume-Uni est de quitter l'UE le plus tôt possible avec un accord, soit le 22 mai (...) Mais à mon grand regret, je suis arrivée à la conclusion qu'à ce stade, il n'existe pas à la Chambre un soutien suffisant pour soumettre de nouveau l'accord à un troisième vote" a ainsi déclaré Theresa May. 

Le Brexit, ce sont encore les britanniques qui en parlent le mieux ! Concernés au premier chef, nos collègues de KPMG in the UK suivent l'actualité à la minute près et vous proposent de nombreuses ressources pour ne pas perdre le fil de ce dossier complexe, véritable feuilleton à rebondissement aux implications profondes pour le Royaume Uni et l'Union Européenne.

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