La France au 2ème rang mondial.
Changement climatique comme facteur de risque financier
Publié le 11 janvier 2021
La 11ème édition de l’étude « KPMG Survey of Sustainability Reporting » révèle que 87 % des entreprises françaises du panel intègrent le risque climatique à leurs perspectives financières.
▪ 70 % des entreprises françaises associent clairement leur activité commerciale à des objectifs de développement durable ;
▪ 64 % d’entre elles mettent en évidence, dans leur rapport annuel, le risque lié à l’atteinte à la biodiversité ;
▪ 39 % incluent dans leur rapport un scénario des risques liés au climat.
Les rapports des 5 200 plus grandes entreprises mondiales en fonction de leur chiffre d'affaires dans 52 pays, incluant les 250 plus grandes entreprises telles que définies par le classement 2019 du Fortune Global 500, ont été étudiés par l’édition 2020 du « KPMG Survey of Sustainability Reporting ».
87 % des entreprises françaises du panel KPMG intègrent le risque climatique à leurs perspectives financières. Un résultat qui positionne la France à la deuxième place mondiale, derrière Taiwan (92 %), et loin devant le Royaume-Uni (69 %), les Pays-Bas (68 %), l’Afrique du Sud (67 %) ou encore le Japon (64 %).
Il est particulièrement significatif que seules 22 % des grandes entreprises mondiales ont publié des rapports intégrés, c’est-à-dire combinant information financière et extra-financière, notamment le risque climatique. Si ce chiffre est en progression de 8 points depuis 2017, c’est en grande partie grâce à un bond des rapports intégrés en France : sur le panel des 250 grandes entreprises mondiales de référence, seules 2 entreprises françaises avaient opté pour un rapport intégré en 2017 ; elles sont désormais 45, soit 43 en plus.
Dans le détail de l'étude :
Plus de trois quarts des plus grandes entreprises mondiales ne mettent pas en évidence les risques liés à l’atteinte à la biodiversité dans leur rapport annuel
Les entreprises du monde entier ont pourtant un rôle essentiel à jouer pour faire face aux risques essentiels inhérents aux atteintes à la biodiversité : désormais, les espèces disparaissent à un rythme 1 000 fois plus élevé qu’à n’importe quel moment de l’histoire de l’humanité. En 2020, la Banque Mondiale et le Forum Economique Mondial ont valorisé à 44 trilliards de dollars par an la valeur ajoutée et la contribution de la biodiversité aux services et au bien commun, soit plus de la moitié du PIB mondial.
Les entreprises françaises l’ont bien compris et sont au rendez-vous de cet enjeu clé pour la planète : 64 % des entreprises françaises figurant au classement des 250 plus importantes entreprises mondiales mettent en exergue, dans leur rapport annuel, le risque lié à l’atteinte à la biodiversité.
L'étude « The Time has come – The KPMG Survey of Sustainability Reporting 2020 » est publiée par KPMG dans la foulée de l’étude KPMG « Towards net zero », qui analyse les engagements de gouvernance des entreprises dans une perspective Zéro Émission Carbone :
L’étude de KPMG laisse toutefois apparaître une marge de progression quant à la nature des informations publiées dans ces rapports. 22 % des entreprises incluent dans leur rapport un scénario des risques liés au climat (39 % en France). Seules 17 % des entreprises détaillent leur stratégie pour atteindre leurs objectifs de décarbonation et 24 % des rapports indiquent clairement si l'entreprise est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs de réduction carbone. Enfin, un peu plus d’une entreprise sur dix utilise un prix du carbone interne. De ce point de vue, la France fait exception, puisque 44 % des entreprises françaises y recourent.
« En France, les entreprises prennent de plus en plus conscience ces dernières années de l'importance de la protection de la biodiversité. Au-delà des évolutions réglementaires, les investisseurs et les bailleurs de fonds ont des attentes nouvelles et croissantes à l’égard des entreprises en termes de communication extra-financière et de performance. De plus en plus de décisions de financement sont prises sur la base de critères extra-financiers. On s'attend à une transparence accrue et à un besoin de connaître les informations financières et non financières afin de comprendre la création de valeur à long terme.»
Anne Garans, Associée, Responsable du Département Développement durable
Méthodologie
Ces études ont été menées en 2020 par KPMG IMPACT, l’offre de services mondiale de KPMG visant à accompagner les entreprises dans leur transformation vers un nouveau modèle d’impact conciliant les enjeux économiques, environnementaux et sociétaux. »
Etude « KPMG Survey of Sustainability Reporting »
Les experts de KPMG ont étudié les rapports des 5 200 plus grandes entreprises mondiales en fonction de leur chiffre d'affaires dans 52 pays, incluant les 250 plus grandes entreprises telles que définies par le classement 2019 du Fortune Global 500. Les rapports examinés comprenaient des rapports financiers annuels ou intégrés, des rapports de développement durable, des rapports autonomes et les sites web des entreprises publiés entre le 1er juillet 2019 et le 30 juin 2020.
Tag : ESG