L'essentiel

    Les établissements du secteur social et médico-social sont exposés à une agressivité croissante, à un cadre réglementaire complexe et à une crise d'attractivité du personnel. C'est pourquoi KPMG et le CPI  ont réalisé un baromètre pour évaluer les phénomènes de violence et d’agressivité, exercés par les usagers à l’égard des professionnels du secteur. 

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    Baromètre de KPMG et du CPI pour évaluer ces phénomènes d'agressivité, exercés par les usagers à l'égard des professionnels du secteur.

    Les objectifs et conclusions de l'enquête

     

    Cette enquête CPI x KPMG, pensée dans une logique de « baromètre », a été conduite en avril et mai 2024 auprès des acteurs sociaux et médico-sociaux, avec 2 objectifs principaux :

    • Objectiver et caractériser les phénomènes de violence et d’agressivité auxquels sont confrontés les professionnels (verbale, physique, psychologique …), en distinguant les différents secteurs d’intervention (handicap, hébergement d’urgence, protection de l’enfance…)

    Les conclusions : une violence et une agressivité multidimensionnelles, très fréquentes (quotidiennes dans les structures d’hébergement), et qui augmentent, en lien avec le durcissement et la complexification des publics (troubles psychiques, paupérisation…). Les manifestations ne sont pas   seulement verbales – elles peuvent donner lieu à des passages à l’acte, en particulier dans les structures d’hébergement.   

    • Mesurer les effets de la violence et de l’agressivité sur l’organisation des équipes et les conditions d’exercice de missions, en mettant particulièrement l’accent sur les impacts en termes de RH (turn-over, postes non-pourvus…)

    Les conclusions : des professionnels usés / fragilisés, qui, du fait de ces problématiques de violence et d’agressivité, tendent à se mettre en arrêt ou démissionnent (parfois quelques mois après avoir été recrutés), produisant des effets déstabilisateurs sur l’organisation des services. On relève par ailleurs une dynamique de changement générationnel dans le rapport au travail (conciliation vie personnelle / vie professionnelle, notamment après le COVID), qui impacte l’attractivité de métiers à forte charge mentale/émotionnelle. 

      Modalités de l'enquête

      • Répondants au questionnaire : 264 personnes ont répondu à un questionnaire en ligne
      • Entretien en ligne : 27 entretiens qualitatifs ont été réalisés, avec des organisations représentatives du secteur (en termes d’effectifs, de champs d’intervention, d’implantations géographiques…).

        Les chiffres clés

          • 45%

            Des professionnels répondants constatent régulièrement ou quotidiennement des phénomènes de violence ou d’agressivité de la part du public.

          • 29%

            Des répondants constatent régulièrement ou quotidiennement des violences physiques à l’égard des professionnels.

          • 38%

            Des professionnels répondants ont démissionné ou connaissent au moins une personne qui a démissionné dans les derniers 24 mois en raison des phénomènes de violence et d’agressivité.

          • 75%

            Des professionnels répondants connaissent au moins une personne qui a été en arrêt maladie dans les derniers 24 mois en raison des phénomènes de violence et d’agressivité.

          • 83%

            Des professionnels répondants au questionnaire n’ont pas suivi une formation à la gestion de la violence / la désescalade dans les 24 derniers mois.

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