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Étude La 11ème édition de l’étude « KPMG Survey of Sustainability Reporting » révèle que 87 % des entreprises françaises du panel intègrent le risque climatique à leurs perspectives financières.


▪ 70 % des entreprises françaises associent clairement leur activité commerciale à des objectifs de développement durable ;
▪ 64 % d’entre elles mettent en évidence, dans leur rapport annuel, le risque lié à l’atteinte à la biodiversité ;
▪ 39 % incluent dans leur rapport un scénario des risques liés au climat.

Les rapports des 5 200 plus grandes entreprises mondiales en fonction de leur chiffre d'affaires dans 52 pays, incluant les 250 plus grandes entreprises telles que définies par le classement 2019 du Fortune Global 500, ont été étudiés par l’édition 2020 du « KPMG Survey of Sustainability Reporting ».

87 % des entreprises françaises du panel KPMG intègrent le risque climatique à leurs perspectives financières. Un résultat qui positionne la France à la deuxième place mondiale, derrière Taiwan (92 %), et loin devant le Royaume-Uni (69 %), les Pays-Bas (68 %), l’Afrique du Sud (67 %) ou encore le Japon (64 %).

Il est particulièrement significatif que seules 22 % des grandes entreprises mondiales ont publié des rapports intégrés, c’est-à-dire combinant information financière et extra-financière, notamment le risque climatique. Si ce chiffre est en progression de 8 points depuis 2017, c’est en grande partie grâce à un bond des rapports intégrés en France : sur le panel des 250 grandes entreprises mondiales de référence, seules 2 entreprises françaises avaient opté pour un rapport intégré en 2017 ; elles sont désormais 45, soit 43 en plus.

Dans le détail de l'étude :

Une très nette progression des entreprises qui associent clairement leur activité commerciale à leurs objectifs de développement durable. En 2020, 72 % des 250 plus importantes entreprises mondiales font ce lien, contre 43 % en 2017, soit un bond de 29 points. C’est aussi le cas pour 70 % des entreprises françaises les plus importantes par leur chiffre d’affaires.

Si 40 % des entreprises jouent la transparence sur l’impact réel de leur activité sur la biodiversité, moins de 20 % d’entre elles reconnaissent a contrario le recul de la biodiversité comme un facteur de risque business.

Plus de trois quarts des plus grandes entreprises mondiales ne mettent pas en évidence les risques liés à l’atteinte à la biodiversité dans leur rapport annuel

Les entreprises du monde entier ont pourtant un rôle essentiel à jouer pour faire face aux risques essentiels inhérents aux atteintes à la biodiversité : désormais, les espèces disparaissent à un rythme 1 000 fois plus élevé qu’à n’importe quel moment de l’histoire de l’humanité. En 2020, la Banque Mondiale et le Forum Economique Mondial ont valorisé à 44 trilliards de dollars par an la valeur ajoutée et la contribution de la biodiversité aux services et au bien commun, soit plus de la moitié du PIB mondial.

Les entreprises françaises l’ont bien compris et sont au rendez-vous de cet enjeu clé pour la planète : 64 % des entreprises françaises figurant au classement des 250 plus importantes entreprises mondiales mettent en exergue, dans leur rapport annuel, le risque lié à l’atteinte à la biodiversité.

L'étude « The Time has come – The KPMG Survey of Sustainability Reporting 2020 » est publiée par KPMG dans la foulée de l’étude KPMG « Towards net zero », qui analyse les engagements de gouvernance des entreprises dans une perspective Zéro Émission Carbone :
 

Les entreprises sont désormais tenues de communiquer sur leur exposition aux risques liés au climat et d’expliquer leur stratégie pour assurer résilience et avantage concurrentiel dans un monde Zéro Émission

Il doit également inclure une analyse de scénario des risques liés au climat

Leur rapport annuel doit stipuler ce qui est envisagé pour atteindre un scénario Zéro Émission Carbone avant la date butoir fixée à 2050 par le GIEC

Ce rapport doit enfin confirmer que l’entreprise a confié à son conseil d’administration la responsabilité de superviser la réponse de l’entreprise au changement climatique


L’étude de KPMG laisse toutefois apparaître une marge de progression quant à la nature des informations publiées dans ces rapports. 22 % des entreprises incluent dans leur rapport un scénario des risques liés au climat (39 % en France). Seules 17 % des entreprises détaillent leur stratégie pour atteindre leurs objectifs de décarbonation et 24 % des rapports indiquent clairement si l'entreprise est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs de réduction carbone. Enfin, un peu plus d’une entreprise sur dix utilise un prix du carbone interne. De ce point de vue, la France fait exception, puisque 44 % des entreprises françaises y recourent.

 

En France, les entreprises prennent de plus en plus conscience ces dernières années de l'importance de la protection de la biodiversité. Au-delà des évolutions réglementaires, les investisseurs et les bailleurs de fonds ont des attentes nouvelles et croissantes à l’égard des entreprises en termes de communication extra-financière et de performance. De plus en plus de décisions de financement sont prises sur la base de critères extra-financiers. On s'attend à une transparence accrue et à un besoin de connaître les informations financières et non financières afin de comprendre la création de valeur à long terme.

Anne Garans
Associée,
Responsable du Département Développement durable


Méthodologie

Ces études ont été menées en 2020 par KPMG IMPACT, l’offre de services mondiale de KPMG visant à accompagner les entreprises dans leur transformation vers un nouveau modèle d’impact conciliant les enjeux économiques, environnementaux et sociétaux. »

Etude « KPMG Survey of Sustainability Reporting »

Les experts de KPMG ont étudié les rapports des 5 200 plus grandes entreprises mondiales en fonction de leur chiffre d'affaires dans 52 pays, incluant les 250 plus grandes entreprises telles que définies par le classement 2019 du Fortune Global 500. Les rapports examinés comprenaient des rapports financiers annuels ou intégrés, des rapports de développement durable, des rapports autonomes et les sites web des entreprises publiés entre le 1er juillet 2019 et le 30 juin 2020.

Etude « Towards net zero »

Les rapports ont été évalués à l’aune de 12 critères de qualité pour un bon reporting sur le risque climatique et la transition vers la neutralité carbone. Ces critères sont basés sur les connaissances des experts de KPMG en matière de reporting climatique, combinées avec des éléments clés des recommandations de la Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD), d'autres référentiels de reporting et des meilleures pratiques en constante évolution.

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