La nouvelle édition est là !
KPMG France fait le point sur la reprise post-Covid.
Découvrez l'édition 2022La 43ème édition de l’étude annuelle de KPMG France, « L’Industrie Hôtelière Française », analyse les ratios d’exploitation et de gestion 2019 de près de 43 % du parc hôtelier homologué français (soit près de 3000 hôtels pour plus de 230 000 chambres). KPMG France se penche également sur la conjoncture de l’industrie hôtelière française à la lumière de la crise du Covid-19.
Des difficultés
financières
Les exercices 2020 et 2021 seront encore marqués par des difficultés. Ils risquent de faire apparaître des pertes encore importantes chez de nombreux acteurs, touchés par une diminution des fonds propres et une croissance de l’endettement.
Dans ce contexte, les mesures d’accompagnement que pourrait prendre le gouvernement au bénéfice de la filière hébergement (transformation du PGE en prêt long terme, maintien du chômage partiel, aménagements sur les loyers) seront un facteur déterminant de la consolidation de la situation financière des acteurs, dont le rôle dans les économies locales et l’emploi n’est plus à démontrer...
Si la vision à deux ans (horizon 2022 – 2023) est positive, les tourismes de loisirs et d’affaires européens seront indispensables pour soutenir l’hôtellerie française qui, à plusieurs reprises dans le passé, a su témoigner de sa résilience
analyse Stéphane Botz, Associé, Directeur National Hospitality chez KPMG France.
Des valeurs
impactées
KPMG France anticipe une décote sur les valeurs du secteur, liée à des niveaux de chiffre d’affaires et de performances d'exploitation (EBITDAR) absentes en 2020 et irrégulières en 2021 et 2022.
Le délai de retour à des valeurs antérieures à la crise sera variable et dépendra d’un certain nombre de critères : la localisation, l'enseigne, le positionnement, le modèle d'exploitation, le mode de détention. Mais il dépendra surtout de la réouverture des frontières et de la diminution du risque sanitaire.
Les actifs « murs et fonds de commerce », bénéficiant d’une localisation prime, gardent naturellement une plus grande solidité et liquidité sur le marché. Les fonds de commerce seuls subissent davantage les effets conjoncturels inédits de la crise.
Certains acteurs préfèreront sans doute attendre le retour à de meilleures conditions économiques et financières avant de déclencher une cession. Les vraies opportunités à des « prix justes » sont celles qui seront saisies dans les prochains mois, sous réserve de la solidité des investisseurs et de la confiance des banques dans cette classe d’actif.
La crise du Covid-19 pourrait accélérer certaines tendances de consommation touristique, parmi lesquelles :
— Le renouveau de l’offre hôtelière de campagne
— Le renforcement de la pratique du slow tourisme, en opposition au tourisme de masse
— Le goût pour les hébergements éco-conçus et diffus.
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