"Négocier mon temps partiel n’a pas été difficile du tout. Si l’on s’attend à une réponse négative, on n’ose jamais demander, mais KPMG est très ouverte à l’idée d’aménager les temps de travail."
Que fais-tu chez KPMG?
Je travaille dans les bureaux de Neuchâtel en tant que Manager. Mes principales attributions sont de gérer des projets d’audit pour des clients dans les secteurs de l’industrie et des fonds de pension.
Tu as combien d’enfants? Quel âge ont-ils? Est-ce que ta conjointe travaille aussi?
J’ai deux enfants: une petite fille qui a un peu plus de deux ans et demi et un garçon de huit mois. Mon épouse travaille à 60% dans une banque.
Comment s’organise l’aménagement de ton temps de travail?
Je travaille 90% d’un temps plein, ce qui me permet de prendre mon vendredi une semaine sur deux. J’ai également prolongé mon congé paternité de deux mois et demi après la naissance de mon deuxième enfant. Cette partie de congé n’était pas indemnisée. Cette période était très importante pour moi car elle m’a permis de passer plus de temps en famille. C’est un temps essentiel, tant pour les parents que pour les enfants, et nous voulions tous le passer ensemble. J’en ai parlé à ma direction, à mon partenaire, aux membres de mon équipe et à mes clients et tous ont bien accueilli l’idée. Leur retour et leur réaction étaient très positives. C’est vraiment une question de communication. Nous avons beaucoup voyagé et en avons bien profité – notre fils était encore très calme à l’époque. Je suis vraiment reconnaissant d’avoir pu vivre cela. De telles opportunités de vivre une expérience pareille sont rares, alors il faut les saisir quand elles se présentent.
En matière d’organisation de ta vie de famille, à quoi ressemble une journée type?
Le matin, nous nous réveillons tous à la même heure pour prendre le petit-déjeuner en famille. C’est un moment que nous trouvons important et nous ne faisons jamais l’impasse dessus. Ensuite, nous nous préparons et nous préparons les enfants avant de quitter la maison et de les emmener à la crèche. Nous vivons à Neuchâtel. Ma femme et moi y travaillons tous les deux et la crèche est à proximité, donc c’est aussi un moment de la journée que nous passons ensemble. Si je dois me rendre chez un client, j’emmène toute la famille en voiture à la crèche. Le soir, ma compagne va chercher les enfants et nous soupons ensemble. Ensuite, les enfants vont au lit et je raconte une histoire à la plus grande. Je lui demande toujours quelle histoire lui ferait plaisir et je l’invente à partir de ses envies. Hier, j’ai dû inventer une histoire sur les dinosaures.
Dans quelle mesure la flexibilité de ton temps de travail t’aide-t-elle dans ton rôle de père?
La question, c’est avant tout de passer du temps ensemble, non seulement avec les enfants, mais aussi avec mon épouse. C’était l’idée derrière l’aménagement de mon temps de travail. Ma femme ne travaille pas non plus le vendredi, donc une semaine sur deux, nous avons un weekend prolongé pour entreprendre des activités ou pour nous rendre dans le Tessin, la région d’où elle vient. Nous voulons maximiser le temps passé ensemble. Chaque jour est un cadeau, et nous voulons le vivre pleinement.
L’aménagement de ton temps de travail comporte-t-il certains défis?
Il y a des moments plus difficiles que d’autres, mais je m’efforce d’être strict avec moi-même. Autrement dit, je fais toujours de mon mieux pour pouvoir m’absenter un vendredi sur deux, et la plupart du temps, cela fonctionne. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est possible si on communique correctement et avec transparence avec son supérieur, ses coéquipiers et ses clients. Je prévois toutes mes réunions avant le vendredi, je reste un peu plus tard ou je commence le travail un peu plus tôt. C’est vraiment une question d’organisation. Je déteste quand je dois travailler mon jour de congé. Il faut accepter le fait que les choses qui n’ont pas un caractère urgent et sur lesquelles il n’est pas possible de travailler tout de suite peuvent attendre la semaine suivante. C’est avant tout une question d’anticipation et de communication.
Y a-t-il déjà eu des cas d’urgence où tu as dû donner la priorité à ta famille (enfant malade, problèmes de crèches, etc.) aux dépens du travail? Comment ton équipe t’a-t-elle assisté dans ces moments?
Avec la pandémie de Covid-19, s’organiser était d’autant plus compliqué quand un enfant était malade à la maison. Une fois, j’ai dû prendre mon après-midi parce que ma fille était souffrante; et j’avais beaucoup de choses sur le feu. Parfois, il y a des choses qui prennent le pas sur d’autres. Pour tous les parents, et surtout pendant le premier confinement, la crise sanitaire a comporté certains défis. Je travaillais à la maison, ma femme non. Imagine: un enfant pleure à côté de toi pendant que tu travailles. Face à cette situation, KPMG m’a aidé: tout le monde était conscient des réelles difficultés rencontrées par les familles durant ces périodes, et jamais il n’a plané de doute sur ce qui avait la priorité. C’est quelque chose que j’ai beaucoup apprécié.
Quelle est ta recette pour une vie professionnelle équilibrée?
Il faut savoir s’imposer des règles. Le moment où tu décides d’arrêter de travailler après une longue journée et où tu arrêtes ton ordinateur est important. J’arrête de penser au travail précisément à cet instant. Je rentre à la maison, je soupe avec ma femme et mes enfants et lorsque je suis en congé le vendredi, je ne consulte pas mes e-mails et ne me soucie pas du travail. Je me montre strict lorsqu’il s’agit de séparer vie professionnelle et vie privée.
Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans le modèle de travail flexible de KPMG?
Négocier mon temps partiel n’a pas été difficile du tout. Si l’on s’attend à une réponse négative, on n’ose jamais demander, mais KPMG est très ouverte à l’idée d’aménager les temps de travail. Le fait que je puisse prendre un vendredi sur deux m’offre une flexibilité supplémentaire. KPMG m’a même proposé de choisir la façon dont je voulais organiser mon emploi du temps.