Malgré les préoccupations que soulève une possible récession, les dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME) du Canada misent sur une forte croissance au cours des trois prochaines années, selon un nouveau sondage mené par KPMG au Canada.

Même s’ils entrevoient une récession à court terme, la plupart des dirigeants de PME (83 %) se disent optimistes quant à la croissance de leur entreprise au cours des années qui viennent. Selon le sondage mené auprès de 503 petites et moyennes entreprises au Canada, 82 % des dirigeants de ces PME disent que leur secteur ou leur industrie leur inspire de la confiance et 78 % entretiennent une perspective favorable pour ce qui est de la future croissance économique du Canada.

Le récent rapport Perspective des chefs de la direction de KPMG International fait écho à ce sentiment; près de la moitié des chefs de la direction canadiens se disent optimistes quant aux perspectives de croissance à long terme de leur entreprise.

« Les petites et moyennes entreprises canadiennes méritent une note parfaite pour l’efficacité dont elles ont fait preuve pendant plus de deux années de volatilité économique et de perturbation », affirme Mary Jo Fedy, leader nationale, KPMG Entreprise. « L’instabilité économique actuelle vient encore une fois mettre à l’épreuve leur résilience alors que la plupart des dirigeants PME se préparent maintenant à protéger leur entreprise contre la tempête qui s’annonce. Nombre d’entre eux s’appuient sur leurs expériences récentes et ont d’ambitieux plans de croissance pour la reprise. »

Après avoir traversé une pandémie qui a touché toute la planète, plus de sept dirigeants de PME sur 10 (73 %) se sentent plus confiants que l’an dernier à l’égard des perspectives de croissance. La majorité des PME (77 %) planifient une augmentation de leur effectif au cours des trois prochaines années afin de stimuler leurs plans de croissance, et 20 % s’attendent à une augmentation de l’embauche d’au moins 11 %. Pour mieux mettre à profit le talent, près de trois quarts des PME investissent dans le perfectionnement des aptitudes et compétences de leur main-d’œuvre.

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Prêtes à se battre? Les PME redirigent leurs efforts afin de réduire les effets d’un ralentissement possible

Afin d’atténuer les risques pour leur croissance à court terme, la plupart (61 %) des dirigeants de PME ont indiqué qu’ils avaient pris des mesures anticipées pour mettre leur entreprise à l’abri d’une récession. Les participants au sondage ont classé les stratégies suivantes parmi les trois plus importantes pour leur entreprise : augmenter la productivité (85 %); identifier les inefficacités d’exploitation et les complexités inutiles (83 %); et gérer les coûts en augmentant les prix (82 %).

« Sur une note positive, les dirigeants de PME estiment que la récession sera relativement légère et de courte durée, et la plupart d’entre eux s’attendent à une forte croissance au cours des trois prochaines années », affirme Dino Infanti, associé leader national, Fiscalité des entreprises de KPMG au Canada. « La plupart des dirigeants de PME choisissent de solidifier leur entreprise à l’interne en trouvant des moyens de travailler plus intelligemment, de moins gaspiller et de rendre leurs activités d’exploitation plus productives et plus efficientes. Ils mettent davantage l’accent sur des stratégies organiques mues par une dynamique interne, ce qui leur permet d’exercer un meilleur contrôle. »

Gérer les coûts tout en exploitant le numérique au maximum

Si la pandémie a obligé les PME à passer au numérique du jour au lendemain, une majorité d’entre elles (60 %) ont interrompu ou s’attendent à interrompre temporairement leurs plans de transformation au cours des six prochains mois afin de se préparer à un éventuel ralentissement économique. Elles reconnaissent que cette pause ne peut durer, puisque 69 % des PME craignent de perdre leur avantage sur la concurrence si elles ne maintiennent pas leur investissement dans les technologies numériques.

Comme le souligne Mme Fedy, « si l’interruption temporaire des investissements en capitaux est parfois une bonne stratégie à adopter en attendant que passe l’orage, cette réaction ne devrait pas s’appliquer à l’investissement dans les compétences numériques et dans le savoir-faire des employés. Un ralentissement représente l’occasion de mieux arrimer les talents à la technologie après les changements rapides survenus au cours des deux dernières années. L’investissement en formation de la main-d’œuvre sur les nouvelles percées technologiques et en amélioration des compétences pourrait vous faire réaliser des économies encore plus grandes et vous apporter de meilleures solutions d’affaires. »

Plus de sept PME sur 10 disent que leur stratégie d’investissement actuelle dans le numérique est « offensive ». Malgré tout, de nombreuses PME doivent surmonter des obstacles sur leur parcours numérique que ne connaissent pas leurs homologues des grandes sociétés; la moitié d’entre elles disent même qu’elles n’ont pas les moyens de transformer leur entreprise sur le plan numérique.

Principales constatations :

  • 70 % des PME disent que la gestion des risques et de la conformité de leur transformation numérique est un des plus grands obstacles à leur progrès
  • 56 % n’ont pas les employés aux compétences requises pour gérer le déploiement stratégique et opérationnel qu’exige une transformation numérique
  • 70 % disent aussi qu’elles sont de la difficulté à choisir la technologie qui leur convient (p. ex., système de gestion d’entreprise dans le nuage ou technologies plus évoluées)
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« Notre sondage montre que les préoccupations à l’égard de facteurs tels que la hausse des taux d’intérêt et l’inflation, la menace accrue sur la cybersécurité et la course intense aux meilleurs talents représentent les risques les plus élevés pour les PME », explique M. Infanti. « Les efforts de recrutement et de fidélisation d’employés compétents n’ont rien de nouveau, même si les chefs de la direction de grandes sociétés ne classent plus ce risque au premier rang. Les enjeux sont plus grands pour les dirigeants de PME pour qui la capacité de réaliser les solutions d’affaires et de stimuler la croissance va de pair avec les compétences en informatique. »

Autres constatations :

  • 56 % des PME conviennent qu’il est difficile de recruter les talents de l’avenir et elles estiment, dans les mêmes proportions, qu’elles n’ont pas les talents aux compétences nécessaires à la transformation de l’entreprise
  • 79 % ont diversifié ou ont l’intention de diversifier leur chaîne d’approvisionnement
  • 79 % ont déjà mis en branle des plans d’automatisation ou ont l’intention de le faire d’ici les six prochains mois

« Malgré le risque de difficultés économiques à court terme qui ternit l’horizon, nous conseillons à nos clients de réagir avec circonspection », affirme M. Infanti. « Il importe de garder à l’œil le flux de trésorerie et de préparer l’entreprise pour l’avenir, mais il ne faut pas négliger les stratégies de base et les investissements qui sont essentiels à la croissance. Une récession prolongée pourrait avoir des effets plus néfastes sur les PME, mais une réaction exacerbée de leur part pourrait étirer sa durée. »

Un mot sur le sondage de KPMG au Canada auprès des dirigeants de PME

KPMG au Canada a mené une enquête auprès des propriétaires d’entreprises et des décideurs membres de la haute direction de 503 petites et moyennes entreprises canadiennes entre le 16 août et le 1er septembre 2022 en faisant appel à la plateforme en ligne Methodify du Schelsinger Group. Trente-deux (32) pour cent des entreprises qui ont répondu indiquent un chiffre d’affaires brut de plus de 500 millions $; 26 % entre 300 et 499 millions $; 18 % entre 200 et 299 millions $; 16 % entre 100 et 199 millions $; et 8 % de moins de 50 millions $. La vaste majorité (85 %) des PME qui ont participé au sondage sont des sociétés fermées, et celles qui forment les 15 % restant sont des sociétés ouvertes. Cinquante-sept pour cent des PME sont des entreprises familiales.

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