ESG. Un petit acronyme qui a de grandes répercussions sur le secteur immobilier canadien. J'ai déjà parlé des raisons pour lesquelles les organisations doivent maintenir une longueur d'avance sur l'évolution des normes environnementales, sociales et de présentation de l'information sur la gouvernance. Dans ce billet, je me penche sur ce que les acteurs de l'immobilier ont à gagner à adopter des pratiques ESG.
La réponse la plus évidente – et la plus simple – est que c'est la bonne chose à faire. Les biens immobiliers représentent une part importante des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ils font partie des raisons pour lesquelles des initiatives de réduction du carbone et des stratégies relatives à l'énergie propre sont mises en place. Cette responsabilité n'est pas unique au secteur : bon nombre d'organisations ont déjà commencé à orienter le débat sur la réglementation, et je les en félicite. Mais il reste encore du travail à faire… et des avantages à explorer.
Relever le défi
Une planète plus propre et plus durable devrait être une motivation suffisante pour placer les facteurs ESG en tête des priorités. Et il existe pourtant d'autres avantages que les sociétés immobilières auraient intérêt à considérer, notamment :
- Une nouvelle façon de faire des affaires. Les investisseurs et les prêteurs tendent maintenant à choisir des organisations qui démontrent un engagement réel et vérifiable en matière de facteurs ESG. Ils reconnaissent que des actifs durables sont synonymes d'investissements durables, et ils veulent s'assurer que les organisations s'attaquent aux répercussions des changements climatiques sur leurs portefeuilles.
- Une réputation d'employeur de choix. Les professionnels de l'immobilier sont de plus en plus enclins à se tourner vers des employeurs qui s'engagent résolument à réduire leur empreinte écologique et à contribuer à un environnement bâti plus vert. À une époque où il est difficile de trouver et de retenir des talents, le fait d'être reconnu comme une organisation qui favorise le développement durable suscite l'intérêt.
- Un attrait pour les locataires. Les investisseurs et les employés ne sont pas les seuls à se tourner vers les organisations sensibles aux enjeux ESG. De nos jours, les locataires et leurs clients sont plus enclins à faire affaire avec des organisations qui reflètent ces valeurs. Et alors que l'activisme climatique et la sensibilisation s'intensifient dans le monde entier, il faut s'attendre à ce que ces préférences deviennent la norme.
- La gestion des primes d'assurance. Inondations, feux de forêt et tempêtes de neige sans précédent : le Canada fait face à des événements météorologiques plus inquiétants que jamais. Il n'est donc pas étonnant que les compagnies d'assurance examinent de plus en plus près la façon dont les organisations adaptent leurs actifs aux risques météorologiques. D'après ce que j'ai vu, les primes d'assurance sont déjà un important facteur de coûts pour certaines sociétés immobilières, et elles ont doublé dans certains cas au cours de la dernière année seulement. Cet état de fait n'est pas viable – la hausse des primes ne peut être absorbée indéfiniment. Elle finira par se traduire en déficit pour tous.
- Une augmentation des économies et de la valeur. Il est facile d'imaginer l'incidence directe et positive de rénovations écologiques visant à améliorer l'efficacité énergétique sur les dépenses liées aux ressources et aux services publics. Et des flux de trésorerie à la hausse dans les résultats nets signifient des actifs dont la valeur est plus élevée.
- Une pérennité assurée. Ce n'est peut-être pas (encore) évident, mais c'est vrai : la prise en compte des facteurs ESG dans les opérations immobilières met à profit les investissements, les activités et les transformations qui prolongent la durée de vie d'une organisation et de ses actifs. C'est gagnant-gagnant pour tous.
En résumé, aujourd'hui, les pratiques et les cadres ESG ne sont pas seulement des outils promotionnels; ils sont essentiels pour faire figure d'employeur ou de partenaire de choix.
Vers le point de non-retour
Alors, comment prendre une longueur d'avance sur la courbe de durabilité? Tout d'abord, il faut reconnaître la valeur rattachée à l'intégration des facteurs ESG à votre portefeuille et aux occasions d'affaires futures. Il s'agit également d'améliorer la présentation de l'information liée aux facteurs ESG afin de montrer aux parties prenantes que votre organisation établit des objectifs réalistes en matière de développement durable, et qu'elle les atteint.
Bien entendu, pour relever le défi posé par les facteurs ESG, il faut trouver un juste équilibre entre les coûts liés à la durabilité et les coûts d'actifs corporels et incorporels ainsi que les répercussions sur les évaluations d'entreprises. Ce n'est pas une mince affaire, mais c'en est une qui fera en sorte que toutes les parties prenantes s'engagent dans cette voie.
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