La Journée internationale des femmes, célébrée chaque année le 8 mars, est une excellente occasion de souligner les réalisations et l'apport des femmes dans tous les domaines. Le thème de cette année, « Break the Bias » (Mettons fin aux préjugés), invite à briser les préjugés. C'est aussi l'occasion de mettre en lumière les difficultés qu'éprouvent les femmes dans leur carrière. Je pourrais en évoquer plusieurs, mais celle qui est devenue particulièrement manifeste et urgente (et que je connais de près), c'est l'impact de la pandémie sur les femmes en technologie.
Au fil des ans, on a prôné à maintes reprises l'accroissement de la représentation des femmes en technologie. En fait, jusqu'à l'éclosion de la pandémie, les femmes semblaient en voie de combler l'écart avec leurs homologues masculins sur le plan de l'influence et des débouchés dans ce domaine en croissance rapide. Des organisations comme Move the Dial (en anglais) sont apparues afin de promouvoir et de soutenir les cheminements de carrière en technologie pour les Canadiennes, et des employeurs de tous les secteurs faisaient preuve d'un réel engagement à mener des initiatives et des programmes axés sur la diversité, l'équité et l'inclusion (DÉI).
Cette impulsion se manifeste encore, mais la pandémie a entraîné des obstacles qui ont freiné cet essor prometteur. Des organismes sans but lucratif qui, jusque-là, défendaient l'avancement des femmes en technologie, ont fermé boutique ou ont réduit leurs activités, et de nombreuses femmes qui s'étaient imposées dans leur carrière en technologie ont dû soudain concilier un emploi à temps plein avec de nouvelles obligations liés à la garde d'enfants, à la famille et à la pandémie. Certaines ont donc été contraintes de réduire leur charge de travail ou de quitter carrément le domaine.
Redresser la barre
On a beaucoup parlé de l'impact de la pandémie sur les femmes de carrière, non seulement en technologie mais dans toutes les professions. Maintenant que certains obstacles imposés par la pandémie commencent à s'estomper, il importe d'envisager des façons de ramener les femmes dans le milieu de la technologie.
Heureusement, l'intention est là. En tant que présidente fondatrice de la communauté Femmes en technologie de KPMG, je suis à même de constater un réel intérêt des femmes à accéder à des postes en technologie ou à parfaire leurs compétences afin de mieux intégrer la technologie à leur poste actuel. Fait intéressant, les membres de la communauté Femmes en technologie de KPMG au Canada se répartissent presque également entre celles qui occupent des postes traditionnels en technologie (48 %) et celles qui occupent d'autres postes (52 %), ce qui montre que l'intérêt et la curiosité pour les postes en technologie sont loin d'être limités.
Toutefois, il faut une approche multiforme afin de rendre le secteur de la technologie plus accessible et attirant pour les femmes. En outre, il faut une culture organisationnelle qui respecte les talents, les perspectives et les approches dynamiques que les femmes apportent au domaine, et qui soit prête à les intégrer pleinement.
On propose souvent, comme solution, des modes de travail hybrides. Les organisations qui adoptent des modalités de travail souples arrivent à prévenir l'épuisement professionnel et l'attrition chez leurs employées. De même, l'établissement de réseaux virtuels qui offrent au personnel des ressources numériques et des aires de collaboration contribue grandement à motiver les femmes en technologie et les aide à garder le contact et à mieux concilier travail et vie personnelle.
Bien sûr, il convient aussi d'offrir plus de soutien aux femmes en technologie qui ont été mises à rude épreuve par les exigences de la pandémie. Il peut s'agir d'un meilleur soutien à la garde d'enfants, d'un solide programme de congés autorisés, ou d'autres modalités appropriées. C'est ce que nous faisons avec nos employées de KPMG, et nous encourageons d'autres organisations à en faire autant. C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles le cabinet vient d'acheter une œuvre d'art numérique de la renommée collection de jetons non fongibles (JNF ou NFT en anglais) de World of Women (WoW). « Nous espérons que notre achat attirera plus de femmes dans un secteur [la cryptomonnaie] qui est sur le point de changer la façon dont nous interagissons les uns avec les autres à l'avenir », a déclaré Nancy Chase, associée et leader nationale, Services-conseils en gestion des risques de KPMG
Enfin, c'est le moment où jamais d'envisager l'accès au perfectionnement des compétences et à la microcertification afin d'aider les femmes à suivre le rythme des exigences du secteur et d'attirer celles qui, en début de carrière, aspirent à occuper des postes en technologie.
Élargir les horizons
La pandémie a créé des obstacles dans tous les secteurs d'activité. Ces obstacles peuvent contraindre les femmes en technologie à prendre du recul ou à quitter carrément le domaine. La Journée internationale des femmes nous rappelle qu'accroître la représentation des femmes en technologie bénéficie non seulement à cette partie de la population active, mais aussi à l'ensemble du secteur et de l'économie canadienne.
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