La transition vers la durabilité est enclenchée. Et elle marque un point de non-retour. Ce n’est pas forcément négatif pour les entreprises. Si vous y voyez une opportunité, vous pouvez transformer votre entreprise en profondeur, voire endosser un rôle de pionnier.

La durabilité est désormais une priorité. Et pas seulement dans les entreprises. Les politiques aussi ont compris qu’ils devaient prendre leurs responsabilités, les consommateurs se rendent compte que leurs choix peuvent faire la différence, etc.

« Bâtir un monde durable est un défi qui nous concerne tous », explique Michael Wagemans, Head of Sustainability chez KPMG. « Il n’y a pas d’alternative. Nous devons tout miser sur la durabilité si nous voulons laisser une planète vivable à nos enfants et petits-enfants. Les entreprises peuvent et doivent jouer un rôle à cet égard, car elles ont un énorme effet stimulant : elles ont la capacité de combiner un monde plus durable et un modèle économique. »

D’un risque à une opportunité

Le fait qu’il n’y ait pas le choix ne signifie toutefois pas que les entreprises doivent voir la durabilité d’un mauvais oeil. « La durabilité se cristallise lentement », explique Michael Wagemans. « Vous pouvez, d’une part, vous contenter de respecter la législation et les directives et ainsi remédier à l’impact négatif que votre entreprise a sur la planète. Dans ce cas, vous suivez simplement vos concurrents ou le marché. Mais vous pouvez aussi placer la durabilité au centre de la transformation de votre entreprise. Certaines entreprises jouent un rôle de pionnier, à cet égard. Je pense notamment à la marque de vêtements Patagonia ou à Paul Polman, qui a amélioré la durabilité d’Unilever quand il en était le CEO. De plus en plus de CEO ne considèrent plus la durabilité comme un risque, mais comme une opportunité. Pour eux, la manière de se développer a de l’importance. L’époque où la valeur actionnariale était la seule chose qui comptait est bel et bien révolue. »

Cette évolution a aussi des implications sur le bilan. En effet, la durabilité n’est pas forcément un coût. Il peut s’agir d’un investissement ou même d’une source de revenus. « Comme toujours, la vérité est entre les deux », précise Michael Wagemans. « Il peut être question d’économies sur la bottom-line, mais aussi d’un investissement au niveau top-line. Une entreprise durable améliore ainsi son employee value proposition et sa réputation. Et selon votre secteur, il y a probablement des actifs que vous devrez amortir alors que ce n’était pas prévu. »

Le parcours vers la durabilité

Rendre une entreprise plus durable nécessite de prendre diverses mesures. « Tout commence bien sûr par une stratégie », explique Michael Wagemans. « Mais mieux vaut la préparer correctement. Identifiez les sujets environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) importants pour votre entreprise. Les énergies renouvelables offrent-elles des possibilités ? La participation est-elle essentielle pour attirer les talents ? Et comment faire état de vos avancées ? »

Il importe également de ne pas entamer ce processus seul, au titre de comité de management. Michael Wagemans : « À ce stade, il est préférable de consulter les parties impliquées : les collaborateurs, les clients, les fournisseurs, mais peut-être aussi les ONG avec lesquelles vous collaborez. Autant de regards extérieurs susceptibles de nuancer le tableau. »

« La meilleure manière d’envisager la démarche est de la considérer comme un voyage effectué par une entreprise dans son ensemble », conclut Michael Wagemans. « L’essentiel est que tout le monde soit sur la même longueur d’onde. » 

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